6 de coupes. Compassion

La douceur inspire nos gestes
Le respect enveloppe sans conteste
Nos contributions

Dans le mouvement en frictions
De l’échange
Et dans les frissons, lentement
L’on chante, l’on change

Lentement, lentement, lentement

Le soin anime nos membres
Révèle l’ensemble
Les interactions, tendres,
Réveillent le mycélium

Doucement, doucement

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2 de bâtons – le tarot en mots-clés

faire le point, faire le tri entre deux (ou plus) options avant de se lancer: d’où on vient et où on va, ce qui est superflu et ce qui nous parle vraiment, l’originalité et la conformité, le passé et le futur, le besoin d’introspection et la nécessité d’agir dans le monde, notre environnement direct et le monde plus large, notre travail et nos engagements…

prendre des décisions, balayer le champ des possibles, être désireux-se d’aller de l’avant, être prêt-e, être sur le point de passer un cap, changer soudainement de cap, être désorienté-e, se réorienter

chercher sa voie, (re)trouver sa puissance, douter et (se) faire confiance, se sentir capable, agir en accord avec ce sentiment

tarots: white numen, spacious, numinous, our tarot

(cou)rage, détermination, combattivité

suivre son cœur même quand on est distrait-e par une foule de possibibilités

vision d’ensemble, bilan, explorer ses perspectives, faire le tri, prendre la mesure du chemin parcouru (par soi ou par d’autres), évaluer le chemin à parcourir

(in)décision, ne pas savoir sur quel bâton danser, (dés)équilibre, harmoniser, prendre conscience de son potentiel et gérer son énergie pour le réaliser

élargir ou élaguer son champ de vision, observer les options avant de prendre une direction, évaluer une situation, ses désirs, ses projets, son équilibre

expectative, considérer ses options, élargir le champ des possibilités, phase d’observation, devoir faire preuve de patience

tarots: this might hurt, next world (mod), slow holler, white numen new chapter, gentle, dark goddess

insatisfaction, rêver de changement, chercher à sortir de sa zone de confort, besoin d’aventures, plonger dans l’inconnu (en gardant conscience d’où on vient, de ce qui nous permet de le faire)

pause, suspens, attente, ennui, blasé, agitation, retenue, peur de se lancer, manque de confiance en ses projets, prendre le temps de trier, j’y vais ou j’y vais pas

potentialités et réalisme, contempler ce qui est faisable, trier, tâtonner

tester des pistes d’action, rêver, donner corps à ses rêves, brainstormer, (bullet)journalling, préparatifs, imaginer un plan d’action

envisager/débroussailler les prochaines étapes, se projeter dans un rôle nouveau, innover, prendre des initiatives pour faire advenir une vision, se projeter, curiosité, s’interroger sur un projet potentiel, rassembler ses forces

tarots: wild unknown, modern witch, zillich, my garden, guided hand, tarot of the divine

faire preuve de reconnaissance, de gratitude, de fierté quant à notre parcours avant de poursuivre, être sur la bonne voie et devoir persévérer/affiner/préciser
devoir sacrifier quelque chose avant de poursuivre, devoir laisser quelque chose derrière soi pour faire de la place pour une passion

l’entre-deux, être sur le seuil, portail, envisager une transition, créer un pont, accepter d’être présent-e dans l’entre-deux, liminalité, à l’aube d’un voyage

devoir faire le choix entre deux bâtons, se positionner entre deux polarités, prendre les premières décisions d’un long processus, créer des ponts, faire le lien entre plusieurs centres d’intérêt

Sorcières et féministes: irréconciliables?!?

Préambule

Quand j’ai commencé cet article il y a quelques mois, j’avais envie d’un texte trop parfaitement bien étayé : des tonnes de sources, des vérifications approfondies, etc. Comme toujours, les aléas de ma santé en décident autrement. L’article ci-dessous se révèle plus brut. Il est beaucoup plus court. Comme un chantier sur lequel je reviendrai, plutôt qu’un long essai super élaboré. Le temps de la réflexion permettant à l’agacement de décanter, le projet s’est redessiné. J’ai peu retravaillé mon argumentaire. Il est plus « rond » que l’idée que j’en avais à la base.

Le Daughters of the Moon Tarot, un tarot féministe rond pionnier publié en 1984, m’a inspirée des réflexions plus libres. Après avoir créé une vidéo de présentation dans laquelle j’articule certains arguments de ce texte, j’y suis revenue, j’en ai arrondi les angles, j’ai accepté qu’il ne serait pas ce que j’avais l’ambition de partager initialement. Il est cependant un complément à la vidéo.

Sorcières et féministes, le grand écart ?

J’ai constaté un usage généralement péjoratif de « la sorcière féministe ». On la considère comme un épouvantail. Dénigrée, elle ne serait

  • ni un-e sorcière aux yeux des un-e-s. En effet, sa posture serait exclusivement théorique/politique tandis que seules les pratiques feraient la sorcière.
  • ni un-e féministe aux yeux des autres. Soit parce qu’yel aurait succombé à un phénomène de mode soit parce que le féminisme se voudrait rationaliste, anti-religions, etc.

Cette incompréhension dérive des multiples significations tant de « sorcière » que de « féministe ». Des féministes ont beau clamer depuis des décennies qu’il n’y a pas un mais des féminismes, l’anti-féminisme est tel que des collisions cognitives semblent vouées à se produire dès que quelqu’un-e s’en réclame. L’histoire de chacun de ces termes est bien plus complexe que les émois qu’ils provoquent.

Comment en vient-on à prétendre que les féministes auraient volé ou souillé une sorcellerie prétendument intemporelle alors même qu’elles ont cherché à l’historiciser (d’un point de vue purement académique ou d’un point de vue pratique) ? Comment utilise-t-n des arguments anti-capitalistes pour nier toutes les pratiques de sorcellerie qui ont existé et qui existent encore ? Pourquoi certaines féministes sont-elles aussi réticentes à intégrer les liens, qu’elles ont passé des décennies à déconstruire, entre femmes et nature ? Une fois pelées les couches de construction sociale autour des « sorcières », des « femmes, du « genre », de la « féminité », faut-il tout jeter au compost ou peut-on goûter le zeste et reconstruire ou se réapproprier (reclaim) des éléments ?

Féminismes des années 70

Pour mieux comprendre pourquoi on agite à tort le spectre de « la sorcière féministe », il faut remonter aux années 60 et 70. Se déroulent alors parallèlement deux mouvements (dont je me garderai bien d’affirmer qu’ils n’étaient pas joints par de nombreux ponts).

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