J’aurais donné tellement pour cet instant. Il est là. Je le caresse. Je le sais fuyant. Je m’enivre, avec tempérance. Étrange. Ça n’a pas le goût des épisodes maniaques. Ça n’a pas la frénésie d’un absolu qu’on essaie de capturer sans relâche. C’est là. Dans la magie qui s’échappe quand on ne s’applique pas à la créer. C’est un état de grâce. Improbable. Réel. Pour autant qu’on renonce à le capturer. Déjà, je me dissipe.
