21 avril 2020. Le Soleil. Des fleurs. On ne peut se tromper, Beltaine est proche. Les parfums s’affirment de jour en jour. Ils brûlent les narines sous l’effet des pollens.
L’aubépine se cache, sauvage, à l’écart, là où les bruits des parcs pris d’assaut ne viennent pas troubler ses habitant.e.s. Dans les limites des mesures de confinement, il faudra réinventer le printemps et Beltaine. Il n’y a pas de recette. Il n’y a aucune règle.
Dans les limites redéfinies et floues de ces temps flippant, il faudrait imaginer des célébrations de la lumière. Ça n’a rien d’obligatoire. Ça n’a rien des bonnes ondes, de la positivité, des parades de privilèges. A Beltaine, il ne faudrait pas d’il faudrait.

Beltane s’inspire des fêtes populaire autour du 1er mai. Ça ressemblerait à quoi ?
Le Soleil brille. La lune se cache dans son halo aujourd’hui. Le fil qui nous relie à Samhain est fort, une fois encore. Des équilibres, de l’amour, des voyages, des rencontres au creux d’une corolle, des révélations au détour d’un rêve, des prémonitions qui se vérifient. Des cimetières à faire vibrer. Le fil nous relie à Samhain.
Plus que tout autre moment de la roue de l’année, Beltaine unit la Vie à la Mort.
Il n’y a pas de règles, pas d’obligations, pas de recette, pas de grande leçon de vie. Juste une invitation: pour toi, ça ressemblerait à quoi ? Si tu réponds par de la peine, Beltaine offre sa fluidité. Elle peut s’écouler, ta peine. L’aubépine, respectée, offre sa compassion aux cœurs brisés. Elle donne de la place dans le cœur. L’espace dont le cœur a besoin.