La grande prêtresse est une chouchoute pour bien des tireur-ses de cartes. Et pour cause: elle fait référence à un pan de notre passion de taromancien.ne.s!
Gardienne de la contrée des profondeurs, elle veille à l’accès à l’inconscient, à l’intuition et au sacré. Non sans une grande sagesse. Elle connaît les secrets, grâce à sa propre expérience et à ce qui lui a été transmis. Fière de cet héritage, elle en assure elle-même la transmission. Elle ne croit pas qu’on est toujours seul-e face à ses démons. Elle est attentive aux archétypes. Elle est consciente du poids des mécanismes d’oppression dans ce qui se joue dans nos mondes. Elle détient les clés qui ouvrent des portes entre les problèmes individuels, les histoires de famille et les systèmes de domination, éclairant ainsi les récits de vie sous un angle neuf. Salvateur. Révolutionnaire et constructif. Les traumatismes et les stress qu’ils engendrent sont
toujours politiques selon elle. Elle te partage ses secrets avant que tu n’embarques dans ton voyage entre ces mondes.
Celle qui voit. Celle qui sait. Celle qui n’en reste pas aux clichés. Qui ne supporte pas ce qui est figé. Celle qui aide à penser l’émancipation. Elle connaît tant les théories psychanalytiques que les écrits sur la justice sociale. Pour autant, elle n’est pas rivée aux théories. Ses connaissances sont avant tout de l’ordre de l’intuition. Elle est capable de mettre ce type de savoirs en mode avion pour se brancher au divin en elle et en toute chose. Ce qui est intangible et invisible pour beaucoup lui est palpable et brillant. Tu es en bonne compagnie avec elle.
La prêtresse est nommée The Seer dans le Thea’s Tarot. Voyante, devin. Nous livre-t-elle l’avenir? Voit-elle ce qui est à-venir? Elle voit en tout cas. Indéniablement. L’illustration frappe. Elle semble flotter sans toutefois être à la dérive. Au contraire, elle est extrêmement droite, comme enracinée dans le cosmos. Maintenue par une gravité qui serait partout et en tout. Ni ombre ni lumière ici. Tout est mélangé. Nuancé. Décliné.
Elle est absorbée par un poids au-dessus de sa tête. Car avec des grands dons ou des capacités hors du commun développées au fil des années viennent aussi d’énormes responsabilités. Tenter de viser la sincérité. Discerner ce qui est invisible à l’œil nu ou non aguerri implique du tact, de la douceur, tout comme de l’intransigeance et de la fermeté face à ce qui apparaît. Responsabilité vis-à-vis de soi-même et des autres. Nécessité de se donner des priorités. Et des limites. Quand plonger en soi et quand transmettre? Comment répondre aux attentes? Faut-il toujours y céder? Dans un souci de sincérité, le seul devoir vis-à-vis d’autrui n’est-il finalement pas de savoir dire non? Et d’encourager les prêtres-ses à s’épanouir?
