Avancer avec le feu: la cavalière de bâtons

On lae trouve dans les déserts et dans les allées, dans les maisons pour les âmes paumées et dans les X sur les cartes de la géométrie sacrée. Ce-tte cavalièr-e cultive la force requise pour exprimer sa vérité et se battre pour la justice par le biais de l’expression créative. Elle te demande une inspection avant de plonger dans ton inconscient : faire la part des choses entre la vérité et les compromis sans garantie, entre les guides et les démons. Lae cavalièr-es appelle à une révolution qui passe par de nouveaux matériels, faits de ressources conçues par nous-mêmes.
Livret du Next World Tarot, écrit par Cristy C. Road (ma traduction ;-))

Ne pas mener des combats uniquement avec les méthodes qu’on remet en question. Concevoir l’accessibilité dans son sens le plus large. Si elle ne m’est pas accessible, je ne veux pas faire partie de votre révolution (pour déformer Emma Goldman).

Pas une révolution comme des manifs durant lesquelles les personnes handies seront les premières à se faire charger par les flics parce que la révolution est pour ceulles qui courent et pas pour ceulles qui toussent, les asthmatiques, ceulles qui rampent. Pas une révolte où ceulles qu’on encense sont les petites-filles des sorcières qu’ils n’ont pas brûlées. Pas une révolte où les ancêtres qui ont été torturées et assassinées ne sont pas dignes d’être mobilisées. Pas une révolte où les victimes, les enfants violées aux prises avec des troubles alimentaires ou des psychoses par exemple, ne sont pas prises au sérieux. Pas une révolte où « victime » est un gros mots et pas une putain de badasserie qui active l’action. Pas une révolution où ceulles qui font des choix de vie ou de taf finfluencés par des violences passées ne sont pas pris-es au sérieux ou estimé-e-s capables de prendre des décisions informées quoi que limitées, comme toutes les décisions, en particulier en termes de travail (je pense à certains discours féministes abolitionnistes qui décrédibilisent les travailleuses du sexe sous prétexte que les violences sexuelles qu’elles ont subies les rendraient incapable de comprendre que le travail est aliénant).

Une putain (et c’est pas une insulte) de révolution où les victimes ne sont pas écrasées ou délégitimées mais meneuses, porteuses, engagées, sauvages et indomptées. Inarrêtables et inéteignables. Bordel de merde ! Cette putain de révolution qui n’est pas calquée sur le modèle des plus fort-e-s. La révolte qui épouse la vulnérabilité comme une puissance génératrice de transformation DURABLE. La révolte qui conduit vers des mondes où la loi n’est pas faite par et pour ceulles qui ramènent des structures intactes pour des idées qui se veulent nouvelles.

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