J’offre des tirages de tarot pour Samhain!

Cadeau: des tirages de tarot à l’écrit dans un format (plus ou moins) poétique pour ma communauté en cette période de Samhain, de vénération des ancêtres et de charnière vers la partie la plus sombre de l’année (l’ambiance du moment, mais les tirages ne doivent pas forcément porter sur ces thématiques)!!!

Comme je l’avais fait lors du Solstice d’été en vidéo et précédemment à l’écrit ici ou sur les réseaux sociaux, je propose gratuitement des tirages personnalisés et anonymisés qui seront partagés en ligne, ici sur mon site, pour qu’ils puissent faire résonnance chez d’autres personnes.

Incorrigible, je vais abuser des parenthèses (milléniale ringarde) et partager trop de détails dans la suite de l’article. Promis cependant: ce n’est pas compliqué de recevoir un tirage de tarot gratuit 🙂

Les étapes à suivre pour recevoir un tirage

1. Lire ma charte pour savoir le type de tirage que je pratique!

2. M’envoyer un mail (cathoutarot () gmail.com) ou poster un commentaire ci-dessous avec:

  • un mot-clé: ça peut être un mot aléatoire qui te permettra d’identifier ton tirage lors de sa publication, ou bien un mot ou une expression en lien avec ton thème pour ce tirage)
  • tes préférences pour genrer les adjectifs lors du tirage (par exemple: féminin, masculin, neutre, alternance du féminin et du masculin)
  • facultatif: toute info complémentaire que tu jugeras utile pour obtenir une lecture de tarot plus précise (ta situation, un thème, une question, dis-moi tout!).
  • attention: pas de question fermée ou axée sur du prédictif.

3. Inscriptions jusqu’au 3 novembre à minuit (mais je fais facilement des exceptions pour les retardataires qui ne sont pas rivé.es aux écrans 😉 ).
Bon à savoir: je ne réponds pas souvent aux mails (la loose t’sais), mais je prendrai bien en compte vos inscriptions.

4. « Ceci n’est pas un concours mais… ». Je copierai toutes les participations sur des petits papiers que je tirerai au sort dans un panier. En principe, toustes les participant.es reçoivent un tirage de tarot et seul l’ordre des lectures est déterminé par tirage au sort. Mais si je reçois des dizaiiines de participations et/ou si ma maladie chronique imprévisible me coince, je ne pourrai tirer au sort qu’une partie des mots-clés.

5. Cette offre est gratuite. Cependant, à la réception de votre tirage, je vous encourage VIVEMENT (vraiment) à soutenir cette cagnotte de soutien communautaire dans la bande de Gaza: Bridge of Solidarity, aide mutuelle anticapitaliste pour et par des Gazaoui.es à Gaza ou leur projet spécifique Nous refusons de mourir dans le froid de l’hiver à Gaza. Toute contribution, même modeste, compte!

S’il vous reste quelques deniers, vous pouvez aussi m’aider à acheter un nouveau disque dur externe. Faute d’espace, je galère grave à finaliser la version audio/vidéo de mon recueil dévotionnel dédié au territoire à paraître gratuitement prochainement.

Format des tirages

Je publierai une/des photos des cartes tirées et un texte (plutôt poétique). Je ne peux pas dire à l’avance quelle sera la longueur des textes. Un mini poème de quelques lignes ou une interprétation détaillée de 600 mots? Ce sera au feeling!

Si des ressentis ou des pistes d’interprétations supplémentaires se dégagent, je vous les partagerai en privé (pas sur le blog, juste pour vous, par mail) au format audio. Vous pouvez bien sûr m’indiquer si vous ne pouvez pas ou ne voulez pas recevoir ces éventuelles infos complémentaires à l’oral. Je les livrerai alors par écrit dans la mesure où mes douleurs chroniques me permettent de passer davantage de temps sur ordi.

Encore quelques infos

Misère, je n’arrive plus à communiquer en ligne donc je partage en vrac des infos et redites que je ne sais pas où mettre 😀

Thème. Je propose ces consultations pour Samhain, mais cela n’influence pas forcément le thème des tirages (seulement le moment de cette brève incursion hors de ma tanière).

Timing. Réalisation et publication des tirages dans les prochains jours voire, au pire, dans le courant du mois de novembre (en fonction de ma santé). J’indiquerai clairement ici quand les lectures sont clôturées (pour que personne n’attende en vain un hypothétique tirage).

Visibilité: vos tirages anonymisés seront publiés avec leur mot-clé publiquement dans un ou des articles sur le blog (c’est ici ça) et éventuellement relayés ailleurs (sous l’onglet communauté de ma chaîne).

Les tarots et oracles utilisés en illustration sont: Wild Unknown Tarot (FR: tarot des mondes inconnus et sauvages), Fifth Spirit Tarot (FR: Tarot inclusif), Living Altar Oracle, Slow Holler Tarot (épuisé), Anatomy of a Witch Oracle, Tarot de la Dévotion (épuisé), Oracle de la sagesse des sorcières (VO: Compendium of witches). Pas représentatif de ce que j’utiliserai pour les tirages (à l’intuition).

Attention: je ne réalise pas de consultations de tarot en dehors des offres communautaires ponctuelles.

C’est bon, c’est tout! Merci les grobidoux et n’hésitez pas à participer même si je communique d’une manière chelou 🙂 ❤

L’appartenance avec le 4 de bâtons

Extrait d’un courrier à lire intégralement sur mon substack où vous avez aussi la possibilité d’écouter le texte!

Enracinement

31 août

Ah, l’appartenance! J’ai poussé lentement. Mes racines se sont étalées à la recherche de plus de proximité avec le sol, développant ainsi la stabilité si chère aux 4 dans le tarot. Doucement, mes feuilles se sont défroissées. J’ai repris de la couleur. De l’espoir. Et même de la foi. Puis, je me suis épanouie brusquement après des mois d’évolution timide. J’étais chez-moi. 

36 heures après avoir commencé ce texte, ce que j’aurais pu écrire sur le 4 de bâtons est teinté de tristesse. L’appartenance ne vient pas sans la perte. La vie sans la douleur. Le renouveau sans l’automne. Le courant d’air effleure délicatement ma nuque. Mon cerveau traduit cette caresse en attaque. Mes muscles se crispent. Je tourne la tête vers le vent malgré ces tensions. De l’autre côté de la rue, les branches de l’érable se balancent. Sans le bruit des voitures, j’entendrais peut-être ses feuilles qui se crispent. Elles tomberont. Et moi aussi. Même si j’aspire à plus de stabilité dans un monde capitaliste où la précarité et l’exclusion tuent, je sais, comme l’érable, qu’il faut perdre et que mes racines sont fortes, étendues, reliées. 

Les choucas sautent de branche en branche. Avec le 4 de bâtons et l’arbre de l’autre côté de la rue et les enchevêtrements joyeux du vivant, je me rappelle que je ne suis pas seule, pas si seule, même s’il est aisé de l’oublier, et ce n’est pas l’araignée en attente sur la fenêtre qui dirait le contraire. Les choucas sautent de branche en branche. L’une d’elle se pose dans une gouttière pour boire. Je me rappelle l’importance du jeu et de la légèreté. Même dans les moments de détresse, ils nous hydratent. Les muscles du trapèze contractés, je reviens donc à l’essentiel: le mouvement, hydrater mes tissus fragiles, boire un verre d’eau, cesser d’écrire, m’approcher de la fenêtre et observer la vie. Toutes ces vies que je ne peux plus ignorer. L’araignée, les choucas, les ramiers, l’érable, les sapins, le lierre, les fouines, les gens en vélo vers le marché circuit court et ceux qui klaxonnent pour se dire au revoir et ceux qui accélèrent pour effrayer les enfants sur le passage pour piétons et l’épilobe, l’achillée, le millepertuis, les sureaux, les saules, et aussi les soucis, les cosmos et les bleuets que j’ai plantés et les vers qui se régalent du corps en décomposition de mon chat au pied du sureau et l’esprit de Dièse et puis mes deux chats qui font la sieste et mon amoureuse qui fait de la broderie en attendant que ses bouffées de chaleur se calment. Je reviens à l’essentiel avec le 4 de bâtons: une pause auprès de celles que j’aime.


Nous sommes allées au potager urbain. Des oreilles attentives. Les mains dans la terre. Des couronnes de fleurs. Des fruits et légumes encouragés par les soins collectifs désormais prêts pour la récolte et généreusement partagés.

Sur ces terres nourricières – bien qu’elles ne soient pas particulièrement fertiles – je place ma confiance dans le “via via”, une expression néerlandophone qui fait référence au réseau de relations pas forcément visibles grâce (via) lesquelles on reçoit une information, un objet ou… un appartement en location! Expression plus poétique que “le bouche-à-oreille”. Que de voie en voie, de lien en lien, cet Endroit continue de nous tenir! 


1er septembre

Ma colère est passée. J’ai douté de ma relation au Lieu et à ses Esprits. Je me suis sentie conne d’espérer qu’une relation entraîne forcément la protection. Désormais, les murmures me parviennent à nouveau. Les voix, les signes et les rêves se font rassurants. Il y a du sacrifice à venir. Des choix qui ressembleront davantage à des déchirements. Il y a aussi de l’espoir dans l’air, des promesses dans les graines de bouleau retenues par la toile d’araignée, des voyages enchantés avec les fruits d’érable prêts à décoller. Autant de nouvelles vies qui s’étaient attachées à moi sans que je les remarque. Alors c’est comme si je m’étais préparée sans m’en rendre compte. Et maintenant, je ne suis pas tant sur le seuil que déjà dans l’inconnu. Entre deux rives, dans une barque portée par des eaux calmes, telles les silhouettes sur le 6 d’épée. L’initiation continue. La colère est passée. Je reste tranquille malgré l’inconfort. 


Pour lire la suite (et le début) de ce texte, rendez-vous sur ma page substack (et abonnez-vous si le coeur vous en dit!)

Qu’est-ce que le tarot? Quelle est ma relation au tarot?

Le tarot me transperce le cœur. Cet outil m’est indispensable. Il m’aide à être pleinement présente. Avec lui, je déjoue mes pièges. Je cherche à ajuster. Avec lui, je suis dans le néant. Je me pose aux croisements quand rien n’est clair. J’emprunte des chemins quand la brume se dissipe. Je me transforme. Avec lui, je vois par-delà la poudre aux yeux. Je ne m’arrête pas aux apparences. Je suspends la rationalité cartésienne, une idéologie au service des systèmes capitalistes, racistes et sexistes. J’épouse une logique enracinée, encorporée, connectée, qui me paraît ancestrale. Je me raconte peut-être des histoires… Je raconte indubitablement des histoires avec le tarot, en réalité. C’est un compagnon conteur.

Du doute, des liens

Avec lui, je refuse d’avoir réponse à tout. Je renonce aux explications indémontables. J’observe les transformations. Je renonce à posséder et à hiérarchiser. Je m’ouvre aux conversations. Mon regard sur le monde change. Le champ de ma perception s’élargit. Les détails deviennent d’incontournables pièces au puzzle. Plus rien n’est insignifiant. Les signes foisonnent. Mes récits se reconfigurent. La vision d’ensemble porte plus loin. Elle englobe davantage. Les compréhensions se multiplient. 

En compagnie du tarot, les ponts se créent. Ils se déplacent et modifient les destinations en chemin à la façon des escaliers de Poudlard. Ils se co-construisent. Les ponts se créent. Je me dévoile à moi-même, autant que les facettes d’un monde que je croyais jusque-là désenchanté. Les aller-retour entre mon être et le monde sont féconds. Ils nourrissent un courant. Le tarot se ressent au confluent de sources inépuisables. Est-ce mon intuition? Est-ce un message divin ou ancestral? Est-ce le lieu qui parle? Des sources inextricables les unes des autres. En grande partie insondables. 

Langage et clivages. Tarologie vs taromancie?

Le tarot m’apporte des images et un langage auxquels je contribue en retour. En écrivant. En créant. En partageant. A chaque lecture – pour moi, pour d’autres ou plus-qu’humaines. Le tarot existe et grandit parce que nous le remplissons. Nous le nourrissons autant qu’il nous nourrit. Nous étendons l’éventail de ses significations. Nous substituons nos expériences à celles qui nous excluent du discours du et sur le tarot.

Le tarot est un langage. Ses interprétations sont infinies. Ce n’est pas une science. Le logos l’épuiserait si je m’y arrêtais. La tarologie, l’étude et l’analyse du tarot, ne forme donc qu’un aspect, en dialogue constant avec la taromancie. Dans ce domaine, les mots ne suffisent pas, à part peut-être quand ils s’agencent sous forme poétique.

La divination par le tarot est incernable. Rigueur et méthodologie la soutiennent. Ce sont des fondations qui se passent de murs. Elles ne peuvent enfermer la pratique. Il faut laisser de la place pour l’enchantement aussi mystérieux qu’il paraisse. En tant qu’humaine, je suis en effet dépourvue d’un langage complexe pour dire les courants du tarot. Il nous faut des mythes pour tenter d’expliquer la complexité de l’ “Invisible” (encore un mot réducteur). Ceulles qui s’essaient à le rationaliser échouent, imbu.e.s de leur humanité. Je vous raconte ma relation au tarot en un mélange de mythes, de poésie et d’images. Imparfaitement retranscrite, elle participe aux flux de transmission autour et avec le tarot.. 

Avec des figures comme La Grande Prêtresse, le tarot m’enseigne aussi la vacuité des dichotomies comme systèmes explicatifs. Aucun mur ne s’érige non plus entre la tarologie et la taromancie.

A nouveau, reformuler, tenter d’approcher, tournoyer, mélanger.

Le tarot est un art

Je ne peux que convenir qu’un jeu de tarot est un outil. Je ne peux pas m’en contenter cependant car c’est une définition ad minima. Elle ne heurtera personne. Inclusive, elle invite les récalcitrant.e.s. Mais il faut dépasser le constat. Il faut tester l’instrument. Il faut répondre à son appel. Ou bien initier la relation. 

De là, le tarot est avant tout un art et, par extension, un portail. Sa pratique est mouvante. Multiple. En expansion. Dans le même mouvement qui nous ramène au présent, en ce lieu, à nos corporalité, il se déploie. Il ramène. Il essaime. Il rassemble. Il emmène.

En tant qu’art, il s’appuie sur l’expérience, sur des dosages et sur des réajustements. Il se développe à mesure que nous co-créons. Rien ne peut le contenir (même s’il peut jouer le rôle de récipient et contenir ce que nous lui confions).

La curiosité meut l’artiste. La créativité constitue un de ses meilleurs atouts. Le tarot est un imaginaire. Une praxis. Une fabrication. C’est la magie telle qu’elle se vit. Le tarot ne m’intéresse pas sans sa magie. Sans son pouvoir d’ouvrir et celui de contenir, il n’est rien pour moi. S’il n’est pas un portail, pourquoi existerait-il?

Ici, en vidéos et ailleurs, je veux vous transmettre la magie dont je fais l’expérience grâce au tarot. Je n’ai cependant pas l’intention de rebuter les personnes qui ne partagent pas cette conception. J’incorpore les paillettes magiques et les murmures des “autres mondes”. Je saupoudre les merveilles que le portail m’offre de ressentir. Il n’est pas nécessaire d’y goûter ni d’y adhérer. Vous pouvez rester sur le seuil et observer. Je n’impose aucune vision du tarot. Mon objectif serait plutôt de vous inspirer pour développer la vôtre en relationnant avec les cartes.

Mon tarot, votre tarot, notre tarot

Puisque rien n’est figé, je vous invite à prendre note de votre vision du tarot aujourd’hui. Si vous êtes coutumier.e de cet exercice, pourquoi ne pas plonger dans vos archives? Et, surtout, n’oubliez pas d’y revenir. Quel ravissement de prendre la mesure du chemin parcouru avec le tarot ! Quand je relis mes notes de 7 ans déjà, je réalise que l’art du tarot m’a changée. Je fais le vœu que cela continue. Pour moi, comme pour vous.

Il n’y aucune recette. Aucune ligne d’arrivée. Il y a de la transformation. Assurément. De la co-création. En ce compris avec le tarot. Comme nous, il est en perpétuel évolution. Témoin et parfois reflet de son temps, des normes, des pouvoirs en place. Témoin et parfois reflet des existences marginalisées. J’écris avec lui depuis mes marges. J’écris pour vous et pour votre anormalité. J’écris parce que le tarot est votre outil, votre art, votre portail.

J’écris pour que vous vous l’appropriez.