Générations. Passions.
Appartenance. Loyauté.
Et le prix de la complicité. Les secrets qu’on accepte de porter sans les connaître.
J’ai toujours été là pour toi.
Nos existences irrémédiablement liées. De liens qui transcendent le temps. Linéarité réduite en bouillie. Trop petite. Et nous, bien trop gigantesques.
L’espace, en revanche, nous hante. Nous abrite.
Nous emprisonne,
nous enterre et
nous brûle ENCORE.
Bénédiction et malédiction.
Les liens des sorcières
autant que/avant ceux du sang. Les veines des guérisseuses.
Les mémoires fébriles
comme trop habitées.
C’est là qu’interviennent les déesses sombres.
Ce sont elles qui nous relient sans qu’on se dévore.
Tampons archétypaux contre contenus ancestraux,
elles harmonisent nos polarités. III.
Par multiples de 3, elles neutralisent
la dualité inhérente à nos combats.
Imposée en héritage par nos traumas/par le patriarcat.
Elles nous galvanisent.
Nous dévalons les sentiers entre les mondes. Nous galopons dans les fossés. Surtout quand ils délimitent la propriété. Anarchistes, nous explorons les liminalités. Jamais tout à fait ici. Jamais ailleurs. Mouvantes en chaque seconde.
Oracles et gardiennes. Garantes d’une transmission ni enclose ni forclose.
Nous fonçons car nous sommes.
Ensemble.
Bien au-delà de la rationalité. Lovées dans la magie. Nous portons et nous flottons.
Libres.
Mais emmêlées.
Nouées par la responsabilité, l’amour, la défiance et la rébellion.