Troisième quartier.
Vision du dedans.
Entrailles éparpillés.
Disséquer les tourments.
🌗
Dernier quartier.
Offrir ses tripes aux trois voies.
Bientôt.
Débarrasser, offrir.
Qu’Elle s’en régale. Lire la suite « Dernier quartier de lune »
Étiquette : polythéisme
Méditation avec les fleurs de sureau
Une prière/méditation le sureau en fleur. Ce n’est pas encore la saison, je livre un vieux texte. Le sureau, en particulier l’essence de fleurs de sureau que j’ai récoltée l’année passée, m’appelle en ce moment. Dans la forêt, il y a 10 jours, les feuilles de sureau commençaient à apparaître. L’arbuste de sureau, au niveau du folklore, a une réputation proche de l’aubépine. Il abriterait des fées par exemple. Les baies de sureau, récoltées à la fin de l’été, participent aux remèdes anti-grippaux. Elles ont des propriétés anti-virales. Ce n’est peut-être pas pour rien que le sureau m’appelle ces jours-ci! T’inquiète, je ne prétends pas que c’est un remède au covid19 hein, mais simplement: la sagesse et l’esprit des plantes font partie de notre environnement. Alors, cette méditation pourrait te faire du bien – comme elle m’en fait!
La plante est si belle avec ses premières fleurs. Avec ses grappes comme des réseaux. Une toile. Le dos des mains parallèle à la terre, j’ouvre progressivement mes doigts. Le sureau monte si haut. Il cherche la lumière. Il s’élance. D’ici, assis-e sur le sol, on voit comme il est haut. Toutes ces multitudes sont connectées : ancêtres, guides, esprits des arbres, racines, sorcières. Des branches forment des arches. Des ponts. On n’est pas seule, on n’agit jamais pour soi uniquement, on est en connexion. On reçoit et on transmet. C’est la responsabilité des sorcières.
Les arches abritent les fées, les elfes, les présences. La multitude. Iels disent que la sagesse n’a jamais cessé d’être là. Elle vit. On vit. Hécate aussi. On est connectées. On reçoit. On transmet. Je ne suis pas que la descendant-e, je suis aussi l’ancêtre qui transmet. J’ai un devoir. Une responsabilité. Comme le sureau. Comme tout. Lire la suite « Méditation avec les fleurs de sureau »
Hekate et lunaisons
Pour Hekate de la Nouvelle Lune🌙
L’œil aguerri du faucon
Toi qui assistes de très loin
Entourée des tiennes
Maîtresse des covens
Ou dans le silence des dunes
Marcheuse de la solitude
Hekate-Artemis
Tu assistes
Tu vises d’une main assurée
Ta lance ne manque pas une cible
Bouillante
Ton arc tendu condense les passions
Les routes n’ont aucun secret pour toi
Hekate des oracles
Reine des armes et de l’armoise
Gardienne des équilibres
Entre les mondes, les éléments, les créatures
Hekate, tu ajustes
Aux croisements
A l’orée
Dans les clairières
Gardienne du sacré
Divinité des déchets
Protectrice des enchanteresses
Justicière au jugement aimant
Même quand il est sans appel
Tu confies le croissant de la nouvelle lune
Les multiples formes d’Hékate – Samhain
Retour sur les célébrations de Samhain.
Hekate Trimorphis, changeante, flexible, en perpétuelle évolution, en phase avec les cycles. Samhain est riche en émotions. Hekate est présente. Forte évidemment. Elle s’adapte à mon mode de communication (c’est de bon ton avec les configurations planétaires du moment).
Au retour de 4 heures de promenade dans la campagne, j’approche l’oracle de Le Page Novembre, les nombreux noms d’Hekate. Parmi cette sélection d’épithètes, lesquels pour ces instants privilégiés?

Elle est Hekate Enodia, celle des chemins, avec son bâton de pèlerin, croisée en rêve, marchant à mes côtés, devancée par des chiens. Elle est celle qui accompagne, celle qui met en mouvement. Elle aide à prendre conscience des dangers pour les déjouer. Elle envoie les visions qui donnent sens à mes parcours. Elle est ma boussole. Lire la suite « Les multiples formes d’Hékate – Samhain »
Nehalennia, Déesse de la Mer du Nord
Nehalennia est une déesse de la Mer du Nord. On a retrouvé des traces des cultes qui lui étaient voués à l’époque gallo-romaine, en particulier des petits autels votifs, autour de l’embouchure du Rhin et de l’Escaut. Protectrice des voyages et des échanges commerciaux, on en a aussi trouvé la trace le long des fleuves se jetant dans la Mer du Nord.
Mon objectif n’est pas de réciter ce que vous pouvez trouver sur internet, même si je vous invite à regarder les photos des mini sanctuaires qu’on lui dédiait en remerciement et même si les meilleures sources sont en néerlandais qui n’est peut-être pas la langue que vous maîtrisez le mieux. Je souhaite plutôt mêler mon expérience de Nehalennia et les traces tangibles qu’il reste des cultes.
Si elle protégeait le commerce, elle est aussi plus largement une divinité des échanges. Elle les favorise et les encourage en général. Cela se manifeste plus précisément dans la relation qu’on entretient avec elle. Offrandes, cadeaux, remerciements. Elle est comme la mer. Elle peut apporter autant qu’elle peut reprendre rapidement et priver de. Généreuse, elle attend un engagement en échange. Elle n’est d’ailleurs pas avare en signes, même si la patience peut être de mise. Lire la suite « Nehalennia, Déesse de la Mer du Nord »
Le voyage de Perséphone 4
Tu es derrière moi. You have my back. Si tu n’étais pas derrière moi pour m’aider à accomplir l’ordre des choses, le rythme des saisons, je prendrais mes jambes à mon cou. Je compte sur toi tout comme j’ai besoin que tu m’extirpes à cette terre que je chéris le printemps venu pour me ramener à ma mère, à tout ce qui bourgeonne en surface.
Hekate, toi qui es derrière moi, tu m’entends clairement. Tu entends tout, du faible frémissement des premières feuilles qui tombent sur le sol au craquement du crocus qui brise son bulbe. Tu as distinctement entendu mon orgasme quand j’ai jeté mon dévolu sur le ténébreux Hades.
Hekate, je déteste quitter Déméter. Ses hurlements hantent notre trajet. Mon déchirement moins dramatiquement extériorisé n’est pas moins grand. Je crains de ne pas la retrouver. Sans toi, j’ignore tout de la route. Sans toi, je ne peux pas revenir. Je rêve souvent que je me perds dans les méandres de l’Enfer, incapable de remonter, errant dans les souterrains, comme l’a fait ma mère là-haut quand j’ai disparu. Nous sommes au croisement du jour et de la nuit. Ma respiration siffle. Lire la suite « Le voyage de Perséphone 4 »
Le voyage de Perséphone 2
– Hécate s’approche, venue de nulle part. Elle semble toujours venue de nulle part. Elle ressemble toujours davantage à une apparition qu’à une déesse matérialisée. Mais elle tend la main et je sais qu’elle est comme un roc. Un éclat lumineux fend la brume du matin entre elle et moi. L’incandescente Hécate pose ses mains sur mon bras. Je me sens enfin comprise. Mon errance n’est plus isolée. Hécate me regarde. Hécate me touche. Je respire enfin. Je respire, puis j’éclate. Je me fends en sanglot. Je me déverse en torrent de larmes. Hécate, Hécate, qu’est-il advenu de mon enfant ? Hécate, elle ne serait pas partie. Pourquoi Hécate ?
– A l’intérieur de moi, ça résonne. A l’intérieur de moi, ça s’agite. J’étais là où il me plaît de siéger, là où l’inconfort me réconforte. J’étais adossée à la pierre. J’étais posée dans la mousse. J’étais caressée par les vers. J’étais entre les mondes. J’étais la boue et la pierre humide. A l’intérieur de moi, ça a résonné, Déméter. Son cri, sur mes parois, a résonné. Il est venu se loger dans les fougères. Il est venu pétrifier les insectes. Il s’est réverbéré dans la pierre qui suinte. Son cri a pris possession de là où il me plaît de siéger à l’entrée des souterrains.
Je vois ton désespoir Déméter. Je vois qu’elle te manque. Je vois comme tu l’aimes. Je vois que tu as besoin des réponses. Je veux t’aider, Déméter, mais ne te leurre pas, les réponses ne seront peut-être pas celles que tu attends. J’ai reçu son cri, Déméter. Mais, ce cri, ma sœur, n’a pas sonné comme une sentence. Il n’était pas déchirant. Il était envoûtant. Je veux t’aider, Déméter. Nous irons chercher les réponses. Lire la suite « Le voyage de Perséphone 2 »
Dé/méter, un rituel pour l’équinoxe d’automne
https://www.instagram.com/p/B2w3TjAiJb2/
Un rituel en 6 vidéos partagé sur instagram dont voici la retranscription: Lire la suite « Dé/méter, un rituel pour l’équinoxe d’automne »
Le Soleil et la lune sombre
Obscure
Trop proche du soleil
Pour en refléter les rayons
Perspective
Comme nous tou-te-s
Elle intervient
Elle reflète
Elle réfléchit
Elle intercepte
La lumière qui,
Sans ça, nous brûlerait les rétines

Faisan doré, phénix
Tu brilles, tu disparais
Tu brûles, tu reviens
Rayonnante
Un insecte m’a piquée
– ou l’ai-je nourri?
Au bout du tronc de l’arbre
Entre les branches épaisses

Le feuillage frissonne
Comme autant de voix
Autant de caresses
Les pollens et jeunes feuilles
Pour finir leur tourbillon
Délicatement
Dans l’herbe
Autour de moi
Posée
A l’ombre du vieil arbre
Traversée par les rayons
En cet instant
Entre deux énormes branches
Imprégnée
Le Soleil
Dans trois jeux
Le Soleil à trois reprises
Triple forme
Je parcours la terre de mes doigts

Des images qui me poursuivaient
Il y a quinze ans
Tandis que je déambulais
Seule
Dans les rues
J’étais aussi subtile qu’une ombre
Me couvrant le corps et le visage
M’abritant
Je m’effondrais sur le sol
Accroupie
A quatre pattes
Je creusais alors
En étouffant de mes sanglots
Je cherchais les os
Je récoltais les traces
De ce que tout le monde pensait disparu
Et qui persistait
Quoique enfoui
Ce qui persistait dans ma réalité
Oracle des Erinyes
Je veux que tu te casses, je veux que tu dégages.
Je veux que tu flippes pour ta life dès que tu mets les pieds ici.
Je veux que tu te sentes menacé.
Je veux que jamais, plus jamais, tu ne te sentes légitime à faire part de ton avis de merde à une meuf, une gouine, un pédé, une personne trans. Je veux que tu ravales ton avis de merde et que tu t’étouffes avec.
Je veux que ta légitimité sans faille te râpe la langue, qu’elle te tranche la glotte, qu’elle se désintègre le long de son œsophage et que ses milliers d’épines te percent l’estomac. Je veux que la nausée te poursuive aussi longtemps qu’il le faudra.

Je veux m’engouffrer dans le vide de ton esprit et te tourmenter. Te tourmenter à jamais. Je veux que les Erinyes et toutes leurs descendantes te poursuivent tant que nous n’aurons pas obtenu gain de cause. Je veux que tu paies, je veux que tu trimes. Tu vas morfler. Je veux que tu te noies dans la sueur de tes cauchemars. Je veux que les sirènes des revanchardes étouffent tes cris. Je veux que la solitude étreigne chacun de tes membres. Je veux que l’isolement se resserre, qu’il fasse garrot, que t’en pète. Je veux que tu saches. Je veux que tu paies. Lire la suite « Oracle des Erinyes »









