Tirage | Boussole (offre Samhain 2025)

Et encore un tirage de tarot de Samhain. C’est un tirage personnalisé pour la personne qui a soumis le mot-clé ainsi qu’un peu de contexte que je partage comme prévu dans l’offre de tirages communautaires dans l’espoir qu’il trouve écho chez d’autres.

Tous les tirages sont rassemblés sous un tag pour celleux qui ne voudraient rien louper!


Tirage

Etalement et cartes tirées:

  • Nord – Terre: 7 de coupes
  • Est – Air: 5 de bâtons
  • Sud – Feu: 8 d’épées
  • Ouest – Eau: Mystique de pentacles
  • Toi, dans ce portail: 2 de coupes
  • Ton étoile de la bergère, une direction: 10 de coupes

Jeux: Tarot UltraViolet.te et Living Altar Oracle (uniquement pour les positions des éléments)

Interprétation

Globalement, ces cartes attestent ton sentiment de confusion. Aucune des cartes de l’arcane mineur ne matche avec l’élément de son point cardinal. 3 des cartes associées à un élément évoquent le trouble.

La Mystique de pentacles fait figure d’exception. Elle est centrée. De plus, même si les pentacles sont des cartes de terre, les reines ou mystiques sont des cartes d’eau (dans le système qu’utilise ce jeu).

L’eau est ta meilleure alliée pour le moment. Elle revient aussi avec la carte qui te représente dans ce portail et avec celle de l’étoile, la direction vers laquelle tu peux garder les yeux rivés. 
Une invitation à faire preuve de fluidité, d’ouverture aux mystères et à trouver un peu plus d’aisance face à l’inconnu. 


Dans ce portail, le 2 de coupes te demande comment tu peux être un peu plus proche de toi-même. Te familiariser avec celle que tu es en train de devenir. C’est pas évident parce que tu ne sais pas qui tu es en train de devenir. On revient à: comment être plus à l’aise avec l’inconnu, y compris l’inconnu en toi, ce que tu peux encore révéler à toi-même? Peux-tu chérir celle qui doute? Peux-tu te cajoler quand tu es paumée? Peux-tu te promettre de t’aimer quoi que tu deviennes? Pour le meilleur et le pire, dans la santé comme dans la maladie? ça fait un peu cucul, mais c’est l’image qui me vient. Celle de renouveler tes vœux vis-à-vis de toi-même. Même si tu as changé. Même si tu n’es pas tout à fait celle que tu avais imaginée. Même si tu ne sais pas trop qui tu deviens.

L’amour de soi a parfois mauvaise presse. Pourtant c’est ce qui me vient avec le 2 de coupes. Bien sûr, aspirer à toujours plus d’amour alors que la haine est partout, c’est un remède! L’amour inconditionnel dans des relations interpersonnelles, c’est souvent du bullshit pour amener à accepter l’abus. Vis-à-vis de soi-même, viser l’amour inconditionnel, ce serait pas au contraire l’antidote aux abus? Est-ce qu’on y parvient toujours? Non, bien sûr! Est-ce que ça peut rester un objectif? Je pense que oui… Si tu n’es pas d’accord avec moi, pourquoi ne pas journaller à ce sujet, faire le point sur ce que ça réveille en toi, réfléchir à tes arguments? Le tout dans la douceur radicale! C’est quand même le 2 de coupes qui regarde vers le 10 de coupes hein, si c’est pas des cartes remplies de tendresse ça?!


Cartographie du moment.

Au Nord, le 7 de coupes. Un peu plus de rêve. Tu as du mal à te recentrer… Cette carte t’invite à tendre encore davantage vers la profusion qui te décentre.
A remarquer
A observer
Ce qui attire ton attention
Ce qui te fait rêver toute éveillée
Les moments où tu essaies d’imaginer ce qui pourrait advenir.

Recenser ce qui te décentre, au lieu d’essayer de les contrer.

Bien sûr, avec l’élément terre, la proposition est de chercher comment restée ancrer au milieu de ce bazar. Les techniques de méditation qui prennent en compte le flux de pensée peuvent t’aider à les observer tout en restant dans ton corps et dans le présent. Le fait de poser sur le papier tout ce qui te traverse l’esprit également. Ou alors les longues promenades dans les bois pendant lesquelles tu prends des notes vocales de tout ce qui te passe par la tête avant de te poser. On a donc l’idée de ne pas lutter contre la profusion d’idées ou de rêves ou le trop-plein de confusion et de chercher l’alignement ou l’ancrage en composant avec ça. 

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Au croisement. L’instant avant 2022.

Je me glisse dans la fente entre les âges, terreuse et cuivrée. Je traîne mes doigts le long de ses parois lubrifiées comme des lèvres humides. Elle me laisse me faufiler.

Tout frissonne de désir
d’anticipation
de craintes.

L’air devient tranchant, la respiration difficile. Retenir mon souffle. Freiner l’avancée. 

Sur le seuil, il faut s’exécuter. Des offrandes font office de sacrifice. Ici, donner ce qui m’était cher. Sur le seuil, je dois abandonner ce qui entraverait mon voyage.
L’offrir au passage. 

Je suspends les médailles dont je pourrais m’enorgueillir. Je contemple ces victoires dont je me détache. Leurs reflets éclairent mon regard.
Miroirs des possibilités. 
Je conserve la fierté, non l’orgueil. 
La force des étapes, le refus des destinations. 

Je m’accroupis pour creuser le sol. L’humus sert d’écrin pour mes brouillons. Je me recueille auprès de ce cercueil. Ci-gisent les pages des projets inachevés, toutes les idées qui ont eu le mérite de l’inspiration sans les serments de longévité.
Rien ne se perd. Le tintinnabulement des mobiles fraîchement accrochés réveille déjà d’autres envies créatives, d’autres pistes, d’autres chapitres. 

Je manipule la matière. Je malaxe mes regrets. Je recouvre les déceptions.
Il y en aura d’autres.

Il faut que je me déleste.

Sereine survivante, je poursuis la traversée.
L’interstice entre les années, le temple de la non-linéarité, se pare de scintillements. Le bruit des vagues me régale. 

Il me reste à passer le feu purificateur. 
Il me reste à conter mes vœux aux flots prometteurs.
J’emplis mes poumons d’air frais. 
Mes pieds peuvent se reposer sur le sol ferme. 

Un instant. 

Suivre les feux d’artifice. 
Me laisser guider par les clapotis
L’initiation liminale continue.

Le coucher du soleil, le premier croissant: entre chien et loup

Entre chien et loup
Ne pas vaciller
Rester
Ressentir

Entre chien et loup
D’abord trier
Puis
Laisser venir

Avant l’étreinte du sommeil
Le jour s’attarde
La terre tourne
Le soleil coule
La nouvelle lune apparaît
Derniers aboiements

Néoménie, j’ai laissé hier aux vagues du soleil couchant. Je vais me coucher. Je vacille dans le sommeil. Noumenia, Hekate Artemis porte ton croissant sur le front. Elle allume Vénus, gracieuse étoile du soir, au bout de sa lance. Tu vises. Je m’en remets à tes desseins. Je m’endors. Ton conseil me berce. L’armoise allume mes rêves.
Nous sommes louves.

Les choix du Roi d’épées

Ta vérité émerge du cocon
Il est temps c’est le moment
La vérité de l’instant
Ne sera peut-être pas celle de demain

En trempant la pointe de ton histoire
Dans l’intégrité
Ta vérité ressort assertive
Mais ni destructrice ni définitive

En remuant le chaudron de l’intégrité
On crée un monde où
Nos fabuleuses imperfections peuvent
Apprendre, partager, écouter, amplifier,
Désapprendre, rejeter, aimer

C’est le moment !
Il est temps d’affirmer
Ce qui frémit
Ce qui était en gestation
Il est temps d’apparaître

A toi de décider pour
Toi-même désormais
Par pour les likes, pas pour les ventes
Pas pour plaire ni pour saisir l’air du temps
Pour toi

Ton temps, c’est le seuil d’une ère
Un autre temps
D’autres temporalités
Ta lame intérieure étincelle
Tu as suffisamment aiguisé tes choix
L’heure est venue de voler
De tes propres ailes

Tu t’appuies fermement sur les pierres
Que d’autres ont gravées
Tu es ferme sur tes fondations
Pas seul.e
Autonome
Interdépendant.e
Il est temps, c’est le moment
De t’envoler, cher.e papillon.

Equinoxe, bélier, tulipes

De l’équinoxe d’automne à celui de printemps. La durée du jour plus courte que celle de la nuit.
Liminalité et précarité de l’équilibre. La durée du jour devient plus longue.
Equinoxe de printemps, le soleil rentre en bélier. Vénus le suit de près. Je me décompose. J’agonise dans le secret de ma maison 8

Soleil exalté. Entends-tu ta chanson qui monte, qui perce la surface, qui porte en elle sa floraison ? J’entends les oraisons funèbres de mes désirs qui s’amoncellent dans la discrétion de ma maison 8. Le feu du bélier les emporte. J’entends les lamentations de mes joies qui se précipitent, qui se déchiquètent, qui périclitent. Elles mordent, elles morflent, elles succombent.
De la balance au bélier.
De l’équilibre à l’explosion.

(info: nudité sur les prochaines images)

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