J’ai entendu les noms
Puis, plus rien que
Le tourbillon
Le silence qui préside à l’entre-deux
Dans l’entre-deux-lunes
Les futilités s’éclipsent
Ce qui compte
C’est cet instant propice
Ce qui compte
Est là, cru, sans parures
Obscur, sans pompe
Les étalages se démontent
Les échafaudages tombent
Reste ce qui compte
Pur, brut, obscur
Tourbillon en pause
Au centre, le portail s’expose
Les entrailles saignent
Les visions dégainent
Le silence, lui, règne
Tu as l’odeur de la chair
Le goût de la cyprine
Les frissons m’oppriment
Me libèrent
Me dépriment, m’enserrent
Et enfin me traversent
Le mouvement reprend
Plus franc
Les mots s’activent, s’alignent
Forment et structurent
Le sens se métamorphose
Ligne après ligne
L’ordre reprend le pas
Sur les sensations pures, brutes
Sur l’obscur
Ce n’était qu’une phase
La spirale se transforme
Le portail reviendra
La suspension
Appartient au mouvement
J’ai revu les noms
J’en suis revenue aux brouillons
Le silence se fond dans l’entre-deux
Lune sombre
Et ses fragments d’outre-tombe
J’attendrai
🌘🌚🌒
Dans le ciel: le tout fin premier croissant (à 3,5% de luminosité) et, invisibles à l’écran tant elles sont fugaces, Venus et Mercure apparaissent quelques minutes en étoiles du soir en ce moment ✨🌟


