L’appartenance avec le 4 de bâtons

Extrait d’un courrier à lire intégralement sur mon substack où vous avez aussi la possibilité d’écouter le texte!

Enracinement

31 août

Ah, l’appartenance! J’ai poussé lentement. Mes racines se sont étalées à la recherche de plus de proximité avec le sol, développant ainsi la stabilité si chère aux 4 dans le tarot. Doucement, mes feuilles se sont défroissées. J’ai repris de la couleur. De l’espoir. Et même de la foi. Puis, je me suis épanouie brusquement après des mois d’évolution timide. J’étais chez-moi. 

36 heures après avoir commencé ce texte, ce que j’aurais pu écrire sur le 4 de bâtons est teinté de tristesse. L’appartenance ne vient pas sans la perte. La vie sans la douleur. Le renouveau sans l’automne. Le courant d’air effleure délicatement ma nuque. Mon cerveau traduit cette caresse en attaque. Mes muscles se crispent. Je tourne la tête vers le vent malgré ces tensions. De l’autre côté de la rue, les branches de l’érable se balancent. Sans le bruit des voitures, j’entendrais peut-être ses feuilles qui se crispent. Elles tomberont. Et moi aussi. Même si j’aspire à plus de stabilité dans un monde capitaliste où la précarité et l’exclusion tuent, je sais, comme l’érable, qu’il faut perdre et que mes racines sont fortes, étendues, reliées. 

Les choucas sautent de branche en branche. Avec le 4 de bâtons et l’arbre de l’autre côté de la rue et les enchevêtrements joyeux du vivant, je me rappelle que je ne suis pas seule, pas si seule, même s’il est aisé de l’oublier, et ce n’est pas l’araignée en attente sur la fenêtre qui dirait le contraire. Les choucas sautent de branche en branche. L’une d’elle se pose dans une gouttière pour boire. Je me rappelle l’importance du jeu et de la légèreté. Même dans les moments de détresse, ils nous hydratent. Les muscles du trapèze contractés, je reviens donc à l’essentiel: le mouvement, hydrater mes tissus fragiles, boire un verre d’eau, cesser d’écrire, m’approcher de la fenêtre et observer la vie. Toutes ces vies que je ne peux plus ignorer. L’araignée, les choucas, les ramiers, l’érable, les sapins, le lierre, les fouines, les gens en vélo vers le marché circuit court et ceux qui klaxonnent pour se dire au revoir et ceux qui accélèrent pour effrayer les enfants sur le passage pour piétons et l’épilobe, l’achillée, le millepertuis, les sureaux, les saules, et aussi les soucis, les cosmos et les bleuets que j’ai plantés et les vers qui se régalent du corps en décomposition de mon chat au pied du sureau et l’esprit de Dièse et puis mes deux chats qui font la sieste et mon amoureuse qui fait de la broderie en attendant que ses bouffées de chaleur se calment. Je reviens à l’essentiel avec le 4 de bâtons: une pause auprès de celles que j’aime.


Nous sommes allées au potager urbain. Des oreilles attentives. Les mains dans la terre. Des couronnes de fleurs. Des fruits et légumes encouragés par les soins collectifs désormais prêts pour la récolte et généreusement partagés.

Sur ces terres nourricières – bien qu’elles ne soient pas particulièrement fertiles – je place ma confiance dans le “via via”, une expression néerlandophone qui fait référence au réseau de relations pas forcément visibles grâce (via) lesquelles on reçoit une information, un objet ou… un appartement en location! Expression plus poétique que “le bouche-à-oreille”. Que de voie en voie, de lien en lien, cet Endroit continue de nous tenir! 


1er septembre

Ma colère est passée. J’ai douté de ma relation au Lieu et à ses Esprits. Je me suis sentie conne d’espérer qu’une relation entraîne forcément la protection. Désormais, les murmures me parviennent à nouveau. Les voix, les signes et les rêves se font rassurants. Il y a du sacrifice à venir. Des choix qui ressembleront davantage à des déchirements. Il y a aussi de l’espoir dans l’air, des promesses dans les graines de bouleau retenues par la toile d’araignée, des voyages enchantés avec les fruits d’érable prêts à décoller. Autant de nouvelles vies qui s’étaient attachées à moi sans que je les remarque. Alors c’est comme si je m’étais préparée sans m’en rendre compte. Et maintenant, je ne suis pas tant sur le seuil que déjà dans l’inconnu. Entre deux rives, dans une barque portée par des eaux calmes, telles les silhouettes sur le 6 d’épée. L’initiation continue. La colère est passée. Je reste tranquille malgré l’inconfort. 


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Perspectives de libération handie sur le contexte politique actuel

Pourquoi l’amour semble demander beaucoup plus d’efforts que la haine? Et pourquoi poser cette question toute en dichotomie? 

Parce que je ne sais plus par où commencer… éreintée et, logiquement en conséquence, peu inspirée. Éteinte peut-être. Mais je me mets à écrire pour les autres personnes qui se sentiraient éteintes. Pour allumer quelque chose. Quelque chose d’aussi simple que de l’espoir? Ou d’aussi vital que du lien? J’étends mes filaments. Je tends la main. En hyperextension, toujours, par la magie d’une maladie du tissu conjonctif. 

Ça sonne juste de commencer ici. Un acte protecteur: je réclame la maladie comme magie. Qu’il en soit ainsi. Je me donne cette force. Je reconnais la puissance de mon corps faillible. Cet acte performatif me protège, le temps de la rédaction, des attaques sociétales et politiques envers nos existences malades, nos existences handies et, plus largement, toutes les existences non-productives selon des standards capitalistes. Magie apotropaïque; bouclier contre les hiérarchies. 

Pause le temps d’ouvrir un onglet pour vérifier l’orthographe du terme “apotropaïque”. La maladie chronique fait ça aussi. Les mots ne restent pas sagement dans une définition ni dans une prononciation. Ils dépassent leurs limites. Ils s’interchangent. Ils se polluent mutuellement. Il n’y a pas de pureté dans la maladie. Cela participe probablement à la rendre si terrifiante pour les suprémacistes de tout bord. Repousser les malades et les handies ne les protègera pourtant pas de leurs faiblesses, ni de l’effondrement de leurs propres corps face aux machines de guerre de toutes sortes. Quand leur tour viendra, il n’y aura plus rien pour les protéger de leurs douleurs. J’essaie de ne pas souhaiter la maladie aux gens qui souhaitent se débarrasser de nous. Je sais que les corps valides sont transitoires. Je n’ai pas besoin de verser dans la haine. Mais je dois me le rappeler. Ne pas répondre à celleux qui mettront tout en œuvre pour nous anéantir par les mêmes méthodes qu’elleux. 

Je suis venue à l’ordi avec cette grande question: les méthodes, l’organisation, le rassemblement, la résistance, l’émergence… Il me faut encore m’agiter autour de cette question pendant quelques paragraphes avant de tenter de l’approcher. 

C’est bizarre d’écrire pour le blog. Depuis quelques années, j’y reviens sporadiquement: soit pour partager des écrits récents, soit pour publier certains des textes entassés dans mes carnets. C’est qu’avec le temps, je ne ressens plus de satisfaction à publier instantanément. Les réseaux sociaux ont fini par briser la fertilité de ce processus. De sorte qu’écrire pour publier devient mortifère. Cet acte porte en lui son extinction. Je ne serai pas la curatrice de mes pensées, ni de mes textes canalisés, ni des riches toiles de relations qui m’emmêlent au territoire. A l’heure des réseaux sociaux, je n’ai plus rien à offrir qui pourrait dans le même temps nourrir les grandes entreprises entretenant la haine. Mon dernier avatar sur les RS, un compte public sur instagram, est en pause depuis des mois. 

Depuis quelques semaines, je n’ai plus envie de publier des vidéos non plus. C’est comme ça. Je vais et je viens. Mais aussi… c’est plus profond que d’habitude. Déjà par conviction antifasciste. Pendant toute la campagne électorale en Belgique, j’ai vu les pubs du Vlaams Belang s’afficher en amorce de presque toutes les vidéos que je regardais. Le parti d’extrême-droite flamand, le deuxième parti du pays. On s’attendait à ce qu’il remporte haut-la-main les élections en Flandre. Victoire de la haine. Finalement, c’est un moindre mal qui l’a emporté, un parti nationaliste séparatiste lui aussi mais plus néolibéral, pratiquant des politiques d’austérité, anti-sociales et largement racistes. Il ne se dit pas d’extrême-droite malgré l’ambiguïté de bon nombre des politiques menées. Il ne se dit pas d’extrême-droite parce qu’il respecte la démocratie.

Voilà, on s’approche de la question ou du fil rouge: les systèmes dit démocratiques s’effondrent. Les murs s’écroulent sur nos gueules. Les pierres atteignent d’abord les plus précarisé.es: les personnes non-blanches, les personnes pauvres et celleux qui ne peuvent pas courir pour se mettre à l’abri, les malades et les handi.es. L’écocide commis n’a connu aucun précédent. Celleux qui pensent se mettre à l’abri à court-terme seront rattrapé.es par l’effondrement. Iels ont oublié qu’iels appartenaient elleux aussi au Vivant. Iels ont cru que la destruction à laquelle iels participaient les épargneraient


Trêve de prophéties scatologiques. On n’a pas besoin de rajouter du drama à nos situtations. Le drama est une fuite. Nos cerveaux connaissent bien cette réaction post-traumatique. Je prends quelques respirations profondes pour revenir dans le présent au lieu d’imaginer le pire. Je vais bouger et boire un grand verre d’eau. Avec le SED, le corps a besoin de mouvements doux pour tenir. Le processus d’écriture est incompatible avec la condition avec laquelle je vis. Mais je n’oublie pas qu’elle est magique. Dans le cas présent, l’obligation de bouger, d’hydrater mes tissus, empêche mon esprit de faire des boucles narratives au sujet des pires scénarios. Elle est magique car elle me sauve. Je ne peux ni stagner, ni foncer. L’équilibre est une nécessité à ma survie. D’une manière plus accrue que pour d’autres; il m’est impossible de l’ignorer. En général, les récits de la maladie comme super pouvoir servent socialement à distinguer les “bons handies” des mauvaises – du genre les athlètes qui “dépasseraient” leurs conditions des autres, médiocres et indignes de vie, indignes de droits. Ils ont aussi pour fonction de masquer les douleurs, et les maltraitances médicales, et les obstacles dans l’accessibilité à l’espace public. Ils idéalisent au lieu de rendre compte de nos vies en somme. En général, on n’a pas besoin de ce genre de discours sur nos corps. Mais c’est différent aujourd’hui. La magie de mon corps agit comme un cercle sacré afin de rédiger ce texte. Elle est le rempart à l’eugénisme sous-jacent dans les prises de décisions contre “les malades de longue durée” et autres groupes sociaux et/administratifs considérés comme des tares.

Cette pause, j’ai dû la passer à câliner mon chat, Babelutte. L’enchevêtrement du vivant. Le soin. La douceur. Nos vies sont inextricables. Nous sommes co-responsables d’autres vies que la nôtre, dans une grande toile d’interconnexion. Pause dans la rédaction de cet “article” fouillis. Retour pour expliquer la pause de la création de vidéos. En fait, il y a toujours une ramification de causes d’importances diverses et plus ou moins personnelles. Je voudrais parler surtout de celles qui sont liées au contexte politique actuel. 

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2 de bâtons – le tarot en mots-clés

faire le point, faire le tri entre deux (ou plus) options avant de se lancer: d’où on vient et où on va, ce qui est superflu et ce qui nous parle vraiment, l’originalité et la conformité, le passé et le futur, le besoin d’introspection et la nécessité d’agir dans le monde, notre environnement direct et le monde plus large, notre travail et nos engagements…

prendre des décisions, balayer le champ des possibles, être désireux-se d’aller de l’avant, être prêt-e, être sur le point de passer un cap, changer soudainement de cap, être désorienté-e, se réorienter

chercher sa voie, (re)trouver sa puissance, douter et (se) faire confiance, se sentir capable, agir en accord avec ce sentiment

tarots: white numen, spacious, numinous, our tarot

(cou)rage, détermination, combattivité

suivre son cœur même quand on est distrait-e par une foule de possibibilités

vision d’ensemble, bilan, explorer ses perspectives, faire le tri, prendre la mesure du chemin parcouru (par soi ou par d’autres), évaluer le chemin à parcourir

(in)décision, ne pas savoir sur quel bâton danser, (dés)équilibre, harmoniser, prendre conscience de son potentiel et gérer son énergie pour le réaliser

élargir ou élaguer son champ de vision, observer les options avant de prendre une direction, évaluer une situation, ses désirs, ses projets, son équilibre

expectative, considérer ses options, élargir le champ des possibilités, phase d’observation, devoir faire preuve de patience

tarots: this might hurt, next world (mod), slow holler, white numen new chapter, gentle, dark goddess

insatisfaction, rêver de changement, chercher à sortir de sa zone de confort, besoin d’aventures, plonger dans l’inconnu (en gardant conscience d’où on vient, de ce qui nous permet de le faire)

pause, suspens, attente, ennui, blasé, agitation, retenue, peur de se lancer, manque de confiance en ses projets, prendre le temps de trier, j’y vais ou j’y vais pas

potentialités et réalisme, contempler ce qui est faisable, trier, tâtonner

tester des pistes d’action, rêver, donner corps à ses rêves, brainstormer, (bullet)journalling, préparatifs, imaginer un plan d’action

envisager/débroussailler les prochaines étapes, se projeter dans un rôle nouveau, innover, prendre des initiatives pour faire advenir une vision, se projeter, curiosité, s’interroger sur un projet potentiel, rassembler ses forces

tarots: wild unknown, modern witch, zillich, my garden, guided hand, tarot of the divine

faire preuve de reconnaissance, de gratitude, de fierté quant à notre parcours avant de poursuivre, être sur la bonne voie et devoir persévérer/affiner/préciser
devoir sacrifier quelque chose avant de poursuivre, devoir laisser quelque chose derrière soi pour faire de la place pour une passion

l’entre-deux, être sur le seuil, portail, envisager une transition, créer un pont, accepter d’être présent-e dans l’entre-deux, liminalité, à l’aube d’un voyage

devoir faire le choix entre deux bâtons, se positionner entre deux polarités, prendre les premières décisions d’un long processus, créer des ponts, faire le lien entre plusieurs centres d’intérêt

Pèlerinage au Mont Minerve

Juin 2021

J’étais agitée pendant plusieurs jours avant de me rendre aux énergies cosmiques. Les carrés entre Saturne et Uranus activent de nombreux points de mon thème natal. Mon carré de Saturne tempête fort.

En me connectant à ma frustration avec le grand carré, j’ai fini par ne plus résister. Je renonce aussi à trop en faire, à tenter de compenser. Il y a tellement de transformation. Même si la résistance fait partie du processus, me rendre à ce qui se passe au-delà de mon contrôle m’apporte un enseignement. Macrocosme, microcosme, interconnexions: ça ne vaut pas la peine de se battre contre tout ça. C’est plus puissant de céder, de se laisser aller, de se brancher sur cette fréquence. Se mouvoir sur ces ondes.

Saturne et Uranus sont des enseignantes précieuses dans mon parcours. Malgré les frustrations, j’apprends à travers les limites et les bouleversements. L’astrologie est un langage, mais aussi une clé. Elle n’est ni purement incapacitante face à un destin qui nous serait dicté d’ailleurs ni une grille d’analyse purement empuissançante qu’on manipulerait à notre guise. Elle participe de la compréhension de l’Invisible. Plus on interagit cependant et plus on est remis-e à notre place. Même si une vision géocentrique de l’univers est le point de départ historique du « logos » astrologique, l’astrologie ne confère pas forcément aux humain-e-s une préséance dans l’ordre des choses, dans la cosmologie. Elle nous invite à tisser du lien.

J’ai séché mes larmes de frustration en pensant à mes placements natals affectés par le carré entre Saturne en verseau et Uranus en taureau. L’astrologie est un art, non une science. L’analyse des transits m’informe des thématiques qu’il est susceptible de balayer, mais elle ne détermine pas forcément ce qu’il adviendra. La divination est un art. Elle peut être « utile ». Elle peut prédire. Mais elle est avant tout une conversation, une création, une étreinte des Mystères, une confiance à l’Inconnu. Une clé qui ouvre les portails de notre âme sur un monde foncièrement enchanté bien qu’on s’obstine à l’emprisonner.

Exaspérée par le combat entre l’implacable Saturne et la révolutionnaire Uranus hier, j’ai accepté l’invitation de ma chère et tendre. Nous nous sommes mises en route pour le Mont Minerve. J’utilise le nom qui était (peut-être) le sien avant la christianisation. Celui qu’on lui donnait avant la romanisation ne nous est pas parvenu par des sources historiques, même si les Esprits des lieux les murmurent encore aux pélerin-e-s qui les cherchent. Un sentier des bateliers sillonne encore le Mont. Il ferait référence aux batelièr-e-s qui laissaient leur moyen de transport sur le fleuve pour se mettre en marche et passer la nuit au village. Iels foulaient le même sol que nous arpentons aujourd’hui. Vénéraient-iels aussi les déités locales au sommet du Mont?

Les déités de ces lieu ? Le nom du Saint qui a tenté d’éradiquer les croyances locales pour imposer le christianisme est celui qui désigne communément l’endroit de nos jours. Il y a encore quelques décennies, l’usage d’une allusion à la Trinité prédominait. Si la Trinité est incontestablement un concept chrétien, c’est toutefois une autre résonnance qui vient me chercher. Mon cœur s’emplit en effet de la douceur des Matronae/Matres régionales, le groupe de 3 « déesses-mères » locales. Des traces du culte marial sont encore présentes le long des nombreux chemins du Mont Minerve. En contrebas, du côté de la ville, à l’opposé de notre pèlerinage du jour, se trouve le lieu-dit consacré au culte marial « de la tombe ». Selon certaines sources secondaires, elle s’appelait auparavant « Notre-Dame du Tumulus ». Son culte aurait permis aux pélerin-e-s éreinté-e-s de se recueillir dans la vallée auprès d’une statue érigée sur un tumulus de l’époque gallo-romaine avant de poursuivre ou de renoncer à l’ascension de la colline. Sacré Mont, cette colline ! Elle culmine à à peine 150 mètres d’altitude. Les Monts du plat pays…

Je m’égare… N’est-ce pas le propre d’une pélerine ? C’est d’ailleurs au fil de mes errances que je tisse des histoires du Mont Minerve. Il y a 10 jours, dans l’église du Mont Minerve, une nouvelle statue avait été posée sur l’autel de la Vierge vêtue d’une tenue visiblement antérieure aux années 1920. Quand je me suis enquis de son origine, la concierge qui venait fermer le bâtiment a déclaré qu’elle était « apparue » à l’arrière de l’église et qu’elle l’avait déposée à cet endroit en attendant le retour du chanoine. Je m’égare ; des fragments apparaissent. Ce n’est qu’en m’égarant que mes pas – ou ses envoûtements – me mèneront à la source sacrée du Mont qui m’apparait parfois en rêve depuis des années.

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Prière à la Minerve locale

Texte canalisé le 16 juin, au Mont Minerve

Les yeux dans les yeux
Les yeux dans ton Feu
Brille brille la joie du Solstice

La luminosité innonde la plaine
Ton Mont offre le repos
Comme nous brillons!
Comme nous dansons!

Les roses sauvages indiquent le chemin
C’est ici que l’on prie

Louanges Ivresse Louange
Prolonge ma transe
Ton feu jaillit de moi
Je suis ta torche
Ton feu de joie
Ta nature sauvage

Tes prêtresses versent l’eau sacrée de tes sources
Leurs amphores comme des fontaines sur nos têtes
De moi jaillit la vie
Le plaisir
Je suis Fontaine

Prière rédigée dans la foulée


Je suis venue te visiter dans la nuit
L’aube fut ta réponse
Entends mes louanges, Minerva


Brillante Minerva
Nous te dédions ces Feux
Ces éclatants Feux de Solstice
A ta lumière inénarrable

Nous dansons à en perdre haleine
Nous chantons de nos voies éraillées
Tu brilles, tu brilles
Comme nous brillons!

Tu es la mélodie
La cadence et les spotlights
Tu es le vin qui alimente notre transe
Reçois nos offrandes

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