Si tu te sens dépourvu.e d’inspiration et déprimé.e ce week-end, n’essaie pas de te mettre davantage de pression pour performer ou produire (socialement, dans les tâches administratives, au niveau de tes exigences artistiques).
Quand t’es au courant qu’il se passe des trucs trop chouettes auxquels on ne t’invite pas.
Quand t’as perdu tellement d’ami.e.s que t’as arrêté de compter.
Quand tu te dis qu’on ne peut pas te décevoir davantage mais que quand même tu vis dans la crainte du pire (parce que t’as vécu le pire et qu’y a pas de raisons que ça ne revienne pas).
Quand le vent gronde dehors.
Quand c’est la tempête.
Aucune bouteille à la mer ne pourrait réparer.
Aucun coup de fil ne pourrait aider.
Aucun câlin ne pourrait réconforter.
Aucun sommeil n’est dénué de cauchemars. Aucune journée à mater Netflix n’est sans déni.
Rien ne soulage.
Tu as besoin de te voiler la face.
Crache dans l’eau, elle fait encore partie du toi. Tu es encore avec l’océan.
Y a pas grand-chose qui te fasse te sentir en accord avec ce que tu ressens. Encore moins qui te fasse te sentir entièr.e (ou juste pas en mille morceaux) parmi ce qui t’entoure.
Dans ton isolement tu peux quand même entendre leurs murmures. Peut-être que tu reviendras lentement. A toi-même, à celles que tu aimes, au rivage. Pour l’instant, tout est attiré par les murmures. Légers, doux, apaisants murmures.