Les faces de Lae Diable.sse, les traces de la haine.

Une face

Les semeur.ses de haine.
Ceulles qui agitent leur bien-pensance, leur religiosité, leurs apparences
Ceulles qui lissent le vernis de protection de leur violence
Ceulles qui nous dépeignent comme le Mal, la tentation, le péché
Ceulles qui essaient de nous étouffer
Ceulles qui cherchent à nous anéantir
Ceulles qui nous agressent
Nous crachent à la gueule, nous emprisonnent.

Ceulles qui répandent leur haine sur le monde, en nous, en eulles-mêmes. 

Ceulles qui mentent pour nous diminuer
Qui manipulent pour se poser garant.e.s de la vertu, de la vérité, de la pureté
Ceulles qui se positionnent comme moralement supérieur.e.s
Qui oppriment
Qui oeuvrent perpétuellement à nous rappeler notre infériorité
Ceulles qui prêchent contre, qui altérisent, qui hiérarchisent


Ceulles qui possèdent, qui exploitent, qui maintiennent sous leur joug
Ceulles qui divisent, qui cherchent à régner, qui amassent, qui écrasent
Qui écrasent.
Ceulles qui détiennent le pouvoir et qui s’y accrochent

Ceulles qui immissent leurs chaîne dans nos vies
Qui s’engouffrent dans les fenêtres de
Nos sursauts de liberté, nos pulsions de vie, nos instincts de défense. 

Ceulles qui écrasent

Qui écrasent la rébellion
Qui se sentent menacé.e.s par l’existences “des autres”
Par leurs droits, par leurs amours, par leurs culs, par leurs origines,…
Ceulles qui se pensent plus naturel.le.s, plus légitimes
Ces suprémacistes qui chient dans leur froc
De peur qu’on s’accapare leur statut, leurs biens, leur monde

Le Diable

L’illusion de normalité
Tout ce qui la maintient
Tous les leurres vers lesquels il nous arrive de nous tourner
Dans l’espoir d’y survivre

D’autres faces

Toutes les forces qui luttent. Ce qui entrave le pouvoir-sur. Ce qui envoie chier la normalité. Ce qui questionne les frontières. Les perce. Leur fout le feu.

Toustes ceulles qui abolissent les prisons. Ceulles qui détruisent les chaînes. Ceulles qui refusent.


Les blessures infligées par Le Diable
Le moment où on les écoute
Quand on se dépêtre d’elles
Quand on essaie de les dépasser, quand on y renonce, quand on s’enlise, quand on accepte qu’elles font partie de nous
Aussi terribles soient-elles.

Quand on comprend qu’on n’est pas plus vertueuxse. Qu’il ne sert à rien de se construire comme moralement supérieur.e. Quand on est toustes lae foireuxse de quelqu’un.e. Et quand on excelle à ce jeu. Qu’on brise des cœurs. Qu’on maintient ce qui nous effraie sous emprise ou son contrôle: des gens, des animaux, des endroits, des esprits,…

Quand on serre trop fort ce qu’on veut retenir
Quand on se définit uniquement par rapport au Diable – qu’on y aspire ou qu’on veuille le détruire
On goûte un peu au Diable
On revêt ses masques
On maintient son joug

Quand tout ne tient qu’à un fil à l’ombre de la Tour
Quand le Diable tend le miroir déformant de nos ombres

Quand on ne conteste pas ce qui nous morcelle. Quand on se croit cassé.e, au-delà de toute réparation. Tordu.e, au-delà de toute considération. 

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2. La Grande Prêtresse. Analyse

Pour célébrer cette nouvelle carte du tarot que nous co-créons avec mon épouse RoseButch!

Visualiser la Grande Prêtresse

Regarde-moi! Je suis ici depuis si longtemps que je me suis fondue dans les lieux. J’ai fusionné avec les éléments. Les araignées tissent leurs toiles autour de moi. Elles défient la gravité. Elles prennent le temps. Je me dois d’être précautionneuse pour respecter le fruit de leur labeur. Pour qu’elles se nourrissent. Pour que leurs voiles gardent les profondeurs de la caverne. 

La mousse s’attache à mes semelles. L’humidité ne m’affecte plus comme avant. Elle assure la fertilité de l’existence souterraine. L’obscurité ne m’effraie plus. Mes sens ont pris l’habitude de ne plus tout trier, tout savoir, tout comprendre. Je ressens. C’est déjà bien assez!

Pose-toi sur la roche sans troubler les stalactites ni te heurter aux stalagmites. Regarde-moi. 

Je suis là depuis si longtemps. Nous co-existons depuis si longtemps. Tu connais pourtant bien peu de moi. Tu me sens à peine respirer. Il t’est loisible de m’oublier. 

Regarde-moi de temps en temps. 

trempe tes doigts dans l’eau des profondeurs
dirige ton regard vers le croissant de lune
laisse l’ineffable t’hypnotiser
ta mémoire ancestrale te revenir
tes réflexes animaux te conduire
tes connexions se rétablir
l’Invisible t’emplir
l’intuition te nourrir

Tourne-toi de temps en temps vers tes instincts sachants
vers ton puits de connaissance que rien ne valide, rien n’invalide à part la certitude intuitive de ton corps, de tes sens et de ce qui passe leur filtre
ce qui frôle, qui s’appuie, qui coule
Reste là le temps de sentir la puissance
le temps de te sentir changé.e
chargé.e

Comprendre La Grande Prêtresse

Impassible? Passive? Insensible? Au contraire!

La Grande Prêtresse est assurément calme. Mais derrière sa mine imperturbable? Tout comme derrière le rideau tendu derrière elle: tumultueux!

Comme carte associée à la Lune, c’est inéluctable: la Prêtresse est une carte de changement! Nous observons tout un cycle de ce satellite en 29 jours. Les émotions fluctuent. La Lune, corps céleste humide, leur trouve du liant. Elle les mélange. Elle colle avec ses fluides les faces et les phases morcelées. 

Si la Grande Prêtresse paraît austère, c’est qu’il y a fort à faire. Si iel est inactif.ve, c’est qu’iel est connecté.e à des fréquences, des mondes, des profondeurs qui exigent un état de concentration absolue. Iel n’est pas en retrait de ce monde. Sa connaissance des fils qui relient les différents mondes lae rend très présent.e. Iel prend son temps parce qu’iel ne laisse pas l’urgence des humain.e.s et leurs pendules capitalistes dicter son rythme. On lae taxe d’indifférent.e. Iel vibre au rythme des secrets. 

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0. Le Fou. Analyse

Vivre Le Fou

Perchée, au sommet du monde, ou au bord du précipice, tu prends une respiration. Tu sens l’air te parcourir toute entière. Et si c’était ça, l’effet d’un premier souffle? Te sentir t’activer. Te sentir prête. Tu expires. Tu chasses l’air en dehors de toi. C’est comme si le zéro de la carte se désemplissait, se donnait intégralement au monde. Ton diaphragme se relâche. Puis, il rebondit tel un tremplin. 

Et toi? Tu bondis!

Tu te jettes à l’Inconnu dans un moment d’insouciance totale.

“Quelle inconscience totale!”
Les murmures effarés te parviennent à peine. 

Il faut changer. C’est inconfortable. Mais la position précédente l’était davantage. Sclérosante. 

Il faut éclore.
Il faut prendre le risque.
Le sens du danger se mêle à l’euphorie. 

Tu ne resteras pas là où on t’attendait. Ni telle que tu te voyais. Ni bien rangée. Ni convenable. Tu n’accepteras plus rien sans broncher. 

Tu as sauté. Pour l’instant, il n’existe que cette chute. Et ton cri. Tu rugis.
Qu’advienne que pourra!
Tu frémis.
Tu te fiches de dissocier la terreur de l’excitation.
Tu as bondi!

Ton élan ouvre le champ des possibles.

Analyser le Fou

Joker du tarot, la Folle représente la puissance qui nous propulse dans le vide pour un nouveau voyage. 

Qu’est-ce qui est à l’origine de ce plongeon? Reçoit-on une tape de l’univers dans le dos, un condensé de l’énergie des As?
Est-on poussé par un élan venu des tripes?
Nos compagnons, à l’image du chien souvent représenté, incarnent-iels le soutien? Ou le confort qu’on laisse derrière soi?
Le baluchon est-il aussi léger qu’il le paraît? S’avèrera-t-il rempli tel le sac de Mary Poppins? 

Peu importe pour la Folle! Elle tient une fleur symbolisant l’innocence. Son parfum l’enivre. Peu importe car la carte zéro contient toutes les possibilités. Ainsi que ce qui est indéterminé. Puisque rien n’est saisisable dans l’oeuf qu’est le zéro, la carte de tous les possibles est aussi celle du néant. Plus qu’un saut dans le vide! Une célébration de l’Inconnu! 

Le joker du tarot, à la fois dehors et dedans, partout et nulle part, est fondamental pour les 78 cartes. Il assume un rôle comme aucune autre. Il assure la circulation. Il opère comme une activatrice. Il a pour fonction de nous secouer, de nous surprendre, de nous aider à nous élancer. Iel nous accompagne dans les grandes étapes de la vie. Iel nous encourage dans notre exploration du tarot.


Dans le système de l’Ordre Hermétique de la Golden Dawn, la Folle est associé à l’élément air. C’est le vide du précipice. Le vent qui nous portera. C’est l’inspiration au moment où on entame quelque chose de signifiant pour soi. Au niveau des correspondances ésotériques, l’air est l’Est, le point où le soleil se lève, le commencement.

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La Magicien.ne, la mercurien.ne

Elle est l’écrivain.e. La créateur.rice au service d’une cause, d’un appel. Peut-être que le message la dépasse. Elle s’évertue toutefois à le retranscrire.

Elle en capte la nature aérienne – le Mercure diurne des Gémeaux. Elle s’en saisit pour le contenir, ou le façonner, ou le traduire. Elle la fait exister dans la matière – la terre du Mercure nocturne de la Vierge.

Comme la déité Mercure, La Magicien.ne est un.e psychopompe. Elle transgresse les limites entre les mondes. Elle fait en sorte que ça circule. Que circulent les idées, les mots, la créativité, la spiritualité! C’est un.e explorateur.rice et accompagnateur.rice. Et ce, des profondeurs aux galaxies. Elle booste la confiance sur ces routes. Elle encourage le hors-piste.

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L’Etoile. Couver l’obscur

L’Etoile. Les éclipses.
Faire confiance
              Même quand tout paraît sombre.

Se perdre dans l’Obscur. Couver l’obscur.
Tout comme le cygne sur son nid. 

Porter l’espoir. Se donner à l’incertitude. 
S’adonner au néant, comme un passe-temps.
Laisser le temps.
Le laisser se déployer
Plonger la tête dans la vase.
Se perdre dans le cosmos.
Laisser le temps aux astres errants
Contempler l’immuabilité des étoiles fixes.

Plonger dans les temps longs. Couver l’obscur.

J’ai un pied dans l’infini, l’autre dans le présent. Et des larmes, des larmes, des larmes.
Les ébranlements uraniens parcourent les étangs, les galaxies… Les ondes de choc bousculent le soleil.

Vu de la terre, le temps semble court.

Mon pied se fond, s’enfonce vers le magma
Mes yeux s’éprennent du ciel étoilé
Je sonde les profondeurs
les fragments qui me parviennent.

Je suis l’obscur. La patience. Le désir. 
La peur qui danse avec l’amour.
L’étoile.

Ce 1er mai, Lendemain d’éclipse (astrologique) guidée par l’Etoile du @this_might_hurt jusqu’aux étangs de Boisfort, rédigé auprès des cygnes qui couvent.

Interpréter le 5 de bâtons. Pistes

  1. Intrapersonnel

Plus t’es épuisé.e, plus t’as tendance à t’éparpiller. Après la structure du 3 et du 4, tout ce que tu as construit est au bord de l’effondrement. Il faut redresser la barre. Il faut arrêter de te mettre des bâtons dans les roues.

Examine tes voies de sortie! Surtout si tu te sens vidé.e au point de faire de la merde parce que tu te sens obligé.e de persister. Ne pourrais-tu pas prendre un peu de recul le temps de récupérer.

2. Interpersonnel

Les 5 font référence à des crises, voire à des conflits. Sur les réseaux sociaux, on voit facilement le 5 de bâtons à l’oeuvre. Des divergences d’opinion gonflent les égos. C’est à qui parlera le plus fort. A qui diffusera le plus d’infos. A qui saura convaincre. Dans ce combat total, c’est aussi à qui saura vaincre. Il faut démolir lae porteur.se d’avis divergents devenu.e adversaire. Il faut invalider toute sa vie. Il n’est plus question d’une publication. Il faut contacter ses proches pour les enjoindre à choisir entre une personne « problématique » et le consensus émergeant contre cette cible. Ce consensus devient la « vérité ».

Y a-t-il une autre résolution au 5 de bâtons que la désescalade?
Ne pas réagir. Prendre le temps de répondre. Sortir de l’immédiateté.

3. C’est tendu

Avec le 5 de bâtons, quelque chose est gonflé à bloc. En grand danger d’imploser. Quand ce n’est pas le moment de l’implosion qui est symbolisé par cette carte.
Gonflés: l’égo, l’agenda, les ambitions, la messagerie, les tâches, les plans (cul, amicaux, conversations simultanées sur discord,…).

Il faut que tout ça se désemplisse. Il faut éviter d’en rajouter. Ne pas ajouter à la pression.
Ou ramasser les bâtons éparpillés sur le sol et recommencer avec un agencement moins tendu.

4. Parce que aucune carte n’est exclusivement « positive » ou « négative »

L’énergie combattive du 5 de bâtons a du bon quand elle est maîtrisée, orientée et, surtout, quand elle ne se trompe pas d’objectif, quand elle ne cherche pas une cible.

Voilà! C’était un avant-goût de mes réflexions sur cette carte. La suite très bientôt en vidéo pour ma série « Le tarot carte par carte »!

A part ça, si le tarot d’illustration te plaît, je t’invite à découvrir ce superbe Queer Tarot:

10 d’épées. The Truth is in the Dirt

J’ai caché mes yeux derrière les tiens.
Que ton corps fasse barrage au soleil!
J’ai caché mes blessures à l’abri de la lumière
Pour priver ma peur de la vitamine D dont elle a besoin pour se réparer.

J’ai voulu me mirer et me mirer encore dans les ombres: qu’elles aspirent toutes mes couleurs
qu’elles me rendent ce qui est mieux

Le néant

J’ai appelé le néant de mes vœux. J’ai voulu lui donner ma vie.

J’ai voulu vivre où tout aspire la vie. En attendant la mort.
J’ai prétendu n’exister que terrée dans les grottes.
A moitié mousse, à moitié crotte.

Mélange des réjections des chouettes, de la pisse des ours et des traînées gluantes des vers

J’ai vécu les histoires des rêves
les visions des sorcières
l’amnésie des traumas

Je n’ai pu être moi. Sans les morceaux de mémoire que j’avais enterrés, comment être?
Comment être moi?

J’ai caché mes yeux dans la cage thoracique de la louve.

J’ai suspendu mes boyaux aux stalactites.

Comment être moi? J’en ai avalé des couleuvres, en quête d’un récit qui me ramènerait à moi-même. Des vertes, des translucides et leurs mues.
J’en ai chéri, des hallucinations censées rétablir un soupçon de sens. J’en ai enlacé, des illusions.
J’en ai lacéré des peaux! J’en ai léché des plaies! Je me suis abreuvée de mes lamentations pour les transmuter en sérum de vérité.

J’ai tenté de m’extraire.

Le néant.

Dans les étreintes de la mère-louve, j’ai étouffé mon désespoir. J’ai suffoqué sous sa garde.
J’ai mâchouillé du lichen, transformant ses extraits en potions abortives afin de condamner mes renaissances. J’ai agrippé la pierre en me tordant de douleur, en maudissant mon destin, l’impossible renouvellement.

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Interpréter le 3 de bâtons et sa magie spatio-temporelle

Avec le 2 de bâtons, nous sommes sur le seuil, au point de départ. Quand, nous trouvons le 3, nous sommes en route – que nous soyons au début de la transition, en train de planifier ou au beau milieu du pont, en train d’ajuster notre trajectoire. Si le 2 est sur le pas de la porte, encore hésitant-e, là où tous les possibles sont envisageables, le 3 de bâtons a réalisé le tri. Il navigue les possibles. Il est le portail, comme une capsule spatio-temporelle qui (ré)unit les époques et les lieux. Ou comme un point de convergence.

Partant de la notion de pont proposée pour le 3 de bâtons par Lindsay Mack dans l’épisode 187 du podcast Tarot for the wild soul, je parviens à trouver les mots pour distinguer le 2 et le 3 de bâtons. De notre position présente, le 2 nous relie au passé pour mieux envisager l’avenir. Il nous amène à passer en revue nos bases et notre parcours. Il nous confronte à la nécessité de faire des choix pour faire place à la transition que nous espérons. Le 3 de bâtons, quant à lui, fait office de pont entre le présent et l’avenir. Il représente tout ce qu’on met en place pour assurer la transition. Comment allons-nous créer sur base de notre vision? Comment évolue ce que nous créons?

Dans les quatre suites du tarot, les 3 symbolisent la magie du rassemblement: interactions, ce que l’on crée ensemble, ce que l’on partage. Les préfixes co- et inter- conviennent bien aux 3. La magie du 3 de bâtons? Celle du voyage dans le temps. Une énergie visionnaire. La capacité de se projeter. Naviguer les possibles.

Si le 3 de bâtons rassemble les époques et les espaces, ça ne s’effectue pas sans questionnements. Il y a des relents conquérants et coloniaux sur l’image du Rider-Waite-Smith, l’ancêtre de nombreux jeux actuels. J’en avais déjà parlé plus en détail dans la vidéo sur le 2 de bâtons. Comment envisager les espaces-temps du 3 de bâtons sans reproduire les éléments de domination et d’exploitation qu’on retrouve dans l’imaginaire des bâtons?

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Le remède du 7 de coupes

Quel est le remède du 7 de coupes? Faut-il rompre le charme de la transe? Faut-il lutter pour s’extraire de la confusion? Faut-il s’acharner à trier, à décider, à discerner?

Je veux célébrer le 7 de coupes qui se laisse aller à la contemplation.

Je veux que se dilate le temps improductif du 7 de coupes. Je veux qu’il inonde mes rêves, mes journées, nos rhizomes, nos fantômes.

Je veux sentir nos corps fondre sous l’effet du 7 de coupes. Que les tensions se dissipent! Que les idées se dispersent! Qu’elles foisonnent ou qu’elles se perdent importe peu.
Je veux me diluer dans les récipients. Je veux la dissolution des récipients.
Je veux circuler dans ses boues.

Je ne veux pas forcer l’échappatoire. Je veux faire des glissades sur le bourbier.

Me fondre, me fondre.
Au lieu de me précipiter, contempler les utopies.
Aussi longtemps qu’il le faudra.
Le planning ne m’appartient pas.


En plus de cette méditation sur le 7 de coupes, je t’invite à regarder ma dernière vidéo. Elle porte notamment sur les 7 dans chacune des quatre suites de l’arcane mineur.

La Lune. Poissons.

En illu principale. La Lune dans le tarot de Rose Butch.

Nuit après nuit, je croise des fantômes. Des gens que je ne vois plus assez, d’autres que je ne vois plus. Cette nuit, je me suis retrouvée dans la mer, au confluent de vagues venant de deux directions. On a nagé jusqu’à la plage pour voir comment se portait Z. On a accepté les mouvements contraires, les improbables croisements maritimes.

La Lune sombre travaille les absences. La nouvelle lune en poissons les englobent. Qui puis-je devenir ?
Avec de la place pour les absences et les regrets.
Avec de l’absolution pour les absences et les regrets.
Sous l’égide des poissons, la carte de la lune embrasse tout. Elle brasse les réalités.

Lire la suite « La Lune. Poissons. »