S’il n’y avait que l’insatisfaction
Mais il y a aussi l’épuisement
S’il n’y avait que le dépit
Mais il y a aussi le néant
S’il n’y avait que la trahison
Mais il y a les visages qu’on ne reconnaît plus
S’il n’y avait que le changement
Mais il y a aussi le dégoût
S’il n’y avait que la lassitude
Mais il y a aussi l’absence de perspectives
S’il n’y avait que la tristesse
Mais il y a aussi le départ de l’amour
Alors, je vide, je vide, je vide ce qu’il me reste d’espoir, ce qui me retient encore dans cette relation qui m’a vidé.e. Je rends au lac l’eau de la dernière coupe.
Ainsi libéré.e, je m’en irai gravir les montages. Je m’en irai dans le répit de la lune sombre épouser le vide. Je m’en reviendrai, à jamais dépouillé.e de quelque chose, déterminé.e à remplir mes coupes.



