Magie britannique

— Dans le calme de mon esprit
Des apparitions

Lieux lourds de présences, légers de cette magie
J’arpente la ville, j’écoute ses secrets

J’arpente
Demain, on s’en souviendra, susurrent les oiseaux

Je suis venue d’ici
Ou d’ailleurs
Je ne sais plus très bien

Ce qui compte, c’est ma vie en cet instant
Donnée à cet endroit – pour quelques minutes


We had many stories to tell.
They are interwoven in such an intricate way, they don’t make sense to anybody
We celebrate them
They’re our beautiful, complicated stories.
We wouldn’t trade them for anything in the world

I’m sitting with you.
On the edge of the cliff
We breathe, we swallow the wind, heavy with salt
We get to start again
As I look into the depths of your eyes
I remember we’re allowed to start again
My belly aches
We crave for stability

But the sea wind reminds us we shouldn’t be so comfortable
That’s when we forget we are limitless


J’ai pêché des perles, trésors de nacre, histoires infinies, soupirs, désirs, j’ai pêché des perles.
On ne revient pas indemne des abysses
On en revient changée
Plus puissante et plus triste
On y laisse forcément un bout de soi
C’est le sacrifice de la connaissance

Les nymphes des fonds marins éclatent de rire
Elles qui ne sacrifieraient leur jouissance pour rien au monde
Je suis faite de pluie
Je viens de la boue des profondeurs
Je suis faite de tréfonds
Je me morfonds sur la surface de l’eau
Il faut que je plonge parce que je suis faite pour plonger
Je n’ai d’autre option
Je me morfonds à la surface
Fantôme d’autres vies
Âme d’autres mondes

Dépassée

Je suis allée chercher ton âme, mon ami-e
Dans les profondeurs
On ne me l’a pas rendue

Hekate a décrété que l’accès à la cave m’était restreint
Que je devais trouver la route par mes propres moyens
Elle me met à l’épreuve
Je suis allée chercher ton cœur, dans les profondeurs, mon âme sœur
Je suis allée enlever ce qui te restait de joie
Je l’ai arrachée des mains du Dieu des tréfonds

Dans l’obscurité, j’y ai laissé des bouts de moi
Je suis allée chercher ton cœur, ma sœur
Plus profond que tous les labyrinthes que j’avais arpentés jusque là

Nous nous sommes posées, au bord de la falaise
Âmes en peine à jamais liées, pour toujours connectées
Sur le rebord de l’autre monde
Ma chère, j’ai ramassé tes larmes
Salées et visqueuses comme la chair des huîtres
Je me suis régalée de tes larmes, mon âme sœur
Quand nous retrouverons-nous ?
Je m’en vais te chercher

A en perdre mon âme

Un texte en écriture automatique/libre, inspiré de tirages avec le White Fox Oracle, écrit au cœur de Londres, début mars – ça paraît être il y a déjà 3 vies – avant mon séjour à Brighton et Bath. Illustré des images de la suite du voyage.

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