Un recueil de quelques textes.
La curiosité de la Page d’épée
La pensée fend la brume. Je me saisis de mes idées acérées. Je perce l’ignorance. J’ouvre la conscience. Je manipule les outils de la pensée critique pour analyser ce que j’observe sans crédulité.
Je teste ce que je lis à l’épreuve des faits, d’un raisonnement, d’une méthodologie. Je n’écarte aucune hypothèse. Je m’offre le plaisir de les décrypter. Je dissèque la pensée.
Je fends le brouillard cérébral qui me guette à force de trop fonctionner.
Je traite les informations. Je trie les données.
Ma curiosité est communicative. J’embarque mes proches dans mes pérégrinations intellectuelles.
Je compose des récits rocambolesques pour leur transmettre mes intérêts.
J’en viens à fabuler s’il le faut. Une fois passée l’épreuve de la critique, les informations peuvent être reconfigurées pour nourrir des histoires, des utopies.
Mes idées sont au service du changement en fin de compte.
Mettre en garde la Page d’épée
Attention aux commérages! Est-ce que tes communications peuvent être dommageables pour autrui? Même si le tourbillon du partage d’information t’emporte, prends garde à ne pas divulguer ce qui pourrait affecter des personnes qui ne t’ont rien demandé du tout. Tes bonnes intentions sont susceptibles de retourner contre d’autres ou contre toi-même. Non, non, non, tout ne fait pas une bonne anecdote.
De même, attention à ce que tes centres d’intérêt multiples ne se diluent pas dans le fouillis de ta curiosité au point que tu n’arrives plus à focaliser ton attention sur quoi que ce soit. Fais le tri avant d’ouvrir tout canal d’information. Certains robinets peuvent rester fermés. Ta soif de connaissance doit-elle être assouvie coûte que coûte?
Ecrire avec le Page d’épées
Pour commencer, il faut réapprendre à écrire. Pour ce faire, il faut accepter de se laisser guider par le feutre, le flux, le message.
qu’il me transporte, qu’il me transporte.
Que la magie opère. Que nous co-créons. Co-crayons.
La plume dans la main de la Page d’épées: laisser les histoires nous traverser. Toutes. Et que les mots n’aient pas besoin de propriétaires. Que l’autrice soit au service. Qu’elle ne soit pas détentrice.
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