She guides. But *you* hold the swords. What are the prophecies? What are your decisions? She bestows the keys. You enchant them.
L’intégrité est le curseur de ta balance Pèse tes choix Exalte tes vœux Traverse les Mystères Exauce tes voies Transmets les torches L’orage à la porte Le seuil de dérobe
La Justice a une vision à 360°
Hekate’s wheel whirls Inspiring a 360° vision The owls never hesitate They race in the threshold Between day and night Night and day
J’étais agitée pendant plusieurs jours avant de me rendre aux énergies cosmiques. Les carrés entre Saturne et Uranus activent de nombreux points de mon thème natal. Mon carré de Saturne tempête fort.
En me connectant à ma frustration avec le grand carré, j’ai fini par ne plus résister. Je renonce aussi à trop en faire, à tenter de compenser. Il y a tellement de transformation. Même si la résistance fait partie du processus, me rendre à ce qui se passe au-delà de mon contrôle m’apporte un enseignement. Macrocosme, microcosme, interconnexions: ça ne vaut pas la peine de se battre contre tout ça. C’est plus puissant de céder, de se laisser aller, de se brancher sur cette fréquence. Se mouvoir sur ces ondes.
Saturne et Uranus sont des enseignantes précieuses dans mon parcours. Malgré les frustrations, j’apprends à travers les limites et les bouleversements. L’astrologie est un langage, mais aussi une clé. Elle n’est ni purement incapacitante face à un destin qui nous serait dicté d’ailleurs ni une grille d’analyse purement empuissançante qu’on manipulerait à notre guise. Elle participe de la compréhension de l’Invisible. Plus on interagit cependant et plus on est remis-e à notre place. Même si une vision géocentrique de l’univers est le point de départ historique du « logos » astrologique, l’astrologie ne confère pas forcément aux humain-e-s une préséance dans l’ordre des choses, dans la cosmologie. Elle nous invite à tisser du lien.
J’ai séché mes larmes de frustration en pensant à mes placements natals affectés par le carré entre Saturne en verseau et Uranus en taureau. L’astrologie est un art, non une science. L’analyse des transits m’informe des thématiques qu’il est susceptible de balayer, mais elle ne détermine pas forcément ce qu’il adviendra. La divination est un art. Elle peut être « utile ». Elle peut prédire. Mais elle est avant tout une conversation, une création, une étreinte des Mystères, une confiance à l’Inconnu. Une clé qui ouvre les portails de notre âme sur un monde foncièrement enchanté bien qu’on s’obstine à l’emprisonner.
Exaspérée par le combat entre l’implacable Saturne et la révolutionnaire Uranus hier, j’ai accepté l’invitation de ma chère et tendre. Nous nous sommes mises en route pour le Mont Minerve. J’utilise le nom qui était (peut-être) le sien avant la christianisation. Celui qu’on lui donnait avant la romanisation ne nous est pas parvenu par des sources historiques, même si les Esprits des lieux les murmurent encore aux pélerin-e-s qui les cherchent. Un sentier des bateliers sillonne encore le Mont. Il ferait référence aux batelièr-e-s qui laissaient leur moyen de transport sur le fleuve pour se mettre en marche et passer la nuit au village. Iels foulaient le même sol que nous arpentons aujourd’hui. Vénéraient-iels aussi les déités locales au sommet du Mont?
Les déités de ces lieu ? Le nom du Saint qui a tenté d’éradiquer les croyances locales pour imposer le christianisme est celui qui désigne communément l’endroit de nos jours. Il y a encore quelques décennies, l’usage d’une allusion à la Trinité prédominait. Si la Trinité est incontestablement un concept chrétien, c’est toutefois une autre résonnance qui vient me chercher. Mon cœur s’emplit en effet de la douceur des Matronae/Matres régionales, le groupe de 3 « déesses-mères » locales. Des traces du culte marial sont encore présentes le long des nombreux chemins du Mont Minerve. En contrebas, du côté de la ville, à l’opposé de notre pèlerinage du jour, se trouve le lieu-dit consacré au culte marial « de la tombe ». Selon certaines sources secondaires, elle s’appelait auparavant « Notre-Dame du Tumulus ». Son culte aurait permis aux pélerin-e-s éreint-é-e de se recueillir dans la vallée auprès d’une statue érigée sur un tumulus de l’époque gallo-romaine avant de poursuivre ou de renoncer à l’ascension de la colline. Sacré Mont, cette colline ! Elle culmine à à peine 150 mètres d’altitude. Les Monts du plat pays…
Je m’égare… N’est-ce pas le propre d’une pélerine ? C’est d’ailleurs au fil de mes errances que je tisse des histoires du Mont Minerve. Il y a 10 jours, dans l’église du Mont Minerve, une nouvelle statue avait été posée sur l’autel de la Vierge vêtue d’une tenue visiblement antérieure aux années 1920. Quand je me suis enquis de son origine, la concierge qui venait fermer le bâtiment a déclaré qu’elle était « apparue » à l’arrière de l’église et qu’elle l’avait déposée à cet endroit en attendant le retour du chanoine. Je m’égare ; des fragments apparaissent. Ce n’est qu’en m’égarant que mes pas – ou ses envoûtements – me mèneront à la source sacrée du Mont qui m’apparait parfois en rêve depuis des années.
Hekate est la Magicienne. Hekate est mercurienne, particulièrement en mai: Gémeaux
Elle est la voie dans le chaos, la piste dans la multitude Elle brouille les pistes. Mais derrière les masques, c’est toujours Elle.
Hekate Einalia se tient à la croisée des mondes. Sur la falaise au bord de la mer, les serpents au vent Elle exprime son rôle de porteuse des clés de l’âme cosmique.
En elle, tout fusionne, tout se rencontre Tout prend vie Ce n’est que passés à son filtre que les éléments prennent vie
Hekate anime Elle manipule Elle crée
Comme la Magicienne, elle canalise le cosmos et le chaos la foudre, la brise l’eau salée et les fluides Elle nous active
Elle énergise. L’énergie monte, monte. Les forces descendent.
Elle est le point de rencontre Le point de fusion Le point de création
L’explosion et la concentration. Elle contient, elle relâche Elle génère des mirages, des tâches Des miracles
Je me présente à toi. Tu accueilles Tu détruits Tu façonnes Tu acceptes
Dans tes spirales se tissent les fils du temps Se brodent les mains de tes filles
Tu engendres, nous existons Tu nous libères Tu nous appelles
Hekate, Anima Mundi, Bénie, sois-tu Mère cosmique Vecteur énergétique Infinie Tu es le souffle et l’âme et tout autre chose l’unité et la multiplicité Tu es La médiation cosmique.
Entre chien et loup Ne pas vaciller Rester Ressentir
Entre chien et loup D’abord trier Puis Laisser venir
Avant l’étreinte du sommeil Le jour s’attarde La terre tourne Le soleil coule La nouvelle lune apparaît Derniers aboiements
Néoménie, j’ai laissé hier aux vagues du soleil couchant. Je vais me coucher. Je vacille dans le sommeil. Noumenia, Hekate Artemis porte ton croissant sur le front. Elle allume Vénus, gracieuse étoile du soir, au bout de sa lance. Tu vises. Je m’en remets à tes desseins. Je m’endors. Ton conseil me berce. L’armoise allume mes rêves. Nous sommes louves.
Venez, venez, je vous emmène dans mon Pèlerinage de Solstice d’Eté ☀️ Dans ce voyage en vidéo, j’explique comment se déroulent mes promenades ou pèlerinages animistes/polythéistes, comment le tarot m’accompagne dans ces aventures et dans mes interactions avec mon environnement en général. ⛲ En se baladant dans la vallée de la Woluwe et des sources qui l’entourent, on danse dans les espaces entre la matière et la spiritualité. On célèbre leur rencontre. Il y a des définitions, des réflexions, des signes, du folklore,… Il y a des arbres, des plantes, des ancêtres,… Et puis, évidemment, le tarot s’étire comme un fil rouge tout au long de notre pèlerinage.
Texte rédigé en fin de pèlerinage:
Baisers sur mes joues, comme les torrents d’un autre temps Les trésors se déversent dans le ruisseau puis dans l’étang Les contes d’un autre étang se dissipent dans l’Inconnu
Poursuivre, il le faut Déterrer les lignées, les replanter
Agir, il le faut Sentir la terre, honorer le sol Aider les lignées à pousser
Tu sens les histoires sous tes pieds Ta voûte plantaire te transmet la course des ruisseaux même voûtés
Planter dans la terre Les messages des Ancêtres Leur grâce
Poursuivre, il le faut Les sources redéfinissent la course de l’eau
Je suis le ruisseau Je suis le canal, le ruisseau De la source à la mer Je transmets
Tu envoies puis disperses Je transmets
Il faut vénérer les sources car on leur doit la sagesse L’océan car on lui doit l’immensité La force de recommencer De poursuivre Puisqu’il le faut
Il faut faire le trajet De la source à la mer Planter nos lignées sur les berges Auprès des saules et des peupliers
Il faut la drève Démultiplier la liminalité Il faut de l’amour
Cycles, lignées, des trésors qui ruissellent le long de mes joues
Il faut se donner Au fil de l’eau Et planter, planter Déterrer et planter
Les lignées n’ont pas oublié ce que les généalogies ont effacé Les lignées qu’on retrace au fil des sources – Quelles sources?
J’intègre de plus en plus d’oracles dans ma pratique perso des cartes. Grâce à la parution ces dernières années de nombreux oracles s’éloignant de la ligne new age/développement personnel/affirmation, j’ai découvert des jeux qui me correspondaient. Jusqu’à la révélation! Je peux être complètement créative dans mes tirages oraculaires.
Je développe ce sujet en 3 vidéos. La première est consacrée à des recensions de jeux avec lesquels j’aime travailler pour cet usage. La deuxième balaie diverses questions soulevées par cette pratique. Enfin, la troisième s’attarde sur les types de tirages que je réalise avec ces combinaisons. Elle se clôture sur un tirage collectif. Petite note: sur youtube, le sous-titrage automatique en français devient plus satisfaisant, n’hésite pas à utiliser cette fonction.
Voici les positions de cartes dans mes étalements dont je discute dans cette dernière vidéo.
1. Cartes du jour
le matin (et/ou le soir), avant un projet créatif, avant une rencontre, avant/pendant une promenade ou une médiation, …
Dans ces groupes de questions, je choisis ce qui est approprié ce jour-là afin de tirer entre 2 et 6 cartes.
De l’équinoxe d’automne à celui de printemps. La durée du jour plus courte que celle de la nuit. Liminalité et précarité de l’équilibre. La durée du jour devient plus longue. Equinoxe de printemps, le soleil rentre en bélier. Vénus le suit de près. Je me décompose. J’agonise dans le secret de ma maison 8
Soleil exalté. Entends-tu ta chanson qui monte, qui perce la surface, qui porte en elle sa floraison ? J’entends les oraisons funèbres de mes désirs qui s’amoncellent dans la discrétion de ma maison 8. Le feu du bélier les emporte. J’entends les lamentations de mes joies qui se précipitent, qui se déchiquètent, qui périclitent. Elles mordent, elles morflent, elles succombent. De la balance au bélier. De l’équilibre à l’explosion.
Il n’y a pas de répit pour les créatures de l’entre-deux Des portes, des orifices, le froissement des plumes, le murmure du vent Les prédictions ne sont pas joyeuses Les créatures des entre-deux sont sur le front Appelle ça une armée si tu veux Appelle-nous des sorcières Appelle-nous des téméraires Nous sommes sur le fil des équinoxes Et déjà au cœur de l’automne Et déjà à frôler des cailloux des cimetières de nos pieds nus
Nous flottons Nous sommes la brume Nous ne connaissons pas de répit Créatures des entre-deux Le chaudron, la fumée, le feu, la potion, la cuillère, les enfers Nous sommes Tou-te-s entièr-e-s Nous ne sommes pas faites de pierre
Nous sommes le mouvement Insoupçonnables Les imperceptibles créatrices de l’entre-deux Les créatures de la matrice Au fin fond et à la surface Nous sommes Ainsi soit-on