
Quels sont les corps dignes d’empathie?
Qui mérite l’outrage collectif?
A qui s’identifie-t-on et qui est relégué à sa monstruosité, confondue à sa marginalité?
Qui est le miroir? Qui est le repoussoir?
Qui pleure (avec) les corps minorisés?
Comment fait-on collectif quand on représente ce qui rebute, la frontière de l’innommable?
On hurle à l’appel d’une meute masquée par le mythe des loups solitaires.
Il y a tellement de tarots (pas ceux que je mets en avant avec leurs représentations complexes) qui illustrent La Lune avec une personne grosse. Elle doit alors symboliser ce qui est sauvage, incivilisé, indiscipliné, ne répondant pas aux attentes sociales,…
Symboliser parce que la grosseur dans le tarot doit se justifier par une métaphore. Le corps gros avec les autres corps minorisés ne sont pas neutre dans le langage visuel, contrairement aux corps « normés« .
Quand elle apparaît dans le tarot, la grosseur est la volupté ou l’abondance ou la gourmandise excessive ou l’accumulation ou la sauvagerie ou la nature.
Elle n’est pas le corps par défaut. Le corps se suffisant à lui-même. Le corps n’indiquant rien de spécial. La grosseur n’est jamais neutre. Elle doit trahir quelque chose. Elle doit parler. On ne dessine pas des corps gros simplement parce qu’ils constituent au minimum un cinquième des corps dans nos contrées. On les dessine pour illustrer un message.
Quelques pensées partagées en stories mises au propre.


















Toi, on t’a dit ça combien de fois ? « tu as tout pour être heureux.se ». Combien ont spéculé sur la source de tes problèmes pour que tes angoisses et ton mal-être fassent sens pour eulles ? Leurs hypothèses révélaient-elles leurs propres secrets?




