Camper sur tes positions ne t’aide plus à ce stade. Les principes t’empêchent d’accéder à une une zone sans turbulences. Tu gardes le cap. Ce faisant, tu t’épuises. Ça n’est d’aucun secours – ni pour toi, ni pour l’évolution de la situation, ni pour les personnes que tu aimes. Tes convictions ont pris le dessus sur ton empathie. Elles s’essoufflent sans la douceur et la vulnérabilité qui t’étaient si chères. Tu te figes. Tu dissèques, tu tranches, et dans tout ça t’as plus de place pour la réceptivité. Tu ne reçois plus les messages des autres. Tu laisses d’ailleurs les mails pourrir dans ta boîte. C’est pas un hasard. L’amertume et le jugement l’ont emporté sur la curiosité. La reine d’épées a viré sinistre. Quand elle est lasse, elle se ramasse. Eh ouais, t’es à la ramasse sur le coup.
Il est temps de te ressaisir ? Non, ce n’est pas si simple… Il est temps de laisser couler les ressentiments. Ouvrir les vannes de la tristesse. Avoir des conversations à cœur ouvert, sans chercher à convaincre ni à comprendre, pour le plaisir d’échanger. Revenir, tout doucement à un peu de soin, dans ton monde si dur. Ça veut dire que certains de tes mécanismes de protection et la plupart de tes limites te sont tout de même fort utiles dans le même temps.
