Tirage | révolution (offre Samhain 2025)

Un nouveau tirage de tarot de Samhain. C’est un tirage personnalisé pour la personne qui a soumis ces mots-clés et un peu de contexte, que je partage comme prévu dans l’offre de tirages communautaires dans l’espoir qu’il trouve écho chez d’autres.

Tous les tirages sont rassemblés sous un tag pour celleux qui ne voudraient rien louper!


Thème: l’art comme dynamique de soin pour faire la révolution

Cartes tirées:

passé / présent / futur

9 de bâtons – résilience / 3 de coupes – joie / 2 d’épées – protection

Jeu: Next World Tarot pocket

Interprétation:

C’est la communauté qui occupe le centre de ce tirage. La communauté. Ici que tu viens te ressourcer. Ici que tu viens nourrir. Tu crées pour et avec ta communauté. Tu nous nourris. Il y a quelque chose d’organique dans tout ça. Quelque chose qui ne saurait être forcé. Quelque chose qui doit garder sa nature spontanée. Adaptative. Au plus proche des besoins – les tiens et ceux des autres.

Elle doit rester ou devenir ressourçante, nourricière, porteuse de joie – cette joie tellement vitale. Mais nous sommes poursuivies par cette question taraudante, entêtante: comment cultiver la joie? Comment? Avec nos corps somptueusement défaillants? Comment? Alors que les menaces surgissent de toutes parts? Comment? Peut-être qu’il ne faut pas trop s’emmerder avec les comment et simplement rétorquer parce que. Parce que la joie. Parce que notre révolution. Et comme disait la glorieuse militante anarchiste Emma Goldman il y a près d’un siècle: Si je ne peux pas danser, je ne veux pas prendre part à votre révolution. Pour que la révolution inclut tout le monde, elle doit être joyeuse. De notre perspective handie, j’ajouterais: « même si je ne peux pas danser, je veux prendre part joyeusement à notre révolution »! 

Je vois la notion un peu tricky d’inclusivité qui revient. T’inclure dans ton art. Dans tes domaines artistiques de prédilection. Travailler les contours pour moduler l’espace. Qu’il soit spacieux pour toi aussi. Avant tout pour toi. Ramener des coussins. Et toutes les technologies nécessaires à ta jouissance, en plus de la joie. 

Partir de tes besoins d’accessibilité pour ouvrir les espaces à d’autres besoins. Parfois, il faut commencer par là. Commencer par soi. Quitte à être considéré comme une diva. 

De part et d’autre de ce 3 de coupes joyeusement communautaire, le 9 de bâtons et le 2 d’épées. 

Des comptes à régler avec des projets passés? C’est peut-être le moment de clôturer les dossiers. Pas pour en faire une affaire personnelle mais pour déterminer ce qui a fonctionné précédemment, ce que ça t’a coûté, examiner là où tu as dû dépasser tes limites d’une manière que tu n’es plus prêt à accepter, ne pas t’en vouloir pour ce qui n’a pas fonctionné, mais tirer les leçons pour l’avenir. 

Si tu as tendance à ne voir que les mauvais côtés de ce qui s’est passé, il y a une invitation à valoriser le courage dont tu as fait preuve, à mettre en avant ce que tu as réussi à accomplir et à retenir ce qui n’a pas fonctionné non pas comme des échecs mais comme un outils en plus dans ta boîte à outils. Tu as évolué. Tu es plus équipée. Tu ne referas plus les mêmes erreurs. Bref, tu en ressors gagnant.

L’enjeu demeure de poser des limites claires et saines. A toi-même d’abord: tirer au clair ce que tu ne peux plus et/ou ne veux plus faire devient une priorité. Te protéger tant au niveau des pratiques qu’au niveau énergétique, ça doit pas être quelque chose d’hyper défensif. ça peut être doux. Aussi simple qu’un soin avant l’acte plutôt qu’après. Aussi simple qu’un petit check-in au milieu de l’activité pour vérifier avec toi-même comment tu te sens, si tu veux continuer et comment tu peux adapter le processus pour apporter un élément plus sécurisant ou un tout petit peu plus de joie. Réfléchis aux manières de te consacrer à cette notion de protection sans devoir tirer sur la corde. A quoi ressemblerait un protocole qui garantit la sécurité de toustes dans un espace-temps précis sans devoir (se) forcer et sans usage de la force? 

Tu as sans doute déjà les réponses. Alors, pourquoi ne pas réfléchir à leur intégration dans tes pratiques artistiques? Comment peux-tu les ancrer dans le processus? 

Cette sécurité n’a rien d’artificiel ni de superficiel. Peut-être est-elle même à l’heure actuelle la condition sine qua non de la création quand on a traversé les épreuves du 9 de bâtons…

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