Dans les recoins inattendus qu’on découvre au détour des chemins tortueux de la psyché. Là où vivent encore les fantômes du passé. Non désamorcés. Bruts. Bruyants. Là où je tends à oublier mon nom et que j’ai survécu et que je suis solide.
Dans les recoins poussiéreux, là! C’est là qu’il faut que je retourne.
En compagnie de mes talismans: tourmaline, agate mousse ou spetaria; une clé et un opinel; un safeword; une statuette; une huile consacrée. Et en compagnie de mon familier pour revenir à tire-d’aile, même lorsque la nuit est aussi obscure qu’un océan d’encre de chine.
En bonne compagnie, il faut que j’aille rendre visite à ce qui me retient d’avancer, de faire confiance et de créer librement. Il faut que j’essaie de lui parler, voire de négocier avec elle. Il faut que je lui offre du réconfort ou des assurances.
Ensuite, des recoins malfamés de la psyché, il faut que je revienne. Bien accompagnée, il faut que j’affirme ma sécurité.

Tout ça parce que même si j’ai survécu, je ne peux pas ignorer l’existence de fantômes voraces, bruyants, bruts, et capables d’exploser et de m’exposer.
Parce qu’il en va de ma solidité.
Le 9 d’épées: rendre visite à l’anxiété de temps en temps. A ce qui est vilain, horripilant, détesté, non-assumé. A ce qui, non-désamorcé, réagit aux triggers. Visiter puis s’envoler, se poser et s’enraciner.
























