publication initiale sur mon blog Grosse Fem: 03/09/2017
Ce que ça fait d’habiter l’inhabitable. Ce corps, lieu de toutes les abjections, souverain dans sa monstruosité, exemplaire. Cet inhabitable bien habité, de la tête aux pieds. Flambeau qui fait feu de tout mépris. Qui attise en étincelle toute violence. L’inéteignable inhabitable. Inébranlable dans sa fierté. Cracheur d’indicible qui crépite.
Il n’est pas censé être
Il est censé être au régime, sur le billard, amputé
Estomaqué, j’en suis estomaquée
Dans l’ombre et dans la honte
Sous les injures
Il est censé être éphémère
Condition qu’il n’est concevable que de vouloir quitter
Je suis censée m’exiler
M’excuser
On ne vit qu’en transition
De l’inhabitable à la norme
A la minceur. Au lisse.
Je le pare
Je scintille, je fais feu de tout mépris
Je fais le phare
L’exubérance comme rempart aux discriminations
M’approprier le lieu qui n’est pas un lieu de vie
Par l’outrance lui donner résonance
Mon domicile n’est pas miscible dans la haine
(…)
L’infâme affront de se développer
En espace classé insalubre
Du bancal s’élève une pyramide de bric-à-brac
Moins brinquebalante à mesure qu’elle pousse, qu’elle se construit
Et qu’elle sévit, impunément, de sa liberté chèrement restaurée
Ceci n’est qu’un extrait. Pour en lire davantage, contactez-moi pour commander mes zines 🙂