9 d’eau. Être en vie.


Toutes les larmes versées
Toutes les tisanes concoctées
Toutes les sécheresses endurées
Et les tempêtes traversées

Aucune leçon
Bien des frissons
Nulle revanche
Quand on émerge d’une avalanche

Un entêtant « j’ai survécu »
Suivi d’une oraison
Pour cette mort que je n’ai pas vaincue
Pour ces mort.e.s dont
Rien ne me distingue qu’une
Vague chance, un « waw j’ai du cul »

Et puis quoi? Réapprendre
A vivre
Se recréer de tendres
Rêves
De toutes mes forces, tendre
Vers ces rives
Et puis me détendre
C’est la trêve

Le 9 d’eau. Se chercher des envies.


Avec le Tarot Souverain.es d’Emmanuel.le Fontaine et la sauge de l’abbaye de la cambre un jour d’automne.

Le remède du 7 de coupes

Quel est le remède du 7 de coupes? Faut-il rompre le charme de la transe? Faut-il lutter pour s’extraire de la confusion? Faut-il s’acharner à trier, à décider, à discerner?

Je veux célébrer le 7 de coupes qui se laisse aller à la contemplation.

Je veux que se dilate le temps improductif du 7 de coupes. Je veux qu’il inonde mes rêves, mes journées, nos rhizomes, nos fantômes.

Je veux sentir nos corps fondre sous l’effet du 7 de coupes. Que les tensions se dissipent! Que les idées se dispersent! Qu’elles foisonnent ou qu’elles se perdent importe peu.
Je veux me diluer dans les récipients. Je veux la dissolution des récipients.
Je veux circuler dans ses boues.

Je ne veux pas forcer l’échappatoire. Je veux faire des glissades sur le bourbier.

Me fondre, me fondre.
Au lieu de me précipiter, contempler les utopies.
Aussi longtemps qu’il le faudra.
Le planning ne m’appartient pas.


En plus de cette méditation sur le 7 de coupes, je t’invite à regarder ma dernière vidéo. Elle porte notamment sur les 7 dans chacune des quatre suites de l’arcane mineur.

Reine de Coupes. Ondulations

Dans les ondes azur de mes rêves Ondées estivales sur ma peau fatiguée Revigorantes pour mes muscles
Je fais venir la douceur Je fais venir les vagues dans mon corps Le mouvement dans mes canaux
Entière, je vibre d’éternité Et de présence de cet instant – éphémère

Je n’ai besoin que de moi Pas besoin d’être à l’endroit Mais l’attachement à cet endroit M’anime des chants de la source Ses ondes, ses frissons
La colline est née des sédiments laissés par le retrait de la mer Un grain de sable L’échelle de l’humanité Et celle de l’éternité

Je me plonge dans ce corps Celui de ma juste place Ni exubérante ni insignifiante Juste
Cet instant Les temps immémoriaux La mémoire de la terre Les courants de l’eau Les ondées
J’ondule 

6 de coupes. Compassion

La douceur inspire nos gestes
Le respect enveloppe sans conteste
Nos contributions

Dans le mouvement en frictions
De l’échange
Et dans les frissons, lentement
L’on chante, l’on change

Lentement, lentement, lentement

Le soin anime nos membres
Révèle l’ensemble
Les interactions, tendres,
Réveillent le mycélium

Doucement, doucement

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8 de coupes. Vider jusqu’à la dernière goutte d’une relation

S’il n’y avait que l’insatisfaction
Mais il y a aussi l’épuisement

S’il n’y avait que le dépit
Mais il y a aussi le néant

S’il n’y avait que la trahison
Mais il y a les visages qu’on ne reconnaît plus

S’il n’y avait que le changement
Mais il y a aussi le dégoût

S’il n’y avait que la lassitude
Mais il y a aussi l’absence de perspectives

S’il n’y avait que la tristesse
Mais il y a aussi le départ de l’amour

Alors, je vide, je vide, je vide ce qu’il me reste d’espoir, ce qui me retient encore dans cette relation qui m’a vidé.e. Je rends au lac l’eau de la dernière coupe.

Ainsi libéré.e, je m’en irai gravir les montages. Je m’en irai dans le répit de la lune sombre épouser le vide. Je m’en reviendrai, à jamais dépouillé.e de quelque chose, déterminé.e à remplir mes coupes.

7 de coupes. Le doute, le trouble, les routes

7 de coupes. Dissiper les doutes  S’emparer des rênes du récit  Telle Skylla régner sur les eaux troubles  Echouer les épaves sur les récifs  Les fantasmes sur les rivages  Enfouir les mirages dans la vase

S’initier au doute  Définir une route

Mouvement. Pause. Firmament. Trouble.

Rêver l’indicible  Surfer sur le dos des peurs  Insuffler de la défiance  S’épargner la candeur de ceulles qui se défilent  L’arrogance des puissants  Invoquer la tendresse révolutionnaire 

Abolir l’indicible  S’insurger, fébriles

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5 de coupes. Les chagrins du passé

Le chagrin me retient dans un monde qui n’est pourtant plus le mien. Les déchets du passé entravent la logique de mes pensées. Dans mes poignets, dans mon cœur, dans mes poignets, ça se serre, ça se serre. Je coule dans la mélancolie. Je sombre dans le désespoir: ça a toujours été comme ça, je ne vois pas pourquoi ça changerait.

J’envoie des mots d’espoir à celle que j’ai été. J’ai du mal à y croire. Je me sens coincé.e dans mes schémas. Je me sens engoncé.e dans la mémoire de mes déchirures d’autrefois, mes échecs d’avant. Ils me hantent. Maison à la dérive. Je coule dans un demi-sommeil. Je sombre dans des flashs. Je ne distingue plus les événements du passé des rêves du passé. 

Avec mes récipients en piètre état, j’écume dépité.e la surface de ma tristesse. Je fais le deuil d’un changement total. Je rends à la rivière le mythe d’une vie nouvelle, déconnectée des traumas passés.

En clairaudience, une chanson de l’adolescence, le retour des chagrins du passé: « I’m forever black-eyed, a product of a broken home » (placebo). Le 5 de coupes s’enfonce dans un sang d’encre.

6 de coupes et les petites joies


Le 6 de coupes est ma carte pour 2021.
Elle me demande de favoriser les petites joies. Elle réclame ce qui me fait du bien, ce qui me nourrit, ce qui me connecte à mon enfant intérieure (et ce qui répare l’enfant que j’étais, cette ancêtre téméraire et rêveuse).

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Affirmation avec l’As de coupes

J’accueille les émotions qui n’ont pas encore de nom & qui n’en auront peut-être jamais.
Le flux limpide de l’eau de source voyage avec les vies qui ne me contiennent plus. Il transporte mes offrandes.
Je m’autorise à accueillir ce qui fleurit à l’intérieur. Il m’en a fallu du temps pour ressentir la floraison.
Je suis prêt.e. Je laisse couler mes eaux.

6 de coupes. Aller à la source

Cultiver les joies simples. S’émerveiller au quotidien. Prendre plaisir à travers le jeu. Voyager dans son passé. S’amuser avec nostalgie. S’embourber dans la nostalgie. S’empêtrer dans la mélancolie.

Hommage aux ancêtres. Tout ce qui fait d’ores et déjà de nous des ancêtres.

On dit parfois que le 6 de coupes nous renvoie à nos schémas maintes fois répétés (patterns), particulièrement ce que nous héritons de notre enfance.

Lorsque nous tirons cette carte, elle reflète tout d’abord un accès aux racines de nos traumas, de nos schémas, de nos joies. Elle est une porte qui s’ouvre sur des souvenirs. C’est ainsi que, d’autre part, elle se présente comme l’assurance que nous avons les ressources émotionnelles pour canaliser nos récits. Avec le 6 de coupes, nous nous tournons vers le passé avec un regard neuf. Armé-e-s de capacités renouvelées, nous sommes à même de nous raconter. Nous nous réapproprions ce qui se présente à nous. Peu importe son poids, nous l’accueillons tendrement. Nous le catalysons. Autrement dit, nos racines sont suffisamment profondes pour que nous nous servions dans les nutriments souterrains nécessaires pour gérer les informations auxquelles nous accédons. Nous gérons les flux. La pression de l’eau n’a plus de secret pour nous. S’il y a des patrons-schémas dans nos tuyaux, ce ne sont plus des vortex voués à se répéter à l’infini, mais des mandalas que nous agençons à l’envi.

Les énergies sont intenses. Nous en sommes en charge.