J’étais anxieuse à l’idée d’aller rendre visite à mes collègues ce matin. Contente de voir la nouvelle coordinatrice néerlandophone avec qui je n’ai jamais travaillé et ma super remplaçante au poste francophone, mais emplie d’appréhension. Déplacements, entorse encore douloureuse, allergies, problèmes de mémoire qui m’empêcheraient de répondre à leurs questions sur le travail et toute l’imprévisibilité du syndrome d’Ehlers-Danlos.
Alors, j’ai tiré les cartes. Le 4 de branches du slow holler parle de la joie d’être ensemble ainsi que de l’importance du réseau, de l’amitié, du soutien. Y aller sans pression alors, légère dans ce milieu féministe qui m’a apporté bien plus qu’il ne m’a rongée (je crois que c’est ma leçon du retour d’uranus en bélier pour quelques mois, célébrer ces belles collaborations).
Lae visionnaire de branches renversé-e est aussi rassurante que tire-larmes. La flamboyante organisatrice, la madame réseautage aguerrie, la rassembleuse, la mobilisatrice, l’éprise de scènes et de micros. Ces facettes de ma personnalité me sont inaccessibles en ce moment. Peut-être pour toujours. Peut-être jusqu’à une accalmie de mes symptômes. Je peux la soigner et la célébrer cependant. Tout comme son aspect sexuel d’ailleurs, mais ça, c’est une autre histoire.
Les cartes m’enjoignaient à la joie de l’instant présent pour amorcer la transition du 6 de couteaux dont je n’ai aucune idée d’où elle me mènera pour l’instant.
Et au final c’est ce que j’ai fait.
J’écris depuis le tram, avec mon vogmask car toute fumée ou personne qui a fumé me provoque des quintes de toux. L’aller a été plus compliqué. Je comprends que mon stress à l’idée de tout ce qui me provoque des crises et des douleurs dans les transports en commun et sur les pavés de (…)