Dans mon tirage collectif de Samhain, le 4 de bâtons était la carte centrale, celle de l’Oracle. Qu’elle est touchante en cette saison! Elle suggère la célébration dans l’introspection.
Celle du Slow Holler tarot était ornée de fleurs dans lesquelles j’ai vu des chrysanthèmes. Si Samain est le sabbat pour honorer les mort.e.s, les ancêtres, les guides, il ne faut pas négliger que beaucoup d’entre nous ont une relation compliquée à nos ancêtres au sens strict. On ne les connaît pas. On ne les aime pas. Yels représentent tout ce dont on s’est extrait.e.s. Ou bien la connexion ne s’effectue pas en dépit de tous nos efforts, la ligne sonne dans le vide.
Le 4 de bâtons nous demande d’aller à la rencontre d’ancêtres avec qui c’est fluide, léger, joyeux ET de nous engager auprès d’eulles. Il propose de dire merde à l’adn et aux « racines » si ça nous chante. Il nous rappelle qu’on peut se tourner vers des gens qui nous inspirent, des plantes qui nous appellent, des lieux qui reviennent dans nos rêves.
Ici, posée au Cimetière d’Ixelles, avec l’ophidia rosa tarot, le 4 de bâtons me murmure la même phrase que des potes quand j’avais des crushs « compliqués »: « Cathou, si c’est pas encore arrivé, c’est que ça doit pas se passer avec elle ». Autrement dit, ne t’évertue pas à courir après ce qui te répond mollement ou te mènes en bateau. Si ça ne fonctionne pas, laisse tomber et concentre-toi sur les connexions qui coulent de source. Celles qui t’emplissent de joie. Tu as assez souffert comme ça, ne t’entête pas auprès d’ancêtres ou de guides qui ne s’emballent pas comme tu le mérites. Pas cette fois.