Le 2 d’épées me signale qu’il est temps de me poser. Souvent, cette carte apparaît quand les envies sont grandes, quand les possibilités m’attirent. Elle m’invite à reconsidérer mes options.
La certitude qui m’anime n’est-elle pas une fuite ? Un défaut de patience plutôt qu’une solution viable ? Au lieu de me hâter dans la prise de décision, comment puis-je entrer en gestation ? Comment puis-je nourrir l’inconnu et chérir le doute au lieu de m’acharner dans des pistes stériles ? Au lieu d’enfoncer des portes ouvertes, comment puis-je les refermer pour m’accorder un peu de calme ? A quoi ressemblerait un havre de paix où l’incertitude ne me rongerait pas mais m’encouragerait plutôt à rêver ?
Si je me sens coincée, c’est parce que je le suis. L’impasse n’est pas une fausse route. Je ne me suis pas égarée. Je peux m’aménager, dans ce temps-mort, l’espace sacré de la réflexion ou de la méditation. C’est ici que le sésame m’apparaîtra finalement. C’est comme ça que le mot de passe qui ouvre un passage dans l’impasse me viendra.

La transformation n’est pas instantanée. En regardant dedans, j’apprends à élargir mon champ de vision.
Je m’autorise le calme.
J’ai le droit de ne pas savoir.
J’ai le courage de ne pas donner des réponses satisfaisantes. J’ai la foi en mes limites.
Ce n’est pas parce que je refuse d’offrir dans l’immédiat que je me stérilise aux contacts.
Je suis en gestation. Je respecte mon cocon.