En équilibre. Flexible. Naviguant entre les dangers potentiels avec grâce et confiance. Deux de pentacles.
Le parcours d’obstacle pourtant pas aisé. Disons qu’une menace inattendue peut surgir à tout moment. C’est là qu’il faudra me montrer habile. Réagir vite et bien. Retomber sur mes pattes. Ça nécessite de préparer ma souplesse à l’avance. Les pentacles parlent aussi de la matérialité du corps.
J’ai arrêté de prendre mes neuroleptiques. Ça n’est pas la première fois durant toutes ces années. La vigilance que j’attends de moi dans les mois qui viennent : bien dormir, manger à horaires aussi réguliers que possible, me ménager du temps pour moi, ne pas trop sortir et pouvoir dire non. Ces choses qui peuvent entraîner une frénésie, un trop gros boost de l’égo ou une perte de contact avec la réalité de mes besoins. En dehors de cette préparation, il faut aussi être attentive aux signaux. Savoir repérer quand je m’emballe dans une euphorie qui ne me quitte plus. Ou une alternance rapide d’euphorie et de déprime. Quand les humeurs oscillent d’un pôle à l’autre et que le mécanisme s’emballe : identifier et arrêter la machine. Si je deviens déprimée, si j’ai des crises d’angoisses violentes : ne pas m’alarmer, mais ne pas tarder à mettre en place un système de gestion ou de modération. Par exemple,g soin par les plantes, massages, prendre rendez-vous chez mon psy, trouver le dosage entre voir les ami-e-s et parler et m’isoler pour me poser. Partir à la campagne of course.
Le deux de pentacles s’exécute avec la grâce du papillon dans ces opérations. Je me sens outillée des mêmes compétences. Je n’ai pas peur. J’en ai connu des traitements depuis 20 ans. Cette fois, j’ai envie de m’en passer pour de bon.