Transfiguration: Devenir l’As de bâtons

Des envies qui reviennent
Enfin, des étincelles
Enfin de quoi activer l’alchimie créative

Ça frémit, ça pétille
Puis ça s’emballe
Mon cœur, mes passions, mon art
Ça s’enflamme

Pas question de laisser
la fascination me happer
La splendeur des feux
D’artifice ne me transfixera pas
Le nez en l’air, immobile

Tourner le regard vers moi-même :
Je suis la flamme !
Retourner à l’énergie brute
Mon feu intérieur s’aligne sur
Les inspirations

Je ne résiste pas à l’impulsion
Je laisse enfin
L’optimisme (ou est-ce l’utopie?) me
Saisir, m’étendre, m’ouvrir
Des horizons insoupçonnés apparaissent

Renouvelé-e
Je m’engage

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6 d’épées. Transitions

Transitions. 
Les nombreuses transitions dont nous faisons l’expérience.
En miroir à la lune.
C’est le dernier croissant. C’est la lune sombre.
C’est
Une transition.

On embarque pour des traversées. 
Celles dont la transformation nous
Déchire de douleur
Celles dont on accepte la nécessité sans
Broncher. 
Les rites de passage
Ou la traversée des ponts 
par-dessus les 
rivières nous traversant

Ces voyages qu’on entreprend
Tournant le dos dans la légèreté 
Porté.e.s par nos cœurs 
Porté.e.s par nos ailes 
Traînant des traces de sel et de larmes 
Soulevant dans nos sillages 
La fumée des illusions 
Et des nuages lourds de pluie. 

Bientôt la vision rassurante 
L’arrivée familière du premier croissant 
Éclatant, après le coucher du soleil.
Le croissant sur le front
Un cadeau une marque un symbole du
Passage 


Aller de l’avant 
En portant des secrets
Des remèdes 
Des os
De la poussière

Les nombreuses transitions qui nous traversent
Les voyages de transformation pour lesquels nous embarquons 
Les ponts par-dessus nos nombreuses vies 
On souffre, on soigne, on se développe 

La lune sombre enveloppe la préciosité de
Nos entre-deux. 

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Les choix du Roi d’épées

Ta vérité émerge du cocon
Il est temps c’est le moment
La vérité de l’instant
Ne sera peut-être pas celle de demain

En trempant la pointe de ton histoire
Dans l’intégrité
Ta vérité ressort assertive
Mais ni destructrice ni définitive

En remuant le chaudron de l’intégrité
On crée un monde où
Nos fabuleuses imperfections peuvent
Apprendre, partager, écouter, amplifier,
Désapprendre, rejeter, aimer

C’est le moment !
Il est temps d’affirmer
Ce qui frémit
Ce qui était en gestation
Il est temps d’apparaître

A toi de décider pour
Toi-même désormais
Par pour les likes, pas pour les ventes
Pas pour plaire ni pour saisir l’air du temps
Pour toi

Ton temps, c’est le seuil d’une ère
Un autre temps
D’autres temporalités
Ta lame intérieure étincelle
Tu as suffisamment aiguisé tes choix
L’heure est venue de voler
De tes propres ailes

Tu t’appuies fermement sur les pierres
Que d’autres ont gravées
Tu es ferme sur tes fondations
Pas seul.e
Autonome
Interdépendant.e
Il est temps, c’est le moment
De t’envoler, cher.e papillon.

Equinoxe, bélier, tulipes

De l’équinoxe d’automne à celui de printemps. La durée du jour plus courte que celle de la nuit.
Liminalité et précarité de l’équilibre. La durée du jour devient plus longue.
Equinoxe de printemps, le soleil rentre en bélier. Vénus le suit de près. Je me décompose. J’agonise dans le secret de ma maison 8

Soleil exalté. Entends-tu ta chanson qui monte, qui perce la surface, qui porte en elle sa floraison ? J’entends les oraisons funèbres de mes désirs qui s’amoncellent dans la discrétion de ma maison 8. Le feu du bélier les emporte. J’entends les lamentations de mes joies qui se précipitent, qui se déchiquètent, qui périclitent. Elles mordent, elles morflent, elles succombent.
De la balance au bélier.
De l’équilibre à l’explosion.

(info: nudité sur les prochaines images)

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Eléments. Retracer nos Constellations Queer.

Avez-vous commencé votre voyage dans les Constellations Queer?

Les anneaux Eléments encerclent la Planète des Esprits. Leur composition est dévoilée dans la vidéo. Voici aussi la version écrite des textes canalisés.

Terre

Le Lieu te parle. Ecoute l’endroit. Ecoute la terre. Communique. Fais-toi connaître. Laisse-lui des présents. Ecris tes messages sur les feuilles tombées.

Le lieu est vivant. Le lieu ne cesse de respirer, de partager, de transmettre. Le lieu sait. Les esprits qui l’habitent ou le traversent sont là depuis si longtemps, les genius locorum.

Le lieu est multiple. Il est abondant. Ses expériences sont riches. Ses demandes sont nombreuses.

Mes orteils caressent la terre. Mes talons se font racines. Je me connecte à toi. Tu m’as acceptée. Je me connecte à ton infinie sagesse. Je pousse. Mes feuilles caressent le vent. Je suis présente.

J’offre un peu de salive à ta sève. Elle coule sur le tronc. Tu absorbes un peu de mes offrandes.

Dans le doute, je peux me tourner vers toi. Après avoir noué une relation avec toi, après avoir obtenu ta permission, en cultivant le respect envers toi, je peux me tourner vers toi.

Tu me dis ce dont tu as besoin. Je cherche un peu de ce dont j’ai besoin

Tu fais apparaître tes messages sous forme de signes : un caillou, une floraison inattendue à l’endroit où je dépose des offrandes, une abeille laissant un peu de pollen sur mes bras.

Je t’abreuve de nectars. Je te chante des poèmes. Les corneilles me répondent. Les fruits tombent auprès de moi. Tu me parles sous forme de messages. On ne me prend pas au sérieux. Tes messages sont tout le sérieux dont j’ai besoin.

Un jour, moi aussi, je serai un signe. J’aurai une signification dans ton jardin.

Air

Oh, la joie !

La joie, la joie, la joie !

Etendue de nuages. Atmosphères sauvages. Toisons étalées dans les prés. Sauts à travers les dimensions.

Ivres de joie, nous dévalons la pente. La guimauve nous comble de douceur. Sous nos doigts, la texture de ses feuilles glisse. Elle nous procure du plaisir. Elle stimule notre imagination.

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Bienheureuses sous La Lune

Enlacer langoureusement ce qui fait que nous sommes « nous »
Toucher le dégoûtant, le sublime, l’épatant
Étreindre l’inavoué
Ce qui était honteux,
Le couvrir d’amour
Le sentir tout entier
Ressentir le soulagement
Pressentir l’embarras
Craindre le retour de bâton
Tomber sous le charme
Frémir quand l’hésitation s’évapore
Ce corps qui rampe hors de l’eau
Tous ces corps, tous ces traumatismes
Toutes ces transformations, toutes ces histoires
Émotion
Oh, nous sommes entièr.e.s
Nous sommes entièr.e.s
S’enlacer tout.e(s) entièr.e(s)
Il en a fallu du temps
S’enlacer pour 10 générations
Et des centaines de relations

Embracing what makes us ‘us’
The wonderful, the terrible and the ugly
Hugging what we used to consider shameful
Feeling it all
Relief in reconciliation
Embarassement
Unease and fear of retaliation
Our body crawls out of the water
Many bodies, many traumas,
Many changes, many stories
We’re whole we’re whole
Damn scared but oh so whole
How come we hadn’t realised it before?

Retrouver un pouvoir personnel: la magie comme volonté (7 de coupes, La Mort, Page de pentacles)

Proprement alignés sur l’étagère, les flacons d’une thérapie de la discipline dégagent une odeur aseptisée. Ici, tout est dans le rang. On a organisé, on a étiqueté et, surtout, on a capturé. Ici, on fait le travail du pouvoir-sur. On a discipliné le pouvoir-du-dedans. On fait correctement les poussières afin de donner le change. On referme la vitrine pour célébrer la distance. Ici, on a déterminé les limites de l’humain-e fonctionnel-le, intégrée dans le système, dans le rang, sous contrôle.

Si tu prends l’ascenseur et que tu descends, et puis que tu descends encore, et puis que tu t’aventures en dehors de ta cage de verre, tu peux sentir l’herbe sur tes orteils. Tu peux laisser le vent caresser tes poils. Tu peux écouter les messages qui circulent avec la rivière. Tu peux sentir le humus qui gronde. La terre réclame. La boue régénère. Voilà où tu laisses des offrandes. Voilà où tu sacrifies. Voilà où tu tranches. Voilà où tu meurs. Voilà où tu renais. Voilà où tout se renouvelle. Où tout cesse. Où tout (re)commence. Voilà où les flacons ne capturent rien. Où le courant des ruisseaux a raison. Où les plantes nettoient. Où les rêves s’envolent. Où les rêves s’immolent. Voilà où l’on souffre et où l’on guérit. Perpétuellement. Dans le désordre. Dans l’infini. Avec la révolution des astres. Avec la ferveur du compost. Voici où l’on partage. Voici où l’on est vulnérables. On est effroyables.

Ici, les disciplines n’ont pas étouffé notre créativité.

En lisant le chapitre « Retrouver un pouvoir personnel: la magie comme volonté » dans Rêver l’obscur de Starhawk.

Retour sur l’Equinoxe d’automne 3

Il n’y a pas de répit pour les créatures de l’entre-deux
Des portes, des orifices, le froissement des plumes, le murmure du vent
Les prédictions ne sont pas joyeuses
Les créatures des entre-deux sont sur le front
Appelle ça une armée si tu veux
Appelle-nous des sorcières
Appelle-nous des téméraires
Nous sommes sur le fil des équinoxes
Et déjà au cœur de l’automne
Et déjà à frôler des cailloux des cimetières de nos pieds nus


Nous flottons
Nous sommes la brume
Nous ne connaissons pas de répit
Créatures des entre-deux
Le chaudron, la fumée, le feu, la potion, la cuillère, les enfers
Nous sommes
Tou-te-s entièr-e-s
Nous ne sommes pas faites de pierre


Nous sommes le mouvement
Insoupçonnables
Les imperceptibles créatrices de l’entre-deux
Les créatures de la matrice
Au fin fond et à la surface
Nous sommes
Ainsi soit-on

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Retour sur l’équinoxe d’automne 2

Dans ton chaudron,
On plonge la tête la première
Un prérequis
Un acte de foi

Dans ton chaudron,
On revient sans loi
On en revient cent fois

Je me débats avec les esprits
Ou
Avec mes peurs les plus inavouées ?
Je me débats avec ce qui n’a pas de nom
Pas de visages
Les incubes dont les bras affleurent à la surface

J’ai tant de craintes

Je fais acte de foi
Je plonge dans le chaudron
La tête la première
Incubation
Résurrection

J’ai peur de n’être qu’une armée de zombies
Je les sens trembler dans mes bras
Je crois que je vais exploser

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6 de vases. Tisseuse

Je suis une tisseuse
Ma vie ne m’appartient pas complètement
J’intègre les fils

Fil du traumatisme
Fil du divin
Fil des ancêtres
Fil des contes
Fil du fantasme
Fil de la dystopie
Fil du déni
Fil des codes
Fil de l’inconnu
Un fil, des fils, des pelotes

Je tisse du mieux que je peux
Par devoir comme par passion

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