Tu aurais cru que ça leur passerait. Ça crache encore.
Tu aurais cru qu’yels deviendraient indifférent.e.s à la longue. Ça te met encore des bâtons dans les roues.
Pourquoi est-ce que ça te collait à la peau, de devoir lutter en te démarquant pour exister? T’as pas grand-chose à en dire, t’as plus l’impression de jouer ce jeu-là. On se blinde comme on peut. Les atypiques, on s’en sort avec les moyens du bord. Pourquoi ça te poursuit ?
Parfois c’était de la provoc, parfois c’était de la survie, parfois c’était que t’aimais dénoter,… T’as dû te battre au mépris, parfois, de ton intégrité T’es plus dans cette cour. Tu veux plus y être.
Mais, en fait, tu brilles toujours trop fort pour quelqu’un.e. C’est jamais passé. Il y a toujours quelqu’un.e pour juger que c’est trop. Toujours quelqu’un.e qui éprouve le besoin de te remettre à ta place. Quelle place au juste ?
Tu te réveilles en sueur. Tu sais que tu ne devrais pas regarder ton téléphone mais tu le fais quand même. Ça défile. Un.e.tel.le a partagé les fanfaronnades de celle qui t’a fait les pires coups bas. Quelqu’un.e commente la photo de la personne narcissique qui monte les gens contre toi depuis qu’elle a arrêté de te manipuler. Les likes flattent les egos. Ça donne une assise à la méchanceté. Tu peux pas arrêter de scroller. Ça te file le tournis. Ça tape sur les parois de ton crâne.
Chaque fois que tu te surprends à te sentir plutôt pas mal dans l’univers que tu as fabriqué, ça revient. Ça te fond dessus. La jalousie. Le harcèlement. Les SMS bien intentionnés de machin qui rapporte ce que truc a dit, ce que t’avait pas besoin de savoir.
Ce que t’as construit est précaire. Ce que tu voudrais vraiment comprendre c’est pourquoi personne ne le réalise… Il suffirait d’une chiquenaude pour que ton édifice de bric et de brocs s’écroule.
Le 7 de bâtons est à court de stratégies pour donner le change. Ça brille que dans leurs regards…
(fuck the pain away)