Une série de vidéos qui commence par une compilation d’éléments sur cette déesse.
Voici la trame que j’ai suivie pour la vidéo. C’est un brouillon de notes en vrac. Il peut toutefois t’aider à t’y retrouver dans mon fouillis 😉
Intro
- Mes sources: Sorita d’Este, Vivienne Moss, Bearing her torches
- Hécate, Hekate.
- Je ne suis pas une experte. Je vais être floue que ce soit volontairement (pour l’instant) ou parce que je ne maîtrise pas tous les termes. Tradition, modernité, reconstructitionnisme : autant de termes dans lesquels je ne me retrouve pas du tout.
- Mon optique : spiritualité féministe et queer. Un positionnement critique ;
- Je « travaille » avec Hekate. Mais l’heure n’est pas aux grands coming out.
- Hekate est une déesse complète, elle a de multiples aspects. On travaille rarement avec tous à la fois. Mon recensement ici est biaisé par ma propre expérience. C’est possible que votre expérience aussi soit très différente.
- Qu’on voit Hekate comme une divinité dans le sens poly ou monothéiste, comme une figure ou un archétype, etc, rien n’est immuable. Les choses ont beaucoup évolué. Hekate n’a cessé d’évoluer au cours de l’Antiquité et depuis lors. Tout cela fait partie d’Hécate telle qu’on l’appréhende aujourd’hui. Ma compilation va aussi bien présenter des aspects purement helléniques que d’autres plus récents. De même, je vais sans doute occulter certains aspects qui sont peu utilisés à l’heure actuelle ou d’autres qui, à mon sens, déforment, la déesse. Ce sont des partis-pris.
- Hekate, triple déesse ? Selon moi, non. Mais comme ce concept est problématique pour beaucoup de raisons, je préfère y revenir dans une vidéo à part.
Hékate : histoire, attributs, pouvoirs, offrandes, dévotion.
- Une déesse primordiale dont on n’a pas retracé l’origine avec certitude. Elle est associée aux routes et aux voyages mais c’est aussi une divinité qui a voyagé, voire erré (cf. Circle for Hekate – Sorita d’Este). Sources écrites vers le 8e ou le 7e siècle avant notre ère dans les écrits d’Hésiode. Une déesse hellénique majeure, même si ne comptant pas parmi les principales.
- Elle serait (pour la plupart des sources, mais pas toutes) la fille de Persès (le titan ou et d’Astéria, déesse de la nuit étoilée (la tante des jumeaux Artémis et Apolon).
- Zeus lui accorde le pouvoir sur les trois mondes. Hécate à la croisée des mondes : le monde souterrain, la terre et les cieux ou bien le ciel, la terre et la mer. Globalement, elle est associée aux 4 éléments.
- C’est une déesse des croisements/carrefours, des trois voies/routes à Guide, Torches, statues, portails, portes, seuils, liminalité. Autels aux portes, aux carrefours, etc.
Représentation à une, deux, trois ou parfois 4 têtes (de femme ou de différents animaux) ou aussi 3 corps portant divers objets, surtout au moins 2 torches. Mais ce n’est pas une constante, elle est parfois 1, portant ses objets (et toujours avant le 4e siècle avant notre ère). Voyant de toutes parts, elle est protectrice. Elle est sauveuse. Elle est bienveillante. Torches, flammes, flamme vacillante. - Tout ça est directement lié à sa capacité d’aller et venir des Enfers (tout comme Hermès). La gardienne des clés. Cerbère. Déméter et Perséphone. Mystères d’Éleusis. D’ailleurs la notion de mystères en général sied bien à Hekate. Elle est donc chtonienne, souterraine, des grottes, de la régénération, de la pourriture, de la putréfaction et aussi des âmes errantes, de la mort et de la nécromancie.
Souvent l’Hécate des Enfers est effrayante, voire terrifiante (brimo). - Animaux : Les chiens, les taureaux et les vaches, les serpents
mais aussi loup, lion, chèvre, cheval,…. Le chien qui hurle à minuit. Les chiens hurlants qui la précèdent. Les chiens noirs. Les lévriers. Cerbère, le chien à trois têtes qui garde l’entrée des enfers. - Tour de passe-passe contemporain : on la voit essentiellement comme une déesse sombre, chtonienne et associée à la lune décroissante et sombre donc une vieille femme. L’association des phases de la lune et de celles de la vie d’une « femme » s’est popularisée récemment. En réalité, Hekate était considérée comme une déesse vierge. Elle fortement connectée à l’indépendance, l’autonomie, la souveraineté. Parfois, on la voit comme mère, même si la maternité est plutôt symbolique, comme un lien unissant les personnes qui se consacrent à elle. Elle est bel et bien associée à la lune, avec d’autres déesses avec qui elle se confond parfois : Artémis (croissant de lune ou nouvelle lune), Séléné (pleine lune ou lune entière), Diane. C’est une déesse lunaire, c’est certain, même si ce n’est pas relevé dans les sources les plus anciennes à son sujet. Des rituels sont attestés : des repas (soupers) ou offrandes pour Hekate à la fin du cycle lunaire, juste avant la nouvelle lune. On l’associe alors aux quelques jours durant lesquels la lune est invisible dans le ciel : juste avant et juste après la nouvelle lune. Elle rentre mal dans les cases de la triple déesse alors qu’on l’y réduit très souvent.
- Le soleil. le ciel. La lumière.
- Les humains, la naissance.
- La mer : caverne. Liens avec Scylla.
- La reine des sorcières. Médée et Circé, les enchanteresses, seraient ses « filles ». On l’associe, à l’art des plantes (pharmakeia), à la guérison et aux poisons, à la naissance aussi.
- Parmi les plantes qu’on lui donne comme offrandes ou qui lui sont associées : aconit, if, safran, chêne, pavot, laurier, rue (gingembre, platane, sauge, verveine, ail, alchémille, mandragore, hellébore, chèvrefeuille, dictame, les mauves, camomille, lavande)
- Plus largement : miel, vin, cakes, amandes, fromages. Il y a la tradition de lui faire des repas, de les laisser à un croisement (ou aux personnes dans le besoin). On lui offre aussi des restes de rituels et offrandes. On peut enterrer des offrandes. Faire des libations. Dans l’antiquité, on lui faisait des sacrifices, en particulier des chiens.
- Purification et expiation
- Sorcières : magie pour nuire, la Nécromancie
- Sorcière : visions, prophéties, les rêves et les cauchemars .Elle voit, elle envoie des visions, elle sait, elle est déesse de l’inconnu. Elle aime aussi ne pas être vue : ne pas se retourner quand on lui laisse des offrandes.
- Sorcière : les papyrus magiques
- Sorcière, dans McBeth mais aussi dès le 16e siècle, dès la mise en place du féminicide des dites « sorcières »
- Couleurs : noir, rouge, blanc, pourpre, violet, le doré ou cuivré plutôt jaune
- L’importance des épithètes
- Objets et symboles : torches (le feu et la lumière : guide, Enfers, initiations, protection, punition), arcs et flèches, lances, les clés, couronnes, couteaux, dague, fouets (lien avec les Érinyes). Les sandales. Cape, voile, coiffes. Invisibilité. Panier. Céréales. Cycles de vie et de mort. La naissance, l’accouchement, les enfants. Ce qui nous est resté : clés, torches, serpents et chiens.
- Association à d’autres divinités : syncrétisme, aspects d’une même divinité, manifestation différente selon les régions, fusion dans d’autres, englobant, évolution. Celles qu’on a citées : Artémis avec qui elle fusionne dans certains cas, elle partage aussi des attributs, des épithètes, des lieux de sanctuaires. Perséphone, Déméter (sur les premières images, elle est sur un trône comme Déméter ou Cybèle ; dans certains récits Déméter est sa mère), Diane, Séléné,
mais aussi Cybèle, Isis - Certaines de ces déesses sont aussi des épithètes d’Hécate comme Brimo Hekate, la terrifiante.
- Certaines dates lui sont associées. De nos jours, on célèbre en mai ses Feux Sacrés, un rituel qui a lieu à différents endroits.