Ça s’élève des cendres
Du plus profond de la douleur
Un halo
Survivre est pesant
Que fait-on quand on survit ?
Où vont la douleur, la culpabilité,
La solitude ?
Où s’en vont-elles ?
Où vas-tu quand tu as survécu ?
Un poids s’élève de ton cœur
Vénus, L’Etoile du matin,
Danse dans ton ventre
Elle illumine tes nuits tourmentées
Il y a la fragile, imperceptible lumière de l’espoir
Et il y a la présence éclatante de Vénus
Étiquette : tarot de la dévotion
Les sorcières embrassent les peurs
Witches are beings who embrace fears. When the world burns, we hug fear.
With great bravery, we serve the Queen, Hekate.
Even through death.
Les sorcières sont des êtres qui vivent avec la peur. Au compost, en offrandes pour la transformation, les angoisses, mais non les peurs. Les sorcières sont les êtres qui embrassent les peurs. Quand le monde s’embrase, nous etreignons la peur.
Courageuses, nous servons Hekate, la grande reine.
Même à travers la mort.
Avec un peu d’amour et de soin, ces peurs font des miracles.
(extrait d’un texte canalisé avec ma divinité tutélaire, Hekate, le jour de Samhain, lorsque la conjonction entre la lune et uranus était au plus proche)
La Révérence
La révérence… ça fait plusieurs fois que je tire cette carte du tarot de la dévotion pour des tirages collectifs. Sauf qu’elle me dérange alors je la range et je nie le tirage ! 😊 Cette fois, je n’y échapperai pas !
C’est que la Révérence semble demander de nous une abnégation face au divin. Un état de dévotion qui en appelle aussi à notre dévouement. Qu’acceptons-nous d’offrir ou de sacrifier à nos dieux et déesses (si on croit en un/des dieux) ou au divin en nous et en tout (si on prend le concept sous un aspect plus métaphorique) ? Sacrifions-nous (des parts de nous, des objets qui nous sont chers, le fruit de notre labeur) ou laissons-nous les offrandes qui nous arrangent ? Ou bien le faisons-nous « à la demande de » ? Si nos offrandes répondent à des appels, où se place notre libre-arbitre ? C’est que les déités peuvent se montrer exigeantes !

Quand j’étais enfant -je devais avoir 7 ou 8 ans- j’ai fait don d’une de mes barbies pour une organisation. J’ai bien écouté les cours de catéchisme : pour que notre don gagne en valeur, il faut qu’il soit désintéressé, ou mieux encore, qu’il nous affecte, qu’il nous transforme. Il fallait aussi, pour preuve de notre respect pour les bénéficiaires du don, un objet de valeur à nos yeux. J’ai choisi ma Barbie préférée. Elle avait une robe de princesse irisée avec un bustier rose et des manches courtes bouffantes. Elle ressemblait à une déesse, irréelle. Elle m’a manquée, mais je ne l’ai pas regrettée.
Presque 20 ans plus tard, je suis fièrement débaptisée. La charité chrétienne me pose problème. La religion n’est pas ma tasse de thé. Mais je suis polythéiste.
Ce polythéisme ne me donne pas toutes les réponses. Il me pousse dans mes retranchements. Il m’amène à considérer et reconsidérer et déconsidérer les notions d’offrandes, de sacrifices, de don, de dévotion, de révérence. L’enfant que j’étais se montrait plus intuitive. Elle admirait Bernadette Soubirous qui était tombée à genoux, avant de creuser et de manger de la boue pour fusionner avec la Grande Dame, la divinité lumineuse, face à elle.
Lire la suite « La Révérence »Le Soleil de Beltaine
21 avril 2020. Le Soleil. Des fleurs. On ne peut se tromper, Beltaine est proche. Les parfums s’affirment de jour en jour. Ils brûlent les narines sous l’effet des pollens.
L’aubépine se cache, sauvage, à l’écart, là où les bruits des parcs pris d’assaut ne viennent pas troubler ses habitant.e.s. Dans les limites des mesures de confinement, il faudra réinventer le printemps et Beltaine. Il n’y a pas de recette. Il n’y a aucune règle.
Dans les limites redéfinies et floues de ces temps flippant, il faudrait imaginer des célébrations de la lumière. Ça n’a rien d’obligatoire. Ça n’a rien des bonnes ondes, de la positivité, des parades de privilèges. A Beltaine, il ne faudrait pas d’il faudrait.

Beltane s’inspire des fêtes populaire autour du 1er mai. Ça ressemblerait à quoi ?
Lire la suite « Le Soleil de Beltaine »Magie britannique
— Dans le calme de mon esprit
Des apparitions
Lieux lourds de présences, légers de cette magie
J’arpente la ville, j’écoute ses secrets
J’arpente
Demain, on s’en souviendra, susurrent les oiseaux
Je suis venue d’ici
Ou d’ailleurs
Je ne sais plus très bien
Ce qui compte, c’est ma vie en cet instant
Donnée à cet endroit – pour quelques minutes
We had many stories to tell.
They are interwoven in such an intricate way, they don’t make sense to anybody
We celebrate them
They’re our beautiful, complicated stories.
We wouldn’t trade them for anything in the world
I’m sitting with you.
On the edge of the cliff
We breathe, we swallow the wind, heavy with salt
We get to start again
As I look into the depths of your eyes
I remember we’re allowed to start again
My belly aches
We crave for stability Lire la suite « Magie britannique »
La Grande Prêtresse et La Lune. Raz-de-marée
Dans ma tête, cette publi ressemblerait à quelque chose de subtil sur les inondations qui viennent en rêve. Les raz-de-marée qui déferlent. Le vent qui mugit. Se sentir toute petite face à l’univers. Rester sidérée. Ou courir pour en échapper.
Ce serait à propos des rêves où le flot de l’eau recouvre tout et comment au fil des années ils se sont avérés annonciateurs d’un épisode au mieux dépressif au pire psychotique. Ma santé mentale emportée par le courant.
Cette publi parlerait du passe-droit que m’a accordé la Grande Prêtresse au fil des ans : je peux soulever le voile et tremper le bout des orteils dans ses eaux profondes.
J’articulerai un truc complexe sur le fait que La Lune, c’est pas forcément savoir nager. Juste plonger avec la peur. Et revenir. Je dirais quelque chose de très sensé sur toutes ces années durant lesquels j’ai cru ne jamais revenir de la folie. J’ai voulu crever, je l’ai tenté souvent, pour lui échapper. Lire la suite « La Grande Prêtresse et La Lune. Raz-de-marée »
Amazone de pentacles + Considération. Prendre le temps de pousser
C’est pas grave si ça prend du temps à pousser. C’est chiant, peut-être… Mais pas grave. T’as pas des résultats instantanés, mais tu continues à t’appliquer, loin des photos lisses et des vantardises en ligne.
Tu noues une relation avec ton art. Tes plantes. Tes cartes de tarot. Une déité. Les sabbats.
Tu t’investis pour du durable. Ça en jette moins à la face. Tu te sens nul.le, t’arrives même pas à t’impressionner toi-même.
Mais tu verses de l’amour. Tu tailles avec considération. Tu y passes une énergie considérable – oui elle est considérable même si elle est à hauteur de tes cuillères, de tes responsabilités familiales, de tes moyens financiers, etc. Lire la suite « Amazone de pentacles + Considération. Prendre le temps de pousser »