Un point sur la roue de l’année n’existe jamais sans sa connexion aux autres. C’est particulièrement le cas pour les polarités. Équinoxe de printemps, le jour et la nuit sont d’égale durée. La lumière du jour augmentera jusqu’au solstice d’été. Elle restera plus longue que les nuits jusqu’à Mabon, l’équinoxe d’automne. D’ailleurs, pendant qu’on célébrait Ostara, c’était Mabon dans l’hémisphère sud. Les concepts de cycles des saisons évoquent souvent l’interconnexion, finalement.
Un équinoxe de printemps en confinement me ramène le bruit des vagues, superposé à celui de ma respiration en méditation. J’étais à la Mer du Nord pour l’Equinoxe d’automne. J’y ai rencontré Nehalennia, la déesse de la Mer du Nord et des échanges. J’ai réalisé des rituels autour de figures de mères, en particulier Déméter. J’ai célébré l’autonomie de Perséphone autant que le dévouement de son entourage. Il paraît qu’elle revient des Enfers au printemps. Il paraît qu’Hékate accompagne ses voyages.
J’ai récolté des semences de roses trémières, des baies d’églantine, de rose sauvage et d’aubépine. Le vent balayait les peupliers noirs auprès des ruines de l’Abbaye de Notre-Dame des Dunes. Je récoltais les branches. Mabon, célébration de récolte. Le printemps suggère de ne pas amasser, d’utiliser, de rendre à la terre, d’offrir. Accumuler ne sert pas, paraît-il.
Le bruit des vagues me revient. La Mer du Nord me berce encore. En nog meer. En nog meer. Het is lang geleden. Het gebeurt nog nu. We zijn nooit alleen. We zijn altijd een beetje hier en een beetje ergens anders. En daar. En nog op een andere plek. De Noordzee.
Le 9 de coupes m’accompagnait. Sa douceur, son insouciance, sa force de l’instant, ça paraît loin. Mais présent. Parce qu’on est ici. Et un peu là-bas. Interconnecté-e-s.
6 months ago, at Mabon, the Autumn Equinox, I was near the North Sea. The 9 of cups lulled my soul. Much like the waves. Back and forth. With Thea’s Tarot, there was a lot of “Mothers” along with this card, rocking back and forth as well.
There were a lot of shrines build on the shore, offered to the Sea. A lot of encounters. A lot of walks to soothe my heavy mind. After several rituals, after I gathered hawthorn berries, poplar buds and rose hips, after I let Demeter screamed her despair, there were a lot a walks. Until my mind eased. until the wind caught my busyness with its breath, blowing it far away. Until I could simply let go and be there. If the 9 of cups is a card of wishes, then no matter how far it is right now, my witch’s network reaches to the other side of the wheel of the year, I make the wish to be by the sea for Mabon.
With Autumn, we can wave (after wave) Persephone goodbye on the threshold of the cave, at the entrance of the Underworld. With Spring, we welcome her, blinded by the sudden light. Berries and buds and hips all give place to blossoms. From Ostara to Mabon, here, in the Northern hemisphere, days will be longer than nights. From the liminality of perfect balance, we jump into the pleasure the 9 of cups has to offer.
Or do we? times are troubled. There is no way to deny that. No tarot card can erase it. Though it can highlight our pagan knowledge, the cycles, the long webs of human history, spirits, deities, interspecies alliances. The 9 of cups is not a happy-go-lucky card today. Though is brings wishes, hopes and ritual spaces. It doesn’t erase our accountability as indiviuald and social groupes. It emphasizes our far reaching tentacles. The web. The spinning wheel.