Parcours divinatoire pour l’équinoxe d’automne

Ah, l’équinoxe! Ses lumières, ses odeurs, ses couleurs! Et cet instant suspendu où la durée du jour et de la nuit sont en équilibre. Ce tournant avant que l’obscurité domine nos journées pour 6 mois. Cette entrée dans une saison sombre jusqu’à ce que les jours rallongent progressivement à partir du solstice d’hiver.

J’adore les équinoxes pour cette harmonie conjuguée à un basculement. L’automne m’émerveille parce que l’hiver me pèse. Il m’est impératif de profiter, d’accueillir, d’ouvrir, de célébrer. Et de célébrer avec vous évidemment! Pour le Solstice d’été, j’avais proposé des mini-tirages personnalisé sur insta. Cette fois, c’est en version écrite ici et en vidéo sur youtube et dans un format plus généraliste. Après la lecture des cartes d’introduction, je vous invite à piocher dans les interprétations en fonction des positions qui vous intéressent.

3 tarots m’ont accompagnée au Parc Tournay-Solvay, aux étangs de Boitsfort et en Forêt de Soignes pour ces tirages: le Gentle Tarot, le Slow Holler (épuisé) et le Fifth Spirit Tarot.

NB: Je retranscris mes textes par saisie vocale. Des fautes échappent à ma vigilance.

Le thème de ce tirage

Sur le seuil, au bord de l’automne, tu te sens t’étendre. Tu te sens des envies. Tu es traversé.e de désirs frétillants. Tes rêves dansent avec tes idées.

Sur le seuil, la tentation est forte de se (con)tenir, fasciné.e par les possibilités, transfiguré.e par ce qui pourrait se développer. Ou peut-être es-tu animé.e par la tentation de te propulser de toutes tes forces vers demain, de te donner tout.e entièr.e à l’énergie de création.

Le 2 de bâtons suggère cependant de prendre encore un peu de hauteur. Il invite à gravir la colline pour profiter du point de vue le plus porteur. Tu auras besoin de la vision à 360° pour balayer du regard autant ce qui verra le jour que ce qui t’a amené.e ici, ce parcours sinueux, ces aides précieuse, ces ornières douloureuses.

Le 2 de bâtons te demande d’être présent.e pour le seuil en tant que portail merveilleux capable d’élargir ta vision. Avec le 8, il te demande de faire de la place à tes impulsions et à ton envie d’agir rapidement, sans toutefois y céder, de les comprendre sans les laisser t’incendier. Avec le 5 de bâtons, il te demande aussi de créer de l’espace pour tes réticences –  pas par autosabotage mais parce qu’elle gronde pour une raison. (Par exemple, prendre le temps de t’assurer que tu pourras te chauffer cet hiver, ce n’est pas de l’autosabotage). C’est le moment d’investiguer tes errances, tes dispersions, et aussi ta colère. Quels sont leurs messages ? Faut-il les libérer ou en faire des alliés puisqu’elles sont là pour durer ?

À l’équinoxe, l’équilibre magique du jour et de la nuit nous rappelle de prendre le temps de regarder et de tester nos balances et nos réservoirs d’énergie pour la saison. Le 2 de bâtons confirme la beauté des temps d’arrêt en période d’expansion. Profite de la vue ! Sur le seuil, tu es entre deux étapes, ni tout à fait dans l’une, ni tout à fait dans l’autre.

L’équilibre magique de la transformation…

Pour honorer cet instant de recueillement et d’ouverture, on va poursuivre avec les positions de tirage suivantes: 

Le message de ton impulsivité

Visionnaire de branches (slow holler)

Oh oui, ta vision est belle
Oui elle scintille de mille feux
Oh bien sûr, elle t’emballe
Evidemment, tu aurais envie de la suivre jusqu’au bout du monde

Mais c’est un projet au long cours

Non seulement tu auras besoin de ressources au-delà de la passion initiale,
Mais également ces branches doivent encore pousser
Elles doivent aussi se dévêtir pour l’hiver
Revenir à leur essence pour mieux s’ouvrir.

Tu vas grandir avec ta vision

Ta branche va s’ouvrir jusqu’à t’emmener vers des arborescences inattendues. La sève va parcourir ses ramifications au rythme de ton cœur.

En prévision du voyage à venir, la précipitation serait une perte d’énergie. Garde ta vigueur ! Enchante-la!

Et garde aussi une trace de l’excitation qui te parcourt, de tes envies débridées. 

Ne pas forcément les suivre mais les retranscrire pour mieux les voir évoluer.

Le message de tes réticences

Roi de bâtons et 7 de bâtons (Fifth Spirit Tarot)

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Babelons tarot, tout ça avec Hadda Djeribi

Premier entretien sur ma chaîne en mode « babelons tarot et plus » (babeler, c’est papoter en belge)! J’accueille la pétillante autrice (et beauuuucoup plus!) Hadda Djeribi pour la sortie de son premier ouvrage: « Mon cahier d’éveil spirituel: énergies ».

Parce qu’on est des vraies babelles, ce n’est que la première partie. Retrouve-nous prochainement pour une conversation tarot et astro à bâtons rompus!!!

Tirage ou exercice d’introspection pour le tournant de l’année

Je te propose l’exercice de journalling* que j’ai réalisé pour le passage à l’année nouvelle. On trouve plein d’autres exemples et de tirage en ligne. Celui-ci m’a été inspiré par mes propres tirages de tarot et oracle.

Peut-être que tu y trouveras aussi ce dont tu as besoin dans l’espace liminal entre 2021 et 2022 (mais oui mais oui techniquement on est en 2022, sauf que la lune est encore invisible dans le ciel, ce sont encore les vacances pour certain.e.s et puis zut quoi, on vit lentement par chez moi, on étire les entre-deux autant qu’on peut ^^).

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Au croisement. L’instant avant 2022.

Je me glisse dans la fente entre les âges, terreuse et cuivrée. Je traîne mes doigts le long de ses parois lubrifiées comme des lèvres humides. Elle me laisse me faufiler.

Tout frissonne de désir
d’anticipation
de craintes.

L’air devient tranchant, la respiration difficile. Retenir mon souffle. Freiner l’avancée. 

Sur le seuil, il faut s’exécuter. Des offrandes font office de sacrifice. Ici, donner ce qui m’était cher. Sur le seuil, je dois abandonner ce qui entraverait mon voyage.
L’offrir au passage. 

Je suspends les médailles dont je pourrais m’enorgueillir. Je contemple ces victoires dont je me détache. Leurs reflets éclairent mon regard.
Miroirs des possibilités. 
Je conserve la fierté, non l’orgueil. 
La force des étapes, le refus des destinations. 

Je m’accroupis pour creuser le sol. L’humus sert d’écrin pour mes brouillons. Je me recueille auprès de ce cercueil. Ci-gisent les pages des projets inachevés, toutes les idées qui ont eu le mérite de l’inspiration sans les serments de longévité.
Rien ne se perd. Le tintinnabulement des mobiles fraîchement accrochés réveille déjà d’autres envies créatives, d’autres pistes, d’autres chapitres. 

Je manipule la matière. Je malaxe mes regrets. Je recouvre les déceptions.
Il y en aura d’autres.

Il faut que je me déleste.

Sereine survivante, je poursuis la traversée.
L’interstice entre les années, le temple de la non-linéarité, se pare de scintillements. Le bruit des vagues me régale. 

Il me reste à passer le feu purificateur. 
Il me reste à conter mes vœux aux flots prometteurs.
J’emplis mes poumons d’air frais. 
Mes pieds peuvent se reposer sur le sol ferme. 

Un instant. 

Suivre les feux d’artifice. 
Me laisser guider par les clapotis
L’initiation liminale continue.

2 de disques. Visions d’orage. Célébrations des Moissons

Août 2021


Sur la pointe des pieds entre les mondes
Les chevilles embourbées dans des perspectives eschatologiques
Sur le fil des contradictions, pas d’évasion
Pas de récits, pas d’écrins pour les utopies
Décharnées
Ce corps ce monde ce corps ce monde
Réintégrer, ré-encorporer, réclaimer, réapproprier
Ces ruines
Les sucs gastriques se chargent des fruits précocement tombés L’acidité engouffre la disette la déconfiture la féconditure les offrandes écarlates Gaz succulents s’échappant d’usines désaffectées Alertes par SMS Disette Notifications rassasiées L’écorce saigne Les cosses sont vides Les coquilles les îles les îles S’étiolent S’étiolent Croupissent

Quelles déesses de la fertilité appeler? T’as raté un chapitre. Hier encore…
Un désastre. Quelles déesses de la fertilité appeler ?
Les épis pourrissent Hekate ratisse Les carnassières rappliquent
Utopies décharnées Les espoirs rapetissent
Comme neige carbonique au pistolet

Y a pas de morale à la valse du 2 de disques, c’est rien d’autre qu’une histoire d’équilibre
Pas de morale
Des coquilles en guise d’épaves, de navires, d’épaves
Ainsi va la valse du deux de disques
Récit d’équilibre La pratique pour mission
La matière la terre le corps

Une bien belle (dé)composition
L’art de flétrir Le défi de périr
Sans la dignité que le capitalisme a annihilé
L’art de flétrir Le défi
Être où ça s’écroule dans le ciment dans la cime des cèdres centenaires incendiés dans les civières
Ontologie de l’indicible Fanfares des entre-mondes dont les grondements fragmentent le ciel

On dit que la Grande Peste se caractérise par la disparition des traces écrites

Que crient les corps ? Qu’écrit l’Agonie ?

Il n’y a pas de morale, pas de positivité dégoulinante ni de défaitisme dépolitisé, juste la pratique de l’équilibre avec le 2 de disques (et peut-être des hernies discales, des lignes de faille, des fractures d’où hurlent l’Autre Monde)

voir aussi. Hymne homérique à Déméter

9 de pentacles. L’automne

Ici les cris
S’en vont flétrir sur le sol
Nourrir les pieds
Accueillir les mort.e.s

Ici le vent
Suspend son élan
Périt dans un tourbillon
Rejoint la terre

Ici la vie
Saisit par son immensité
L’opulence succombe
Les fruits défendus ravissent
Les lèvres, les lièvres

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Equinoxe, bélier, tulipes

De l’équinoxe d’automne à celui de printemps. La durée du jour plus courte que celle de la nuit.
Liminalité et précarité de l’équilibre. La durée du jour devient plus longue.
Equinoxe de printemps, le soleil rentre en bélier. Vénus le suit de près. Je me décompose. J’agonise dans le secret de ma maison 8

Soleil exalté. Entends-tu ta chanson qui monte, qui perce la surface, qui porte en elle sa floraison ? J’entends les oraisons funèbres de mes désirs qui s’amoncellent dans la discrétion de ma maison 8. Le feu du bélier les emporte. J’entends les lamentations de mes joies qui se précipitent, qui se déchiquètent, qui périclitent. Elles mordent, elles morflent, elles succombent.
De la balance au bélier.
De l’équilibre à l’explosion.

(info: nudité sur les prochaines images)

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Retour sur l’Equinoxe d’automne 3

Il n’y a pas de répit pour les créatures de l’entre-deux
Des portes, des orifices, le froissement des plumes, le murmure du vent
Les prédictions ne sont pas joyeuses
Les créatures des entre-deux sont sur le front
Appelle ça une armée si tu veux
Appelle-nous des sorcières
Appelle-nous des téméraires
Nous sommes sur le fil des équinoxes
Et déjà au cœur de l’automne
Et déjà à frôler des cailloux des cimetières de nos pieds nus


Nous flottons
Nous sommes la brume
Nous ne connaissons pas de répit
Créatures des entre-deux
Le chaudron, la fumée, le feu, la potion, la cuillère, les enfers
Nous sommes
Tou-te-s entièr-e-s
Nous ne sommes pas faites de pierre


Nous sommes le mouvement
Insoupçonnables
Les imperceptibles créatrices de l’entre-deux
Les créatures de la matrice
Au fin fond et à la surface
Nous sommes
Ainsi soit-on

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Retour sur l’équinoxe d’automne 2

Dans ton chaudron,
On plonge la tête la première
Un prérequis
Un acte de foi

Dans ton chaudron,
On revient sans loi
On en revient cent fois

Je me débats avec les esprits
Ou
Avec mes peurs les plus inavouées ?
Je me débats avec ce qui n’a pas de nom
Pas de visages
Les incubes dont les bras affleurent à la surface

J’ai tant de craintes

Je fais acte de foi
Je plonge dans le chaudron
La tête la première
Incubation
Résurrection

J’ai peur de n’être qu’une armée de zombies
Je les sens trembler dans mes bras
Je crois que je vais exploser

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Processions

Un texte canalisé en août lors de l’espace sacré Fête des Moissons de Valiel Elentari

Rester dehors pour regarder les étoiles. Nemoralia, perséïdes, assomption, cosmogonies. Souvenirs.

Où étions-nous ?
C’était un jour comme un autre
ordinaire
l’air piquait un peu
à part ça, ordinaire

Je me revois là-bas
Le sentiment d’absence
de vide
de circonstance
Les visages de circonstance
Les villages en transe

On avait chaud

Le ciel se déchire
se fissure
Abyssal

Tu descends ou tu montes ?
C’est la valse des psychopompes
Marie entourée de ses anges
Portée par les nymphes

Nous marchions, transpirantes
accablées par la chaleur
et les flambeaux
…… Les flambeaux

Les étoiles filantes dessinent le ciel
Des bouts de nous

On a laissé des traces
On s’est laissées dans les trances
On s’est laissées aller
Tu te souviens de mon odeur

Dans les noms que je te donne

Catalogue de curiosité (…)

On entend les sons du monstre du lac
Ce soir on n’a pas peur, même si on crève de trouille

Je suis poussée sur tes épaules

On me porte
en procession

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