Elle part de si loin. Tu en as oublié l’origine. Tu n’éprouves pas le besoin de la chercher. Le réconfort de sa présence suffit. Son englobant réconfort. Elle résonne de loin. Comme une cloche qui n’a jamais cessé de vibrer, dont les ondes de la vibration te parcourent. Echos concentriques qui t’habitent par couches. Les plus lointaines ne sont que des impressions. Mais elles réverbèrent encore jusqu’ici. Puis des arcs émanent de toi et tu rayonnes. Tu brilles d’un feu si lointain qu’il ne demande pas d’explications. Ton auréole est là. Point.
Slut-shaming. Pas de ça ici. Tu portes la fierté de celles qu’aucune jalousie ne dompte. Tu affiches ton dédain à l’égard de ceulles qui voudraient contrôler ton corps et ta sexualité. Tu pétilles. Point.
La clope au bec. La modestie en berne, tu dégages ce feu qui n’appartient qu’à toi. Flamboyante et sereine. Confiante en tes ambitions, présente.
Tu te méfies des gens trop mielleux. Trop polis. Trop lisses. Tu te méfies des yeux qui brillent. Des paroles trop mélodieuses. Tu te méfies de ceux qui prétendent t’aider mais ne cherchent qu’à accéder à la source de tes pouvoirs. La source que tu ne connais pas. Mais qu’il te faut pourtant protéger de toutes tes forces. Tu as la loyauté pour ce qui vient de si loin que tu ne peux l’approcher directement. La loyauté pour que tu sais nécessaire. La loyauté pour ce qu’on veut accaparer. Tu le défendras, bec et ongle. Fière. Parce que tu peux être fière. Diva si tu veux l’être. Parce qu’on te jette des mots à la face pour te diminuer alors qu’ils sont ta force. Tu grandis. Tu poursuis. Tu contre-attaques. Tu tacles. Et puis tu poursuis ta route. Avec ton radar à petits merdeux. Et ta boussole pour la gloire.
On ne te dompte pas. Tu sors du cadre. Tu irradies. Tu envoies du lourd avec tes ambitions. Tu dégages les intrus. Tu revendiques ta sexualité. Tu portes tes envies. Plus haut. Plus haut. Plus loin. Le centre est loin. Tes ambitions, plus encore.