Visualiser la Force
Je suis parfaitement aligné.e. Je marque un temps d’arrêt pour visualiser différentes parties de moi:
mes nombreuses craintes, là où j’ai besoin de tout contrôler, là où je n’arrive pas à me motiver, là où j’ai l’impression de toujours échouer, là où je réussis sans parvenir à me réjouir.
Je visualise mes hauts et mes bas.
Mes espoirs démesurés mais réels.
Les peurs qui ne me quittent pas.
Mes mots féroces envers d’autres et envers moi-même.
Mes limites ramollies qu’on a trop souvent pas respectées.

Je les visualise. Et puis, je les cajole. Au lieu de m’autoflageller, j’essaie de prendre soin de ce qui rugit en moi. J’essaie de m’en approcher, convaincu.e que cela ne peut pas me dévorer. Certain.e qu’on peut coexister.
Sereine, j’initie un voyage vers moi-même. Il ne sera pas à l’abri des hauts et des bas. Je me sens suffisamment fort.e pour m’engager à créer de l’espace et du soin afin de découvrir plus de recoins de qui je suis.
Les endroits moins (re)connus.
Les lieux pas entretenus.
Les sanctuaires suréclairés.
Les cavernes où aucune règle ne vaut.
Les comportements indisciplinés.
Ingouvernables.
Rebelles.
Je vais sereinement à la rencontre de mes friches.
Je sens un flot de confiance dans mon corps.
Un coup de boost dans mon estime.
Un regain de fierté sur mon visage.
Du mouvement dans mon énergie.
Une flamme tranquille dans mes tripes.
Fort.e de cette assurance posée, j’accueille la persévérance.
Solaire, radiante.
Dévoué.e, obstiné.e à prendre soin de ma sauvagerie.
À réensauvager (rewilding) mon être.
Ce faisant, je perçois l’ensauvagement autour de moi
– d’autres êtres, créatures, lieux indisciplinés, sauvages, anarchiques, à contre-courant de la « civilisation ». Pourtant, j’aperçois avant tout l’organisation de ces écosystèmes, le respect qui les anime, l’absence de prise de pouvoir.
La puissance de la Force ne brille pas au détriment d’autrui. Ni de la nature ni du cosmos. Opérant comme le Soleil, elle est indispensable à la vie. Elle ne cherche pas à écraser. Elle encourage à pousser, herbes folles.

Comprendre La Force
La Force. Le feu solaire. Cette force de vie qui nous vient d’on ne sait où. Elle paraît lointaine et pourtant partout. Elle réchauffe nos os trempés par les épreuves, notre cœur qu’on a préféré ranger au congélateur par crainte d’être blessé.e. Elle apaise nos tourments. Pour cela, elle ne les fait pas disparaître. Elle les rend palpables.
Avec le feu solaire du lion de La Force, les angoisses – par définition incontrôlables et généralement inexplicables – se mettent à notre portée. Elles sont moins effrayantes de près, plus gérables ou, au moins, abordables.
Auprès du fauve, se laisser danser avec les rayons du soleil, infinis sur la carte 8. Ils deviendront la flamme de la lanterne de l’Ermite dans la carte 9.
Chercher à apprivoiser au lieu de dompter. Etre à l’écoute au lieu de prendre la fuite.
Etre présente
Non-dominante mais forte
L’art de la présence
Être capable
Avoir les capacités, réclamer ses capacités, ses talents, même si personne d’autre ne les reconnaît. Se reconnaître. Aller à la rencontre de soi-même.
Ecoute !
La bête ronronne.

Incarner La Force
Tu as de quoi remplir des océans de persévérance. Ta résilience ne veut pas dire que tu t’es accoutumé.e à la violence ni qu’on peut te piétiner. Elle affirme ton calme inouï face à la connerie, face aux provocations, face au rejet.
Le signe du zodiaque de la Force, le Lion, incarne la force tranquille du feu. C’est le feu sous sa forme solaire, le souffle de vie irradiant, indispensable au maintien de la vie, si généreux qu’il encourage la brillance.
Fort.e.
Jamais cassé.e.
Fort.e. A la bonne place, ton cœur bat à l’unisson avec tes désirs. Tu es ici.
L’art de la présence.
Être aux côtés de tes terreurs. Veiller auprès de tes attentes fiévreuses. Allumer une bougie apaisante au chevet de tes rêves ardents. Leur laisser le temps d’irradier.
L’art de la présence.
Te poser avec ce corps, même bancal, même traversé de spasmes, même affable. Tourné vers lui-même ou ouvert au partage, entrer dans ce corps que tu es, même s’il est plus aisé de l’ignorer.
L’art de la présence. Ni le déni, ni la fuite. Être là pour les combats. A commencer par les plus ardus: ceux qui requièrent de faire face à toi-même. Être présent.e et patient.e. T’adapter à ce qui se présente. Ne pas te dérober. Affronter la montagne. Te coucher en son sein.

Quand la route devient dangereuse, quand les interactions sont pesantes ou menaçantes le long du chemin, le petit chien vient marcher à tes côtés. Tu oses lui demander: “J’ai peur, tu viens ?” Tu as un peu peur de lui, mais tu décides de lui faire confiance. Le ratier t’accompagne.
La force. La vulnérabilité. Afficher ce qui te tourmente et le prendre par la main. L’accompagner. Lui faire de la place.
S’il est trop encombrant, tu pourras un jour lui trouver un récipient, l’étiqueter puis le ranger.
La Force ne revient ni à vivre sans craintes ni à survivre terrifié.e. C’est vivre avec la peur, mais sans la laisser nous dévorer. C’est rugir aux injustices. Sans faire de la colère un raccourci pour éviter les kilomètres, les échanges, l’amour.



