Un texte canalisé en août lors de l’espace sacré Fête des Moissons de Valiel Elentari
Rester dehors pour regarder les étoiles. Nemoralia, perséïdes, assomption, cosmogonies. Souvenirs.
Où étions-nous ?
C’était un jour comme un autre
ordinaire
l’air piquait un peu
à part ça, ordinaire
Je me revois là-bas
Le sentiment d’absence
de vide
de circonstance
Les visages de circonstance
Les villages en transe
On avait chaud
Le ciel se déchire
se fissure
Abyssal

Tu descends ou tu montes ?
C’est la valse des psychopompes
Marie entourée de ses anges
Portée par les nymphes
Nous marchions, transpirantes
accablées par la chaleur
et les flambeaux
…… Les flambeaux
Les étoiles filantes dessinent le ciel
Des bouts de nous
On a laissé des traces
On s’est laissées dans les trances
On s’est laissées aller
Tu te souviens de mon odeur
Dans les noms que je te donne
Catalogue de curiosité (…)
On entend les sons du monstre du lac
Ce soir on n’a pas peur, même si on crève de trouille
Je suis poussée sur tes épaules
On me porte
en procession
Je tourbillonne
Il ne reste rien
des traces de nous, des trances de jadis
Rien qu’un vague chagrin
Un vague à l’âme
Une âme en flamme
Il ne reste que le désir ardent
Dont je vais au devant
Je m’envole avec toi
Tu sais que je ne désire rien plus ardemment que
m’envoler avec toi
Le firmament, les étoiles, tout ça

Je n’ai jamais voulu être de ce monde
Me voilà catapultée
Outre-tombe
Dans les hécatombes
Je n’étais pas prête pour tout ce sang
J’ai voulu voler
Je voulais être céleste
Au-dessus, bien au-dessus de tout ça
Je ne voulais pas de cette grotte
Ce magma
Cette boue
Ces profondeurs
Quelle leçon !
Pourquoi cette leçon ?
Je suis revenue à la surface
Le flambeau s’envole
Je me pose, assise, près du lac
Ce monde est le nôtre

