La tour, le feu de forêt

Quand j’ai réalisé à quel point j’étais dévastée il y a quelques mois, j’ai dit à mon psy « je suis un incendie de forêt à moi toute seule ». La Tour, c’est parfois (souvent) une carte de prise de conscience. Elle passe par la douleur, les triggers, les hurlements, le désarroi, la panique de ne plus savoir qui on est ni où on va. Mais, au moins, même si c’est un infime réconfort sur le moment, on sait qu’on ne peut plus vivre dans le déni. C’est bien trash. Ça fait bien mal. On ne peut plus retourner en arrière, on ne sera jamais plus exactement où on a été. En fait, ouf.
Ouf et, quand il s’agit de post-trauma, mille fois ouf. La peur, la colère, la rage, l’impuissance. Et puis, déjà, la purification par le feu.

Il y a 14 ans, j’ai vécu dans une tour de logement étudiant pendant mon Erasmus en Angleterre. J’y ai connu des angoisses telles qu’elles ont ouvert la porte aux psychoses. La tour, le 14e étage, les barreaux aux fenêtres, m’ont donné une sombre symbolisation pour mon désespoir. L’appel du vide et de la mort, déjà présent depuis des années pour moi. Mais si je n’avais pas eu cette tour à dessiner, à rêver, à décrire, je crois que j’aurais été encore plus vulnérable face à mes pensées suicidaires. Il y a quelque part en moi, toujours de la place pour La Tour, pour m’effondrer. Parfois ça veut dire toucher le fond. Parfois ça veut dire juste être assez forte pour aller toucher aux schémas, aux traumatismes, à la souffrance. Et savoir que ça devrait aller. 🍂
Elle me fait penser aux bûchers sur lesquels on brûlait les sorcières, cette carte….
🍂

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