4 de coupes. se retrouver

« Cesse de bouder: entre en contact avec les autres ». 

j’devrais, je le sais, mais je me débats avec l’idée. j’ai perdu l’envie. j’ai beau sonder ma psyché, je ne la retrouve plus. je redoute le jugement des autres. je ne me retrouve plus dans ce qui les amuse. je ne reconnais plus ce qui les unit. j’ai tourné le dos à nos points communs.

ça me déprime ! je me sens seul.e! 

dans la solitude, j’entre en contact avec moi-même. je retrouve la boussole que j’avais paumée en courant avec ou derrière les potes. je plonge mes lèvres au jet de la fontaine. le goût de moi-même est divin ! 

divin… pourtant, je me reconnais à moitié. peut-être que j’ai pris l’habitude de me diluer. le goût de moi… je vais le réapprivoiser.

il faut que je rétablisse un sens de qui je suis et de ce dont j’ai envie avant de savoir ce que j’ai à offrir et à qui.

il faut que je remplisse ma coupe, que je goûte les différentes saveurs de mes sentiments avant de déterminer ce que j’ai à partager, ce que j’ai envie d’offrir et à qui.

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L’Impératrice. Interprétation et cheminement

En prévision de la parution prochaine d’une vidéo sur mes représentations préférées de l’Impératrice pour le #TopTarotTrump j’exhume des profondeurs mes carnets quelques notes à son sujet. 

Interpréter L’Impératrice

L’Impératrice ou la générosité incarnée. Et d’ailleurs, iel est incarné.e. La matière pétille avec iel: son corps, la nature, les écosytèmes, les sien.ne.s. Iel relationne. Iel fait relationner. Iel engendre des relations. Iel affine sans cesse des qualités relationnelles très vénusiennes: rapprocher, harmoniser.

Pour exceller ainsi dans le relationnel sous toutes ces facettes, la vulnérabilité est son maître-mot. Sincère, il s’offre aussi authentiquement que possible. Il cultive un état de réceptivité, d’échange et de don de soi permanent. Ou, pour être plus précise, il fait en sorte que tout cela pousse de façon anarchique et chaotique et, en fin de compte, superbe et opulente, tout comme le fait la nature sans intervention humaine: sauvage, fertile, abondante, diverse, pollinisatrice. 

Tout est luxuriant en / autour de / avec L’Impératrice. Dans le même élan, tout est intrinsèquement fragile. Pas de référence aux associations traditionnellement féminines de cette carte, non, non (et on les emmerde de toute manière).  Si tout est fragile, c’est qu’il n’existe aucune structure, aucun pouvoir, aucune organisation pour défendre et protéger sa belle anarchie. L’Impératrice est un processus organique. C’est bio. C’est naturel. C’est durable. Dans le même temps, elle est précaire dans des sociétés productivistes, sélectivistes et court-termistes. Elle est plus sensible à la destruction que ces dernières engendrent. Pourtant, elle s’affirme résistance, résiliente et régénératrice. Sans cesse contestée parce que sa générosité sauvage met à mal les pouvoirs-sur et menace l’oppression, elle reste féconde. Elle ne renonce pas. Elle favorise la transversalité et le relationnel. Elle refuse les hiérarchies. Activiste handie, elle prône les interdépendances. 

Tandis que la carte numéro 2, la Prêtresse, écoutait, L’Impératrice sert, partage et iel pousse / fait pousser. Si l’Empereur, carte numéro 4, va construire, défendre et organiser, L’Impératrice, quand à iel, réalise, engendre et régénère. Souviens-toi du Magicien, le conduit qui traduisait et transmettait divers éléments. Face à iel, L’Impératrice incarne le foisonnement, le(s) corps, la terre, les rassemblements, le mycélium. 

Il vit la Justice, la beauté, le plaisir et la relation. Autant de caractéristiques de son association planétaire: Vénus! Il est le soin, la douceur, la ferveur, la convivialité. Il est la communauté. Il est les liens de parenté (kinship) qui défient les liens de sang, l’ADN et les modèles familiaux oppressifs. Il est le vivant. Il est une ode à la vie.  

Lectures recommandées

Anaïs Van Ertvelde, Handicap, een bevrijding
Adrienne Maree Brown, Emergent Strategy: Shaping Change, Changing Worlds
Cy Lecerf Maulpoix, Ecologies déviantes. Voyage en terres queer

Dans le mycélium de… Notre-Dame de Hunnegem

Cheminer avec l’Impératrice

Comment dialoguer avec la carte?

Dans un registre très différent, je vous partage une version éditée d’un cheminement réalisé avec l’Impératrice du Rainbow Tarot fin mars 2023. J’ai suivi les exercices proposés par Mary K. Greer afin de dialoguer avec la carte de l’arcane majeur à laquelle on s’identifie (“a card of the major arcana that you think best depicts how you like to think of yourself”). Je me base sur l’exercice 1 du chapitre 2 Techniques for working with your personal card de son ouvrage: “Who are you in the tarot? Discover your birth and year card and uncover your destiny” (2011). Certains exercices se trouveraient aussi dans ses livres “Tarot constellations” (1987) et “Archetypal Tarot” (2021).

Le texte ci-dessous, c’est donc de l’écriture “canalisée” (en tout cas, c’est comme ça que je le définis dans ma pratique) avec L’Impératrice, guidée par les questions posées par Mary K. Greer au fil du cheminement et en dialogue avec le dessin de So Lazo pour le Rainbow Tarot. Il en ressort une version souterraine, “infernale” de L’Impératrice, pas forcément calquée sur les interprétations conventionnelles de cette carte, mais divinement en phase pour moi 🙂 Je résume les différentes étapes de l’exercice indiquées par l’autrice. 

Première étape, poser à la carte une des questions suggérées par l’autrice. Je choisis: “Qu’est-ce qui veut s’exprimer créativement à travers moi?”

2. Sélectionner un objet sur la carte que me paraît réceptif à la conversation. Je choisis les grenades coupées en deux sur la robe de l’Impératrice. Lui poser ma question.

3. Écrire la première réponse qui me vient à l’esprit (de façon spontanée, sans censure ni hésitation” (…) Ne pas se préoccuper de l’écriture, la grammaire etc. Rester dans la circulation de la conversation pendant minimum 12 à 15 minutes.

Ca donne ceci:

“Qu’est-ce qui veut s’exprimer créativement à travers moi?” Ton reflet dans le miroir. Souviens-toi de l’époque des auto-portraits avec les grenades, de ta poésie. Qu’est-ce que tu as perdu? Si le sentiment de sécurité n’est plus sur internet, où pourrais-tu le trouver? (…) Qu’est-ce qui te fait peur? Pourquoi doutes-tu de (…)? Ton reflet dans le miroir. Ce sont tes doutes que tu projettes sur d’autres. Tu es une artiste. Mais. Quel est ton prochain récipient? Pour y mettre quoi? 

C’est à toi de creuser, de chercher cette complexité, cette intégrité. Internet ne t’a pas cassée. Il t’a déconnectée de ton courant. De ta source. Et de ton récipient. Et du coup, forcément, aussi des autres. 

Il t’a isolée. Reviens. Reviens. Ton reflet dans le miroir. Les traces de l’âge. Un autre stade de vie. Crone. Tu savais que dire en tant qu’artiviste. Mais… à ce nouveau stade… Qui es-tu? Que veux-tu exprimer et pour qui? Qui sers-tu? (et pas à quoi sers-tu?) Tu te souviens de ces processus créatifs avec nostalgie, mais tu n’es plus la même. Tu ne retourneras pas au même. Tu dois te retrouver. Et, pour ça, te chercher. Arpenter les profondeurs. C’est là qu’est la fertilité. Connais-toi. Tu ne peux pas créer pour partager sans – pas ce sens de qui tu es mais – ce centre de qui tu es. 

Tu penses que tu ne peux plus écrire / dire / représenter l’intime car internet l’a dévoyé. Mais… peux-tu déjà redevenir intime avec toi-même? Avec la nouvelle toi? Avant de créer. Parce que c’est créer aussi: accoucher de la nouvelle toi. Oser goûter à la complexité. Devenir plus complexe. Visiter les Enfers. 

Tu sais tout ça. Mais tu peines à y aller radicalement.
Tu cherches les regards.
Commence par le miroir.
Commence par te voir. Puis, te regarder. T’apprivoiser. Te déshabiller. Qu’es-tu devenue? Parmi ce qui est devenu ou revenu, quelles sont les parts de toi qui ne peuvent pas prendre le dessus sous peine d’étouffer la vie, les relations,…? Comment aller à leurs racines pour déterminer ce qu’elles veulent. Et ce que tu veux en faire.
Tu es ici devant ton journal, avec tes bouquins. Tu sais ce qui veut s’exprimer créativement à travers toi! C’est juste que c’est du travail souterrain, du travail de l’ombre. Du travail que tu te dois à toi-même. Aux tien.nes. Au devenir. 

A ce qui doit voir le jour.
Et à ce qui va mourir.
Tu ne peux pas échapper aux cycles de la vie et de la mort.
Sur son trône, Perséphone a parlé: tu ne peux pas échapper à ton devoir, à ton existence…

L’étape suivante selon le parcours de Mary K. Greer: quand on arrive à un seuil dans l’écriture. Il faut alors le conscientiser, le dire et choisir de continuer, de franchir le seuil pour aller de l’autre côté. Il y a alors une série d’autres questions et de réponses que je ne partagerai pas ici. 

Références utiles pour comprendre le texte

Lire la suite « L’Impératrice. Interprétation et cheminement »

Interpréter La Hiérophante

1. Analyse

L’enseignante

La Hiérophante est une carte de savoir, de croyances et de transmission. Son association au Taureau indique le souci de la conservation, de la protection et de la continuité dans ces domaines. A l’inverse, la carte qui suit, les Amoureuxses, avec le signe des Gémeaux, correspond à plus d’émancipation et d’innovation quand elle traite de ces questions. 
Mais avant l’envol des Amoureuxses, la Hiérophante invite à prendre le temps. Elle stabilise notre rapport à nos processus d’apprentissage. Elle instaure un cadre dans lequel les comprendre. 
Ainsi, elle représente notre rapport à nos aîné.es et à nos ancêtres. Et ce, dans des champs allant de nos convictions politiques, spirituelles ou philosophiques à nos compétences techniques en passant par les (éco)systèmes dans lesquels on s’inscrit. 

La Hiérophante est l’archiviste. En sa compagnie, impossible de faire fi de nos origines, qu’elles soient mythiques, symboliques ou inscrites dans des arbres généalogiques. Elle est l’historienne qui consigne ces informations puis les analyse. Dans les tapisseries dont les fils nous ont fait.es et défait.es, quelle est notre place? Qu’est-ce qu’on revendique dans nos racines? Comment gravite-on dans nos constellations? De quoi se détache-t-on? Qu’est-ce qui nous dérange? De quoi ou de qui faisons-nous ouvertement scission? Quels travaux nous ont inspiré.es? Quel.les profs nous ont autant influencé.es que déçu.es? L’Hiérophante est la thérapeute qui offre un espace pour les ambiguïtés. Avec cette carte, on cartographie nos réseaux. Elle est notre position parmi eux. Elle est l’ensemble des chemins entre les différentes composantes. Elle représente nos perspectives d’évolution, collectivement et personnellement. En ça, elle est l’ensemble des positions au sein du réseau, qu’elles soient passées, existantes ou potentielles.

La liberté d’apprentissage

Parce que chaque carte brille sur un spectre, elle est aussi tout ce qui nous garde figé.e, comme le signe du Taureau qui s’applique à conserver. Elle symbolise les moments où l’on remet à d’autres les clés de nos connaissances, où l’on apprend scolairement sans questionner la matière enseignée. De là, elle évoque également notre rapport aux institutions, aux écoles de pensée, aux religions, aux entreprises. Elle constate que les réseaux sont aussi les biopolitiques, nos corps comme lieu de rencontre des savoirs/pouvoirs, nos corps marqués, nos corps récalcitrants et nos corps obtempérant. 

Complexe, elle n’oppose pas la soumission à la révolution. Elle crée des passages, des failles dans ces systèmes qu’elle peut aussi incarner. Elle nous rappelle qu’il n’y a pas de dehors aux systèmes et cela ne veut pas dire que tout est couru d’avance, perdu, condamné. Elle questionne notre puissance d’agir par rapport aux pouvoirs. Est-ce qu’on s’écrase? Est-ce qu’on résiste? Est-ce qu’on s’échappe? En tout cas, avec elle, nous n’inventons pas. Nous existons dans le collectif. Les récits s’entremêlent. Les connaissances se tissent. On apporte nos pierres à l’édifice et/ou nos pavés dans les barricades et/ou nos résidus au compost. 

Parce qu’elle est l’atout numéroté 5, La Hiérophante se réverbère dans les 5 des suites, cartes de crise par excellence. Crises de foi. Débusquer les théories du complot. Bousiller les dogmes. Rébellion face aux autorités. Tourment lorsque l’autorité s’immisce malgré soi dans nos dynamiques collectives. Abus de pouvoir. Désabusé.e face au pouvoir. Réclamer sa puissance personnelle et/ou en tant que groupe minorisé. Décoloniser les savoirs. Reprendre le contrôle de ses récits. Faire face aux retours de bâton suivant des droits chèrement acquis. Ne pas se contenter de l’égalité juridique. Ni d’un washing stratégique. Déloger l’oppression intériorisée. S’acharner. Se battre.

Parce qu’elle est l’atout numéro 5, La Hiérophante célèbre la constance du chaos. La constance du changement. Et les mycéliums de la continuité. 

2. Un message

dédié aux haies, prairies et étangs du Rouge-Cloître qui ont rencontré lae Hiérophante pour inspirer ce texte, peut-être se souviennent-ils des temps qui ont précédé l’instauration d’un prieuré, des temps où les prés étaient la Forêt et les étangs, les ruisseaux qui les traversent encore. 

Bienvenue dans la danse de Lae Hiérophante! Avec moi, avec nous, ensemble, traçons le cercle, reconnaissons le caractère sacré de cet endroit, amplifions-le.

La forme de ce sanctuaire, le cercle sacré, le magnifie. Mais tout lieu peut être ainsi chargé, par essence ou par volonté: mon corps, un corpus, une partie de moi, un espace virtuel ou méditatif, un lieu historique, un bois, une source, des roches, un carrefour. 

Je suis la gardienne, temporaire ou définitive, de plusieurs de ces temples. Nous le sommes toustes. L’intentionnalité fabrique le sacré. (Se) remarquer fabrique le sacré. La réciprocité fabrique le sacré. 

Ce sacré ne s’oppose nullement au banal, à l’impur, au pollué.
Au contraire!
Il est les Communs. Ce sacré n’existe pas pour séparer, pour distinguer, pour encourager l’élitisme. On ne peut pas s’en servir afin de marquer chasse gardée. On ne peut pas abolir les Communs. 

Ils existent. 

Je suis la gardienne inhérente à chacun de ces lieux. Je n’en suis pas le dehors. Je suis la protectrice immanente. La résilience en toute chose. Je n’ai besoin d’aucun.e sauveurse.

Je suis Les Communs. L’inaliénable partage. Je suis le refus de l’appropriation ainsi que l’affirmation de l’interdépendance.

On ne se sert pas des Communs. On y contribue. On écoute. On est au service d’un tout, chaque partie aussi indispensable que les autres.

On écoute : les Communs incluent le non-humain. On se décentre quand on est humain.e. Ainsi on apprend sans cesse à demander: est-ce que cette plante veut être cueillie ? Qu’en dit l’abeille ? On ne présume pas des réponses. Les humain.es tendent à vouloir sauver ce qu’iels s’évertuent à détruire. La résilience les dépasse souvent. 

On écoute : est-ce que ces fleurs viendront nourrir les humain.es ou deviendront-elles des baies pour les oiseaux à l’automne ? Il n’y a ni bonne ni mauvaise réponse. Les Communs évoluent.

Les Communs poussent dans les interactions. 

On ne possède pas dans les Communs. On tisse. On converse. On diffuse. Tout mot est aussi indispensable que les autres. Il n’y a pas de contribution insignifiante. Pas plus qu’il n’y a de contribution dominante.

Lire la suite « Interpréter La Hiérophante »

La Lune et ses leurres

Pour la saison des éclipses

Nous sommes submergé.e.s dans les eaux du mysticisme. Nous ne faisons qu’un.e avec les profondeurs, avec le cosmos, avec les déités, avec les monstres, avec les rêves. Tout fusionne dans l’océan des Poissons. 
Malgré l’envie de nager dans cet idéal nous devons rester vigilant.e.s. Cette belle hyper connexion nous leurre. Malgré la magie de La Lune, tout ici n’est pas conforme à son apparence. 

Quand l’obscurité de La Lune nous appelle à notre meute, à nos instincts, à notre imagination, on a envie de courir, débridé.e.s, sans laisse, sans garde-fou, sans réserve, sans garde-loup. 
On répond spontanément à l’appel. Une mémoire profonde, engloutie, oubliée jaillit à la surface. On est persuadé.e.s qu’elle ne peut pas nous tromper. Elle semble trop évidente pour s’en méfier.

Pourtant, il est facile de s’égarer au clair de lune, méprenant la fiabilité de son éclairage pour celle du jour ou d’une lampe. 
Beaucoup trop facile de se perdre dans les méandres de l’infini, d’y perdre un peu trop de sa raison, de louper le dernier train. 

Avec La Lune, on se retrouve semblant de rien à errer. 
Déboussolé.e.s. 
On perd le Nord. 
On a l’impression de perdre la boule. 
L’appel de l’Inconnu peut céder sa place aux tourments de l’indéfini, aux jeux d’illusions.

Incontournable, La Lune fait partie de nos existences. Elle nous offre des expériences profondes, totales, émouvantes. Elle nous aide à ne pas prendre pour acquis un rationalisme exacerbé. Elle nous connecte à la magie. Elle est un enchantement. Une vision qui nous marquera à vie. Un rite de passage induit par un état de conscience modifié.
Elle est vitale. Elle nous sort de nos limites. Elle nous dissout. Elle nous nourrit.
Elle est inévitable. Rechercher des itinéraires alternatifs ne ferait que prolonger l’expérience. ça la rendrait plus douloureuse. Plus dangereuse.

Mieux vaut toutefois ne pas s’aventurer sans équipement dans son univers sans frontière.
Quel est notre fils d’Ariane ? Les miettes de Petit Poucet sont-elles stockées dans nos poches? Les pacte signés avec Ursula ne valent pas ici. Ils sont rencontrés par un rire odieux.
Il nous faut des outils. De la ruse dans ce monde à l’envers. Des robustes limites personnelles et/ou collectives.

Bénéficie-t-on d’un soutien thérapeutique? Si non, ne pourrait-ce pas nous stabiliser pendant notre immersion dans les fonds marins ou pendant notre voyage spatial intergalactique ? 

Quels sont nos réseaux de soutien? Nos bouées ont-elles besoin de rustines?

Qu’est-ce qui nous connecte à la surface ?

Recension du Spacious Tarot + des étalements spacieux

Ma vidéo de review du Spacious Tarot est dispo

Une invitation à se réapproprier ton espace

Note préalable sur la création avec la maladie chronique: Mes textes sont des retranscriptions que j’essaie de corriger. Des fautes subsistent immanquablement. Je traduis à la volée à l’oral et je laisse mon ordinateur former ce qui ressemble vaguement à des phrases.

traduction d’un texte initialement publié en 2020 sur little red tarot.

Je ne m’attendais pas à avoir un crush pour le Spacious Tarot

Je la regardais de loin. Elle avait l’air cool, intelligente, et aussi remarquable: sa créatrice, Carrie Mallon étant une contributrice à la communauté tarologique depuis des années. 

J’avais quand même des doutes. Ne serait-elle pas ordinaire? Peut-être un peu trop discrète? Paradoxalement, je me disais qu’elle aurait pu être un peu moins colorée, un peu plus directe, histoire d’être raccord avec son apparente simplicité. Je ne comprenais pas ce qu’elle voulait transmettre. Elle m’apparaissait contradictoire

Elle était sur la liste des rencontres que j’espérais faire un jour. mais sans attente, juste pour voir quoi… Elle était une option plutôt une priorité.

Heureusement que j’ai plus la rencontrer! Elle m’a déroutée. Elle m’a charmée avec son esprit, sa douceur, et aussi – faut pas se mentir – son look extraordinaire (mais oui l’apparence compte quand il s’agit de tarot!)’ 

Cc’est que sa personnalité s’accordait à l’environnement ! Éblouissante comme Brighton où j’étais en vacances quand je l’ai rencontrée. Calme et spacieuse comme ses plages de galets. Aussi émouvante sous mes doigts que les galets en réalité. en retour elle m’a comprise immédiatement. elle a compris mon humeur exaltée, inspirée par les amitiés, la mer, un pays parlant à mon cœur. elle créait l’espace. Elle maintenait l’espace afin que je puisse mettre à nu mes manques les plus profonds, ceux auxquels je peux seulement faire face devant la mer. Elle m’a guidée à travers ça: authentique, un peu brutale dans ces messages et en même temps réconfortante et douce. tout comme sa surface au toucher. je me suis embarqué dans une romance avec elle.

Une petite note ici. Je genre le Spacious Tarot au féminin parce que c’est mon expérience avec ce jeu. Cependant ce tarot n’est pas genré. au contraire, sa neutralité de genre compte parmi ses qualités exceptionnelles !

Etalement polythéiste

Avant de continuer la recension, voici un étalement pour les personnes qui relationnent avec des déités. Je l’ai canalisé à Bath avant de visiter les thermes romains et la source sacrée de la déesse Sulis Minerva. Une expérience puissance et guérisseuse.

  1. Sulis ouvre les bras. Elle m’embrasse. Son énergie de guérison.
  2. Ce qu’elle accueille.
  3. Comment lui donner ce qu’elle accueille de moi.
  4. Une offrande votive pour la remercier

Une carte pour tracer nos chemins intérieurs 

De toute évidence, il est question de spaciosité avec le Spacious Tarot. Même si son espace est vaste, il est aussi sécurisant. Le paysage, le cosmos, les conditions météorologiques, la nuit, les lacs, le sol. On ne se perd pas dans ces espaces. Dans la mesure où ils sont le reflet de notre espace intérieur, ils nous contiennent. 

On s’y sent en sécurité. suffisamment en sécurité pour explorer. Suffisamment en sécurité pour soutenir les  traumatismes, les craintes, les incertitudes. Il nous centre. Il nous recentre. Parce que il n’y a que des traces humaines et quelques animaux (principalement sur les cartes de la cour) Les paysages nous invite à l’introspection. Les cartes deviennent les miroirs des espaces sacrés où les possibilités se déploient.

Bon, c’est tout ce que je peux donner au niveau de mon approximative traduction.

Si tu veux lire ma review intégralement, c’est en anglais sur Little Red Tarot. Et pour une review prenant en compte mes 2 ans et demi d’expérience avec ce jeu, l’évolution de ma pratique du tarot (intégrant l’animisme) et l’arrivée de son “expansion pack”, je t’invite à regarder la vidéo

Des modèles de tirages.

Pour le Spacious Tarot. Ou pour te donner de l’espace.

traduction d’un texte initialement publié en 2020 sur little red tarot.

Un tirage face à la mer 

Quand tu es posé.e sur la plage ou quand tu veux invoquer cette sensation

  1. Message de la mer, de l’océan, de l’esprit du lieu,…
  2. Les vagues s’écrasant sur la plage. Ce qui me revient.
  3. Quelque chose à relâcher, à expirer, à renvoyer se perdre en mer
  4. Le vent sur mon visage. ce qui m’aide à être dans le présent

Un tirage pour le feu intérieur

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Recueil pour l’Ermite / Recueillement avec l’Ermite

Je suis cachée. Je suis ton ombre. Je suis tes silences. Je suis entre chacune de tes lignes. Mon souffle entre chacun de tes mots.

Je suis quand ton intuition précède tes pensées, quand elle donne forme à tes phrases, quand tes mains son le récipient du sens, quand tes mains sont la prolongation des racines, tes cheveux du mycélium, ta sueur de la pluie, tes pupilles de la nuit sombre, ton hémoglobine des astéroïdes. 

Je suis quand tu te mets en retrait pour devenir plus vibrante, plus habitée, moins véhémente, moins anthropocentrée, la part d’un ensemble.

Je vibre parce que je ne suis jamais seule. Ma solitude n’est pas solitaire. Elle est fertile. Elle est ramifiée.

Je suis 
la quête qui frétille perpétuellement dans tes cellules, 
qui agite ton être. 
Je suis le sens et le refus du sens
Le questionnement qui ne doit avoir ni début ni fin
La dévotion comme art de vivre.
Le dévouement envers l’infime, le minuscule, l’insignifiant, les déchets, l’inconsidéré.

Je suis la magie de l’invisible
L’invisible qui ne l’est que parce qu’il est ignoré 
Non parce qu’il est caché
L’imperceptible répondant à la perception

Il n’y a rien d’occulte
Je ne suis ni une sage ni une alchimiste.
Je suis la pèlerin du quotidien, 
la périphérie dans chaque mouvement. 

Je suis l’empreinte dans le humus
La bestiole, le pétrichor, la subtilité entêtante, l’ignorée qui chante.

Je suis ta compagne, ta lanterne, ton bâton.


Il est tard. Je n’ai pas la notion du temps présentement. Si elle est au-dessus de l’horizon, la lune est cachée par le brouillard. Je sais qu’il est tard justement parce qu’il est devenu compliqué de s’accrocher au temps. Alors j’agrippe fermement mon bâton pour fendre les ténèbres. Pas à pas. 

La neige tombe en épais flocons. Ou bien sont-ce des feuilles mortes? Ça sent la décomposition en tout cas. J’avance avec ce qui est là directement autour de moi. Je n’ai pas une vision infrarouge. 

Pas plus que l’obscurité, je ne perce les mystères de l’avenir. Je n’ai aucun complexe d’omniscience. Je peux toujours me raconter le passé, ça n’en reste pas moins une histoire. Ce récit d’humain.e s’étiole rapidement quand je passe mes doigts dans la terre humide et que les vers de terre les engluent. Je m’efforce d’accorder toute mon attention à ce qui se déroule ici. Mon attention capte en retour celle de ce qui est là. On s’élance probablement plus qu’on avance. On s’enlace. On s’interroge. On se ressent.

Le désir de rencontrer l’obscurité dans sa totalité me meut. Dès lors que mon Oeuvre est impossible, je vis sur le mode interrogatif. Réflexif. Est-ce que je me regarde le nombril? Pourquoi pas? Les milliards de bactéries vivant dans mes intestins grouillent avec une complexité capable de me captiver pendant des décennies. Ça sent la décomposition.


Les nécessités de l’Ermite 

C’est qu’il faut sombrer. 
C’est qu’il faut s’ignorer. 
C’est qu’il faut rapetisser. 
C’est qu’il faut descendre 
de son piédestal – de son trône –  de ses certitudes
Descendre dans les souterrains
Où l’on perd ses repères
C’est qu’il faut se remettre en question
C’est qu’il faut se métamorphoser
C’est qu’il faut traverser les mondes
Il faut se détériorer
Il faut sentir ses cellules qui se recomposent
C’est qu’il faut quitter sa position, la laisser derrière soi, dire au revoir aux regards, laisser les grades au placard.

C’est qu’il faut faire l’expérience de la marge, des frontières, des confins.
Sentir les compressions, l’effet centrifuge, la gravité.
Il faut visiter les cavités, les galeries, les labyrinthes sous la surface. 
Il faut voyager
Du centre aux bordures au centre aux bordures.

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La Force. Analyse

Visualiser la Force

Je suis parfaitement aligné.e. Je marque un temps d’arrêt pour visualiser différentes parties de moi:
mes nombreuses craintes, là où j’ai besoin de tout contrôler, là où je n’arrive pas à me motiver, là où j’ai l’impression de toujours échouer, là où je réussis sans parvenir à me réjouir.

Je visualise mes hauts et mes bas. 

Mes espoirs démesurés mais réels. 
Les peurs qui ne me quittent pas. 
Mes mots féroces envers d’autres et envers moi-même.  
Mes limites ramollies qu’on a trop souvent pas respectées.

Je les visualise. Et puis, je les cajole. Au lieu de m’autoflageller, j’essaie de prendre soin de ce qui rugit en moi. J’essaie de m’en approcher, convaincu.e que cela ne peut pas me dévorer. Certain.e qu’on peut coexister.

Sereine, j’initie un voyage vers moi-même.  Il ne sera pas à l’abri des hauts et des bas. Je me sens suffisamment fort.e pour m’engager à créer de l’espace et du soin afin de découvrir plus de recoins de qui je suis. 
Les endroits moins (re)connus. 
Les lieux pas entretenus. 
Les sanctuaires suréclairés. 
Les cavernes où aucune règle ne vaut. 
Les comportements indisciplinés.
Ingouvernables. 
Rebelles.

Je vais sereinement à la rencontre de mes friches.

Je sens un flot de confiance dans mon corps. 
Un coup de boost dans mon estime.
Un regain de fierté sur mon visage. 
Du mouvement dans mon énergie. 
Une flamme tranquille dans mes tripes. 

Fort.e de cette assurance posée, j’accueille la persévérance. 
Solaire, radiante. 

Dévoué.e, obstiné.e à prendre soin de ma sauvagerie. 
À réensauvager (rewilding) mon être. 
Ce faisant, je perçois l’ensauvagement autour de moi 
–  d’autres êtres, créatures, lieux indisciplinés, sauvages, anarchiques, à contre-courant de la « civilisation ».  Pourtant, j’aperçois avant tout l’organisation de ces écosystèmes, le respect qui les anime, l’absence de prise de pouvoir. 

La puissance de la Force ne brille pas au détriment d’autrui. Ni de la nature ni du cosmos. Opérant comme le Soleil, elle est indispensable à la vie.  Elle ne cherche pas à écraser. Elle encourage à pousser, herbes folles.

Comprendre La Force

La Force. Le feu solaire. Cette force de vie qui nous vient d’on ne sait où. Elle paraît lointaine et pourtant partout. Elle réchauffe nos os trempés par les épreuves, notre cœur qu’on a préféré ranger au congélateur par crainte d’être blessé.e. Elle apaise nos tourments. Pour cela, elle ne les fait pas disparaître. Elle les rend palpables.

Avec le feu solaire du lion de La Force, les angoisses – par définition incontrôlables et généralement inexplicables – se mettent à notre portée. Elles sont moins effrayantes de près, plus gérables ou, au moins, abordables.

Auprès du fauve, se laisser danser avec les rayons du soleil, infinis sur la carte 8. Ils deviendront la flamme de la lanterne de l’Ermite dans la carte 9.

Chercher à apprivoiser au lieu de dompter. Etre à l’écoute au lieu de prendre la fuite.
Etre présente
Non-dominante mais forte
L’art de la présence

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2 de bâtons – le tarot en mots-clés

faire le point, faire le tri entre deux (ou plus) options avant de se lancer: d’où on vient et où on va, ce qui est superflu et ce qui nous parle vraiment, l’originalité et la conformité, le passé et le futur, le besoin d’introspection et la nécessité d’agir dans le monde, notre environnement direct et le monde plus large, notre travail et nos engagements…

prendre des décisions, balayer le champ des possibles, être désireux-se d’aller de l’avant, être prêt-e, être sur le point de passer un cap, changer soudainement de cap, être désorienté-e, se réorienter

chercher sa voie, (re)trouver sa puissance, douter et (se) faire confiance, se sentir capable, agir en accord avec ce sentiment

tarots: white numen, spacious, numinous, our tarot

(cou)rage, détermination, combattivité

suivre son cœur même quand on est distrait-e par une foule de possibibilités

vision d’ensemble, bilan, explorer ses perspectives, faire le tri, prendre la mesure du chemin parcouru (par soi ou par d’autres), évaluer le chemin à parcourir

(in)décision, ne pas savoir sur quel bâton danser, (dés)équilibre, harmoniser, prendre conscience de son potentiel et gérer son énergie pour le réaliser

élargir ou élaguer son champ de vision, observer les options avant de prendre une direction, évaluer une situation, ses désirs, ses projets, son équilibre

expectative, considérer ses options, élargir le champ des possibilités, phase d’observation, devoir faire preuve de patience

tarots: this might hurt, next world (mod), slow holler, white numen new chapter, gentle, dark goddess

insatisfaction, rêver de changement, chercher à sortir de sa zone de confort, besoin d’aventures, plonger dans l’inconnu (en gardant conscience d’où on vient, de ce qui nous permet de le faire)

pause, suspens, attente, ennui, blasé, agitation, retenue, peur de se lancer, manque de confiance en ses projets, prendre le temps de trier, j’y vais ou j’y vais pas

potentialités et réalisme, contempler ce qui est faisable, trier, tâtonner

tester des pistes d’action, rêver, donner corps à ses rêves, brainstormer, (bullet)journalling, préparatifs, imaginer un plan d’action

envisager/débroussailler les prochaines étapes, se projeter dans un rôle nouveau, innover, prendre des initiatives pour faire advenir une vision, se projeter, curiosité, s’interroger sur un projet potentiel, rassembler ses forces

tarots: wild unknown, modern witch, zillich, my garden, guided hand, tarot of the divine

faire preuve de reconnaissance, de gratitude, de fierté quant à notre parcours avant de poursuivre, être sur la bonne voie et devoir persévérer/affiner/préciser
devoir sacrifier quelque chose avant de poursuivre, devoir laisser quelque chose derrière soi pour faire de la place pour une passion

l’entre-deux, être sur le seuil, portail, envisager une transition, créer un pont, accepter d’être présent-e dans l’entre-deux, liminalité, à l’aube d’un voyage

devoir faire le choix entre deux bâtons, se positionner entre deux polarités, prendre les premières décisions d’un long processus, créer des ponts, faire le lien entre plusieurs centres d’intérêt

L’Hiérophante: C’est toi, la clé!

Tous les savoirs, tous les livres, toutes les traditions occultes ne valent rien si tu ne peux pas t’approprier la matière.

Je comprends l’insistance sur la rigueur et sur le temps de l’étude. Sauf que ça revient souvent à nous couper de nos propres savoirs et de nos manières de communiquer et de chercher les informations, même les moins conventionnels. Ça nous coupe de l’expérience de nos sens, y compris notre intuition. Ça fait des barrages. Ou des barricades qui nous emprisonnent. Quand on brandit l’importance de la tradition, on réveille nos tendances dogmatiques, nos habitudes à s’en remettre à des maîtres-ses, et le spectre de l’emprise qui nous attend au tournant dès qu’on abdique nos connaissances.

On me dit souvent que je « décomplexe le tarot ». Qu’est-ce que ça veut dire? Parfois je passe à côté de la pression autour de l’apprentissage du tarot dans les milieux francophones en particulier: il faudrait bien connaître toutes les cartes avant de pouvoir les tirer, il faudrait les craindre, les vénérer, arriver avec la déférence qui serait due à cet outil « ancestral ». Même si la multiplication des sources a heureusement ( !) brouillé ce « gatekeeping » (gardiennage élitiste et contrôle à l’entrée) du tarot, beaucoup d’entre nous intègrent ces peurs. On ne se sent pas à la hauteur. On a besoin qu’on nous dise comment faire. On pense qu’il y a ceulles qui savent et les autres. On oublie les échanges et les interactions. On culpabilise. 

Bien sûr que les traditions comptent, mais oui les mentors comptent aussi, cependant au milieu de toutes ces injonctions, on en vient à oublier que ce qui compte c’est TOI. Tu es ta-ton Hiérophante. Tu détiens les clés pour accéder aux savoirs (et pas que dans les livres!). Personne ne peut te les reprendre. Même si on t’a fait comprendre toute ta vie que tu ne pouvais pas faire confiance à ton intuition ni à ta façon d’apprendre ni à tes rêves, on ne t’a pas enlevé les clés. Elles sont encore là, dans une de tes poches. Et puis, vas-y, je vais t’en révéler un secret trop bien gardé en fait : tu es la clé. 

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As de bâtons – le tarot en mots-clés

s’aligner sur sa flamme intérieur

s’engager dans une voie qui nous correspond, qui résonne, qui nous passionne, qui nous épanouit

renouveau, nouveau projet, suivre instinctivement une vision, un appel, une inspiration

expansion (interne ou externe)

nouvelles trajectoires, une voie s’ouvre, nouveaux horizons en vue

envies, étincelle, inspiration, créativité, énergie contagieuse

initiative, impulsion, activation, enclenchement

vitalité, énergie pure, passion, désir, excitation

enthousiasme, motivation, action, volonté, objectifs

(s’)enflammer, s’emballer, s’embraser, être foufou, pétiller

optimisme, confiance, assurance, ambition

amusement, sens de l’aventure, organiser une fête, être boute-en-train pour un projet, lancer quelque chose d’osé, d’audacieux

regain d’énergie, coup de boost, sens renouvelé de qui on est, de ce qu’on veut faire

une rencontre qui réveille quelque chose qu’on a envie d’exprimer, d’expérimenter (au niveau créatif, sexuel, énergétique, etc)

point de départ créatif, projet artistique, première rencontre d’un collectif, nouvel engagement, nouvelle orientation militante

le côté soudain, rapide, impulsif, urgent de ces élans

le fait d’exprimer, de partager, de rayonner tout ce qui est évoqué précédemment
comment s’occuper de cette flamme, l’entretenir, la protéger, la nourrir